Marc Marquez a donc 23 ans, cinq titres de Champion du Monde au compteur, dont 3 en MotoGP, et ce en quatre saisons dans la cylindrée la plus prestigieuse, autrement dit, il est déjà largement entré dans l’histoire de la moto et n’est pas loin de la légende…
Au total, toutes cylindrées confondues, il est à égalité de titres avec Lorenzo, Mang et Doohan !
Encore un et il égalera Redman et Duke, qui sont pour l’instant en huitième place au général de toute l’histoire des GP !
A 23 ans !
Oui, Marc est un phénomène, et ce n’est pas fini…
En 2017, il a parlé avec nos confrères de MCN, Motor Cycle News, et dit à quel point il a envie de continuer à se bagarrer…
On se souviendra que le plaisir (et le talent…) sont les deux armes de Rossi, ces deux là sont clairement les deux pilotes les plus envue aujourd’hui…
« Il ne sera pas difficile de trouver de nouvelles motivations en 2017, parce que les changements de marque des autres pilotes seront mon carburant. Mon but ? C’est simple, je veux encore les battre…Yamaha sera très fort avec ses deux pilotes et Jorge Lorenzo sera dans le coup avec la Ducati. Pour moi, la plus grosse menace vient de Vinales et Rossi, ou Rossi et Vinales… Il est encore un peu tôt pour dire que Maverick sera plus dur à battre que Valentino, mais il va déjà vite ! »
Il est vrai qu’en 2017, un énorme paquet de pilotes ont changé de marque, il ne faut pas oublier Iannone, et en satellites les deux Espargaro entre autres, il arrive du Moto2 des pilotes qui à priori ne menaceront pas les trois ou quatre qui se battent pour le titre, mais qui sauront profiter des occasions, n’ayant rien à perdre…
Nos angliches confrères ont évidemment demandé à Marquez si ça ne le démangeait pas un peu de changer de marque, lui aussi…
« Beaucoup de pilotes ont changé de marque durant leur carrière, très peu sont restés fidèles à la même usine du début à la fin. Pour l’instant, je dis que je reste chez Honda et que je crois en eux. Peut-être, dans cinq ans, les choses seront-elles différentes, mais pas pour l’instant. »
Sachant que la même année, un Lorenzo a annoncé successivement qu’il voulait terminer sa carrière chez Honda et son passage chez Ducati, on se doute bien que le choix ne se fait pas uniquement sur la moto.
Ayrton Senna avait cette phrase à propos de l’argent colossal qu’il gagnait alors qu’il n’en avait nul besoin, sa famille est une des plus riches du Brésil.
« L’argent que l’on me donne correspond à la façon dont on me considère… »
La considération…
Bien des changements en MotoGP cette année ont été faits en partie sur ce point.
Lorenzo bien sûr, ne supportant pas que Rossi ait pu négocier un contrat alors que lui, Champion du Monde, avait été averti que le sien était à prendre ou à laisser.
On se souvient de Stoner, qui en avait juste marre de l’ambiance des paddocks.
Ou Aleix Espargaro, ulcéré d’avoir été traité par-dessus la jambe par Suzuki, marque qui on le rappelle avait promis monts et merveilles à Zarco…
Vinales, lui, avait une autre motivation, arriver dans une des deux équipes les plus cotées de l’histoire des GP.
Et peut-être trouver une moto dont l’électronique est moins balbutiante que chez Suzuki.
Mais je retiens de tout cela la phrase de Marquez…
« Mes plus grands adversaires seront Vinales et Rossi ou Rossi et Vinales ».
Tout le monde a vu un prodige chez Vinales qui, à Valence, a pulvérisé tous les autres… mais au guidon d’une R1 de 2016, tandis que Rossi attaquait la nouvelle version 2017 de la moto.
Vivement Sepang, fin janvier, et les premiers chronos !
Jean Louis BERNARDELLI
Photos :
MXGP
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