MARC MARQUEZ VAINQUEUR DU ‘SUPERPRESTIGIO’ DIRT TRACK À BARCELONE… OUI MAIS… ?

 

J’adore Marquez, j’adore le Dirt, un sport de glisse sur terre plate, j’adore Barcelone, j’adore la Catalogne et donc j’ai fait beaucoup d’efforts pour trouver la retransmission sur Internet  de cette épreuve. Sur le Net, j’y suis parvenu (pas tout seul) donc au total ce samedi soir  je suis heureux.

En me disant qu’en plus je vais assister à un truc un peu exceptionnel.

Sauf que, j’en parlais au téléphone quelques heures auparavant avec mon ami Philippe Debarle, avec qui nous avons été speakers des SX de Bercy et de Genève, avec à l’affiche deux pilotes importants en plateau et le reste qui fait de la figuration, à l’époque on aurait eu du mal à le vendre, quand on voyait descendre d’une somptueuse limousine ou sauter d’un avion qui se brisait les ailes en entrant dans Bercy, une bonne dizaine d’américains suréquipés, surmusclés, imprenables.

On pourrait bien sûr comparer la course de Marquez avec l’arrivée de JMB en Supercross, sauf que Jean Michel Bayle est alors deux fois champion du monde de cross il connaît donc bien la musique quand Marquez, cinq fois champion du monde de GP, fait du dirt huit jours par an.

 

 

Il y aura à Barcelone quelques beaux moments, quelques affrontements se finissant souvent dans les airs ! Un vrai beau rythme car les courses sont très courtes et se sont plutôt bien enchaînées, je sais trop à quel point le travail de pré-grille est la clé du succès d’une épreuve,  mais…

Mais le circuit de Barcelone fait 200 mètres de long !

Trop peu pour que l’on puisse vraiment parler de dirt track mais c’est le principe des indoors, on manque de place.

 

PISTE TROP COURTE

PISTE TROP COURTE, ON NE JOUE PAS À  GUICHETS FERMÉS!

 

Donc Barcelone fait venir UN américain, un très bon, Brad Baker, qui est d’ailleurs allé rouler au ranch de Rossi quelques jours auparavant.

On fait rouler Marquez dans un groupe avec des pilotes connus des GP, dont la terre n’est pas l’élément familier,  on fait rouler Baker avec un autre groupe de gens connus dans la glisse, dont le multiple champion du monde de supermotard Thomas Chareyre,  ils courent tous trois ou quatre épreuves dénommées finales entre eux, puis les quatre meilleurs de chaque groupe disputent une seule superfinale, l’affrontement est unique, on vient voir Baker et Marquez dominer un monde fait à la fois de fureur sur goudron et de style sur terre.

Toute la soirée est organisée autour de ce duel, il faut gagner du temps pour qu’un truc qui démarre à 19 h 30 se termine vers 21 h 15, heure à laquelle, à Barcelone, on commence à penser que l’on va sortir dîner…

On voit donc trois ou quatre fois la même course du même groupe, Marquez gagne ses quatre courses.

Baker a eu plus de mal, il n’a pas tout gagné, mais enfin dans ces cas là il est second…

 

BAKER,NO 6, PAS TOUJOURS FACILE

BAKER,NO 6, PAS TOUJOURS FACILE

 

Donc ils sont tous deux qualifiés pour la Superfinale, l’horreur serait que l’on d’entre eux n’y soit pas, il n’y a pas de course de consolante ni de choix de rattrapage par le public comme en SX…

Pour allonger la sauce, parce que le rythme c’est bien mais il faut assurer une certaine durée à la manifestation,  on organise des courses à pieds, avec ds gens du public,  je ne déconne pas, sur la longueur d’une boucle, un coup les filles, plus tard les garçons…

Bof…

Cela dit, j’ai vu deux minutes de SX à Lille cette année, pour allonger la sauce là on fait une sorte de superpole avant les courses en lâchant les pilotes un par un, triste à mourir et dans la salle, j’ai cru voir beaucoup de sièges vides.

C’est peut-être comme au ciné, les gens arrivent après la pub juste avant le film, en tous cas là ils n’étaient pas assis lors de la superpole…

Un truc vraiment bien, l’inévitable course de jeunes, sur de petites cylindrées et ce qui est étonnant c’est que sur un circuit aussi petit, les petites motos sont à l’échelle et les mômes se sont beaucoup donné, c’était sympa.

La finale enfin !

 

 

La bagarre suprême enfin !

Sauf qu’il n’y a pas eu de bagarre, en tous cas devant.

Marquez ayant plus de points dans son groupe que Baker dans le sien est donc en pole, en position intérieure.

En dirt on ne double que par l’intérieur.

La pole est donc un gros avantage.

Il part tout de suite devant, il sait faire, mais surtout Baker rate son départ, les quinze tours de course sont menés par un Marquez très appliqué, pas très élégant mais encore une fois ce n’est pas son circuit de référence, en plus le circuit n’est pas assez long pour qu’il y ait de belles glissades élégantes.

Mais Marquez est efficace, Baker ne remonte pas, pire il se fait passer par Toni Elias….

Marquez a donc réalisé son rêve, champion du monde de GP, et vainqueur de cette épreuve de glisse sur terre, c’est vrai qu’il est toujours hyper jouissif, pour un champion du goudron, de rouler sur terre et d’y gagner, c’est vrai aussi que l’on aime bien voir rouler le garçon car il est toujours enthousiaste, bref belle victoire.

Le public est enthousiaste (mais comme à Lille, il ya beaucoup de sièges vides), Marquez donne de grands coups de gaz pour dire sa joie dans ses tours d’honneur et se casse évidemment la gueule, le spectacle est beau, intense mais terriblement bref.

Bon, Barcelone reste une ville magique, la Catalogne un pays de dingues de spectacle, mais pour le spectacle façon vrai dirt, il faut aller une fois dans votre vie voir le mile de Springfield, chez les red necks, dans le Missouri, là c’est inoubliable.

 

SPRINGFIELD MISSOURI,LE TOP DU TOP

SPRINGFIELD MISSOURI, LE TOP DU TOP

 

Et ça va extrêmement vite.

J’y étais allé le coude à la portière de la voiture de loc, à 55 miles, avec Baker Street à fond sur la radio, on avait acheté des chapeaux de paille pour être raccord avec le public, sublime !

Mais les confins du Missouri, de l’Arkansas et de l’Oklahoma (on est chez les « Oakies » des « Raisons de la colère de Steinbeck », c’est très très loin…

Les autos y roulent aussi, choisissez une course moto, beaucoup plus élégante.

 

GRASS TRACK A MARMANDE

GRASS TRACK À MARMANDE

 

Pour rester en France, dans le même genre, la FFM se met au Speedway dans le sud ouest de la France, Lamothe-Landerron est un point phare de ces courses, on peut aussi s’initier au Grass Track à Marmande, ambiance énorme garantie, violence extrême du spectacle, bref la terre, c’est beau…

Classement Superfinale :

1 Marc Marquez-Honda

2 Toni Elias-Suzuki

3 Brad Baker-Honda

4 Xavier Siméon-Suzuki

5 Gerard Bailo-Suzuki

6 Marcel Schrotter-

7 Ferran Cardus-Suzuki

8 Thomas Chareyre-TM

 

 

Jean Louis BERNARDELLI

Photos :
Organisation    

 

 

 

Moto Motocross Sport