C’est une tarte à la crème absolue des sports mécaniques !

Ceux qui sont  en recherche désespérée de suspense…

Quand il ya deux courses dans le week end, au lieu de garder la grille de la pole, ou même de repartir en fonction de l’arrivée de la course de la veille, on inverse les trois premiers rangs de la grille initiale.

Oui, grosse prise de tête, l’image ci-dessous sera plus claire, mais cela donne juste du piment au premier tour et du danger au premier virage, où tout le monde risque de s’entasser comme dans un club sandwich…

 

Ce que l’on retient dans l’histoire de la moto, ce sont des trucs comme partir dernier, en général parce que l’on a été puni et terminer premier, qui croira une seconde que le fait de partir en troisième ligne va gêner les Kawa d’usine  plus de deux tours ?

Ce genre de geste rarissime, porte un nom, la légende…

Pas de légende, en tous cas plus de légende en WSBK, « That’s the question! »  

Le problème est toujours là, le public fuit le WSBK (comme par hasard, aux USA, où il ya un championnat fabuleux et plus de public que sur les GP, on garde les départs normaux) et on ne se décide pas à attaquer le mal à la racine…

Kawasaki dépense beaucoup d’oseille en WSBK, on ne peut pas non plus les prendre de face, ils sont champions du monde WSBK et Supersport, pas facile de les obliger à rentrer dans le rang.

Alors  on cherche des solutions vieilles comme Mathusalem!

Bref, on inverse les trois premières lignes de la pole…

On aura donc l’impression d’une bagarre en paquet au début, ce qui sera vrai, les stars, que ce soit en motocross ou en vitesse, détestent avoir un mec devant, mais si dépasser est un beau moment c’est aussi un poil dangereux, surtout quand on double un mec  beaucoup plus lent…

Bref, changement à la noix, la vraie course va commencer dans le deuxième tour, ou le troisième s’il pleut.

C’est déjà dans mon titre mais jouer avec les grilles c’est du Loto, pas de la moto, cela dit il ya une seule lettre à changer..

 

 

Mon ami Philippe Debarle a trouvé un entretien avec Rea, qui vient de se faire opérer du syndrome des loges, une vraie saloperie qui met un peu de temps à cicatriser, à Barcelone mais pas chez le célèbre Dr Mir.

Rea dit que l’on pourrait aussi renoncer à la pole, rouler une séance libre de plus et tirer la grille de départ  à la courte paille…

Voilà un trait d’humour que je ne connaissais pas chez les mecs d’Ulster, j’apprécie leur Bushmills, en particulier dans sa version « Bush and lim », avec un doigt de limonade, ça te flingue un équipage entier de chalutier russe (vécu…).

J’aime aussi leur Chaussée des Géants…

 

J’adore leurs courses sur route (Ulster GP), voilà maintenant l’humour finalement très British et ravageur de Rea, il est vrai qu’il est directement visé par cette mesure idiote, et aura des débuts de deuxième course difficiles…

 

Après tout, en MotoGP, on a carrément tout changé en quelques années, le développement, le nombre de moteurs, les pneus, l’électronique, maintenant les ailerons, cela dit c’est toujours les mêmes qui sont champions !

Il ya eu cette année, grande révolution, des victoires imprévues dont Agostini lui-même, il parle en connaisseur, dit que c’est une connerie parce qu’un sport comme les GP a besoin de héros, on ne se lasse jamais de voir les mêmes gagner s’ils sont méritants.

Justement, ce dont manque cruellement le WSBK, ce sont les héros…

 

 

Il ya bien un Robin des Bois, il est Gallois et il fait plus qu’agacer les sheriffs verts d’Ulster et d’Angleterre, mais il est bien seul et il n’est toujours pas un héros.

Et ce n’est pas en pipant les dés de la pole que l’on va en trouver !

Jean Louis BERNARDELLI

Photos WSBK, Ulster GP et Tourisme Ulster