MONDIAL DE L’AUTO 2016 : DES COUPS DE CŒUR D’’AUTONEWSINFO’ MAIS LE RÊVE SE FAIT RARE…

 

Il ya d’un côté la machinerie gigantesque qu’est le Salon de l’Auto devenu Mondial de Paris, avec conférences de Presse qui se succèdent, faisant le bonheur financier des maisons de production spécialisées dans l’événementiel, des draps qui se lèvent sur parfois de très jolies nouveautés mais pas toujours, bref le marketoche a pris la place de la passion, qui reviendra, c’est à souhaiter, avec l’arrivée massive du public dès samedi.

Cela dit, j’ai trouvé que dans ces journées de Presse, ce Mondial, auquel il manque tout de même cette année, un paquet de marques et non des moindres, telles Aston Martin, Bentley, Bugatti, Cadillac, Ford, Lamborghini, Lotus, Mazda, Rolls et Volvo, entre autres, ne fait pas vraiment beaucoup rêver…

Fini le gigantisme, les superbes pépées déguisées en hôtesses…

Et il m’a aussi semblé lors de ces journées presse, qu’on ne se marchait pas sur les pieds, contrairement à d’autres années mais je n’ai pas de chiffres réels pour en attester.

 

 

 

En fait, ce salon là ne m’intéresse pas, on y parle de LOA, de pourcentages de ventes, et moi qui rêve toujours des autos de mon enfance, les cabriolets 404, les Morris Cooper, les Alpine A 110, Les Sunbeam Alpine, je ne suis guère ému parc cette débauche de dessins qui se ressemblent terriblement au point qu’une auto aujourd’hui n’a plus de silhouette, elle n’est pas reconnaissable dans le lot.

Mais plusieurs millions de ces autos seront vendues en 2017, AutoNewsInfo fera donc aussi le tour des nouveautés, avec moins de mauvaise foi que l’auteur de ces lignes.

Pour l’heure place à deux coups de cœur, donc des clins d’œil à de petits ou grands trésors qu’il faut parfois débusquer entre les stands arrogants et larges comme des paquebots des grandes marques…

Ceci par exemple…

DANGEL, COMMANDANT COSTAUD

 

Dangel, marque culte des premiers vrais Paris-Dakar,  mais aussi d’autres rallyes compliqués comme celui qui est cité en images ci-dessous, qui courait et faisait surtout des pick-up et des 504 4X4 qui étaient de vrais dromadaires en assistance, indestructibles.

Dangel a aussi fait les beaux jours de la Gendarmerie en montagne avec son break 504 4X4.

 

PERNOD IRISH TROPHY EN 1983: UN SOUVENIR INOUBLIABLE

PERNOD IRISH TROPHY EN 1982 : UN SOUVENIR INOUBLIABLE

 

On pouvait imaginer cette marque rachetée par les Chinois et délocalisée dans un coin où on n’écrit pas avec les mêmes lettres que nous, en fait Dangel trône fièrement sur son stand,  avec des vans Peugeot et Citroën équipés en 4X4, et préparera des Partners d’assistance pour le team Peugeot qui court en rallyes raids.

Ils sont toujours dans l’Est de la France, à Sentheim, ils n’ont jamais cessé de produire, et ce depuis 36 ans, aujourd’hui l’entreprise fabrique 3.000 véhicules par an et les exporte dans 30 pays.

 

 

Ils interviennent sur les marques Peugot, Citroën et Fiat, on les commande directement en concessions.

Je laisse la ligne à la douce poésie des com de Presse…

« La gamme 4×4 Dangel accueille cette année les nouveaux véhicules du groupe PSA : les Citroën SpaceTourer/ Nouveau Jumpy et les Peugeot Traveller/ Nouvel Expert. Equipés d’une transmission 4×4 à viscocoupleur ils disposent des motorisations dernière génération 2.0L BlueHDi 120 et 150 CV. La mise en action du système 4×4 est entièrement automatique et le couple est réparti entre les roues avant et arrière du véhicule sans intervention du conducteur. C’est en fonction des conditions d’adhérence qu’il passe de 2 à 4 roues motrices, ainsi il reste simple d’utilisation et économe en carburant. Grâce au mode ECO2WD (exclusivité sur le segment) qui permet de désenclencher le système 4×4, ces véhicules sont économes en carburant et en usure des pneumatiques. Disponibles en versions Combi de 6 à 9 places et en fourgons, avec 3 longueurs, ces véhicules offrent une alternative efficace pour les particuliers ou professionnels étant amenés à travailler par tous les temps (conditions hivernales) dans des zones difficiles d’accès et des chemins non carrossables. »

Ce que l’on va dire, c’est qu’avant c’était du costaud mais un peu rustique, clairement on n’était pas dans une Rolls, c’est aujourd’hui toujours aussi costaud mais en plus la conduite est carrément facile et confortable.

Génial !

MÉHARI « DOLCE VITA » EN ÉLECTROCHOC…

La Méhari, avec sa gueule d’enfer et surtout sa carrosserie en plastique et donc inoxydable et ne se corrode pas en bordure de mer est une sorte de symbole d’une façon de vivre.

Dans une vie antérieure, où je fréquentais beaucoup Belle Île en Mer, au large de la Bretagne sud, c’était la voiture de location typique, en plus elle se décapote entièrement, c’était à une époque où se déshabiller sur une plage et se balader en paréo dans une auto sympa était un plaisir, pas un crime.

Les propriétaires de l’île et même certains marins pêcheurs l‘avaient adoptée, symbole d’une époque en fait.

Il y avait un seul problème, le plastique pâlissait au soleil, les couleurs devenaient ternes, mais c’était aussi une marque du bon temps…

La Méhari ressuscite, elle est fabriquée en France, en Ardèche, cette version est un véhicule de loisir, homologuée mais pas comme une auto, c’est un quadricycle lourd.

Autrement dit, on ne dépasse pas 90km/h et on ne prend pas l’autoroute.

En somme, maintenant, c’est vraiment un truc qu’on a dans le garage de la maison au bord de la mer ou en location dans un endroit sans autoroute…

Le plastique est traité « anti UV » de façon à ne pas ternir au soleil.

Elle est électrique, j’écris beaucoup que cette façon de se transporter est pour l’instant une utopie, faute de «range» (d’autonomie) et de temps de rechargement.

Mais celle-là c’est autre chose,  c’est une façon de vivre, elle a 150 km de rayon d’action, largement de quoi aller se baigner ou chercher l’huile d’olive ou le homard au marché, elle pèse trois fois rien, 450 kg, elle est mignonne comme tout. Il faut entre trois et cinq heures pour la recharger selon le type de batterie adopté, mais on a encore eu le temps d’aller en boîte de nuit avant de la laisser se recharger dans le garage.

 

 

Oui c’est une vision un peu élitiste de la vie, mais il ya des gens qui en ont les moyens, pas moi, je ne suis pas jaloux d’eux,  mais si j’avais leurs moyens et leur maison, je me laisserais bien tenter…

La batterie est dite «froide», c’est un avantage, disons que c’est pratique, elle ne se décharge pas pendant les six mois où vous ne la sortez pas…

Bon, ce qui est chaud en revanche, c’est le prix.

18.800 € TTC c’est déjà une mise de fonds.

Il faut ajouter 4.400 € pour des batteries normales ou 6700 euro pour des batteries plus performantes.

Le total fait quand même un peu peur.

Enfin à côté des autos de collection de la vente aux enchères organisée au salon par Coys, c’est « peanuts ».

Renaissance électrique

www.renaissanceelectrique.com

Quai René Révollat
07250 LE POUZIN.

T. 04 75 85 96 28

ALASKAN,TOUT VA TRÈS BIEN MADAME LA BANQUISE… 

Bon, à ne pas rater non plus l’expo des autos de la vente Coys, il ya des petits prodiges;

les simulateurs de conduite urbaine avec lunettes trois D sur le stand FIA..

Et une curiosité, le Pick Up Alaskan  sur le stand Renault.

 

 

Il est montré ci-dessus dans son élément, et l’iceberg lui sied comme un gant, mais je suis de mauvaise foi, les icebergs ont toujours déclenché chez moi des émotions incroyables.

De même que le nom de l’auto, pour l’adorateur que je suis de tout ce qui est Arctique,  un chien Alaskan Malamute est un animal puissant et qui te facilite la vie, exactement ce qu’est un pick up double porte…

Bon, cet Alaskan ressemble beaucoup à un Nissan Navarra, normal Renault et Nissan c’est kif kif, mais le nom du Renault me fait carrément vibrer, ce qui est le principe d’un salon, rêver, au moins un peu…

100 000 DOLLARS AU SOLEIL

 

C’est un film culte, d’Henri Verneuil, tourné n 1964.

L’histoire se passe quelque part en Afrique mais avec mes potes qui sont fous du désert du sud marocain comme moi, nous reconnaissons à chaque plan l’endroit où la scène a été tournée.

Bien sûr le Maroc et en particulier ses cols démentiels dans l’Atlas ont changé (peu cela dit, les routes sont goudronnées et plus larges, le paysage est toujours à couper le souffle) mais nous sommes toujours « addicts » de ces endroits, tellement fanas de ce film démentiel, de la bagarre en camion entre Belmondo et Ventura, des répliques sanglantes d’un Blier exceptionnel en routier du désert…

Si vous ne connaissez pas ce film, à trouver d’urgence dans une boutique spécialisée.

Les dialogues sont évidemment du succulent Michel Audiard.

Ce Berliet se trouve dans l’expo « L’automobile fait son cinéma« , dont nous vous avons déjà parlé.

Et merci à mon complice de pistes, de sable, de reg et d’erg Arnaud Delmas-Marsalet de m’avoir rappelé ce souvenir qui va au delà du gigantesque…

 

JEAN LOUIS BERNARDELLI

PHOTOS :
AutoNewsInfo, CONSTRUCTEURS, Arnaud DELMAS-MARSALET 

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