STEFAN JOHANSSON A SOUFFLÈ SES 60 BOUGIES CE 8 SEPTEMBRE 2016

 

 

Stefan-JOHANSSON.

Stefan-JOHANSSON.

 

C’est ce 8 septembre que l’ancien pilote Suédois, Stefan JOHANSSON, a soufflé ses 60 bougies.

Né le 8-9-1956 à Växjö, dans la province méridionale Suédoise de Smäland, Stefan JOHANSSON a été initié au sport auto dès son plus jeune âge, par son père Roland, qui dans son pays pilotait alors, une Cortina LOTUS, dans le Championnat Suédois pour voitures de Tourisme.

Fin des années 60′, un petit blondinet aux yeux bleus se fit rapidement remarquer lors d’épreuves de karting , où il brillait par son sang-froid et un coup de volant qualifié à l’époque par les observateurs de… ravageur!

Son nom ?

Stefan JOHANSSON,  ‘le fils’ de Roland, comme on le désignait à l’époque au royaume d’IKEA.

Du Kart, il passa rapidement à la F3, série dans laquelle il remporta le titre en Angleterre en 1979 pour un certain…Ron DENNIS et son Team PROJECT FOUR.

Un titre qui lui ouvrit même très rapidement les portes de la F1 au sein de la modeste et alors moribonde écurie SHADOW de Don NICHOLS et qui devait vite céder son écurie à l’écurie THEODORE RACING  du regretté Tedy Yip, laquelle engagea des SHADOW DN 11 et DN 12 en 1980, avec lesquelles JOHANSSON, le débutant, effectua  deux piges, toutefois sans parvenir à se qualifier lors des GP du Brésil et d’Argentine.

L’année suivante, il opta pour la F2, l’anti-chambre  de la F1 à l’époque, où il mènera sa LOLA-HART, par deux fois à  la victoire et terminera 4ème au classement final du Championnat.

 

 Stefan-JOHANSSON-Spirit-HONDA-1983-©-Manfred-GIET.


Stefan-JOHANSSON-Spirit-HONDA-1983-©-Manfred-GIET.

 

Rebelote en 1982 mais au sein du Team SPIRIT cette fois et où malgré cinq poles, il ne réussit qu’à monter à une seule reprise sur le podium tandis qu’au Championnat, il termina à une bien anonyme 8ème place, en étant souvent barré par son équipier, le jeune Belge Thierry  BOUTSEN.

En 1983, le Team SPIRIT, décide de monter en F1 avec l’appui du motoriste HONDA et c’est JOHANSSON qui est désigné pour piloter cette SPIRIT-HONDA 201 dessinée par Gordon COPPUCK pour le patron de SPIRIT RACING, John WICKHAM.

Annoncée tout l’hiver comme un foudre de guerre, cette nouvelle écurie dut cependant vite déchanter: Stefan JOHANSSON ne disputant finalement que six GP et ce sans scorer le moindre point récolté – cruelle désillusion – tandis qu’en parallèle, Stéfan disputa certaines manches du Championnat du Monde des Voitures Sport, où il brille, remportant d’abord les 1000 KM de MONZA, ainsi que les 6 Heures de MUGELLO, avec le pilote Français, le regretté Bob WOLLECK, au volant d’une PORSCHE 956.

Un an plus tard et alors que HONDA abandonne le TEAM SPIRIT, pour se lier à l’écurie WILLIAMS, JOHANSSON débute la saison par une victoire en endurance aux 12 HEURES de SEBRING, toujours avec une PORSCHE, une  935J avec HEYER et de NARVAEZ, avant d’être ensuite enrôlé par Ken TYRELL pour piloter la TYRELL 012,  en remplacement de Martin BRUNDLE (blessé) avant ensuite  de se retrouver dans la TOLEMAN TG 184, aux côtés d’un certain Ayrton SENNA , lequel venait d’annoncer son passage chez LOTUS et à la place de l’ancien Champion du monde de Moto, le Vénézuélien Johnny CECOTTO, blessé, lui lors du GP d’Angleterre à Brands-Hatch.

En six GP, il réussit à décrocher une convaincante 4ème place et au pied du podium, lors du GP d’Italie à Monza.

 

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Stefan-JOHANSSON- Avec Ferrari en 1986-©-Manfred-GIET.jpg

 

En 1985, après un one-shot pour TYRELL et les différents que connaissait alors le Team de l’Oncle Ken, il rejoignit soudainement la prestigieuse Scuderia FERRARI, en remplacement de René ARNOUX, se faisant rapidement remarquer par quelques résultats probants derrière son équipier, le regretté transalpin Michele  ALBORETO, pour marquer 26 points au Championnat en fin d’année et terminer au septième rang.

 

 Stefan JOHANSSON-FERRARI GP d'EUROPE 1985 à BRANBDSS HATCH


Stefan JOHANSSON- Au volant de la FERRARI, au GP d’EUROPE 1985 à BRANDS- HATCH

 

 

Avec 23 points récoltés, il termine néanmoins 5ème au Championnat, ce qui n’empêche pas FERRARI de le remplacer par l’Autrichien Gerhard BERGER  – en provenance d’ARROWS – pour la saison suivante, qui le voit, rejoindre une autre écurie prestigieuse, Mc LAREN-TAG PORSCHE, aux côtés d’Alain PROST, en remplacement du Finlandais Keke ROSBERG – le pére de Nico – et où Ron DENNIS n’avait pas oublié ses bonnes prestations en F2 pour son Team à l’époque.

 

Stefan-JOHANSSON-Mc-Laren-MP4-3-en-1987-©-Manfred-GIET.

Stefan-JOHANSSON-Mc-Laren-MP4-3-en-1987-©-Manfred-GIET.

 

Malheureusement pour JOHANSSON et alors que l’écurie Mc LAREN avait dominé la scène pendant trois ans, la MP4/3 se retrouve vite dépassée par la WILLIAMS-HONDA FW 11, réussissant cependant à monter sur le podium à trois reprises, ce qui ne l’empêchera pas en fin de saison de devoir laisser sa place à un certain Ayrton SENNA, malgré sa 6ème place au Championnat et ses 30 points récoltés.

 

Stefan JOHANSSON GP de MONACO 1988 avec la LIGIER.jp

Stefan JOHANSSON GP de MONACO 1988 avec la LIGIER.jp

 

Après être passé dans les rangs de l’écurie LIGIER-JUDD  LOTO en 1988, n’engrangeant aucun point en dix GP, il trouvera refuge en 1989 et 1990 auprès de l’écurie ONYX RACING du fantasque Belge Jean Pierre VAN ROSSEM, Team pour lequel, à l’exception du GP du Portugal ’88 où il monta sur le podium, ses espérances ne furent jamais à la hauteur de ses attentes, si bien que fin ’90, il se retrouvera à nouveau à pied, bien décidé à tourner le dos définitivement à la F1, si ce n’est quelques piges isolées pour des Team suspendus au Baxter,  comme AGS RACING ou FOOTWORK GP INTERNATIONAL

 

 Stefan JOHANSSON-Moneytron au GP de BELGIQUE à FRANCORCHAMPS en 1989-© Manfred GIET.


Stefan JOHANSSON-Moneytron au GP de BELGIQUE à FRANCORCHAMPS en 1989-© Manfred GIET.

 

S’orientant dès lors exclusivement vers le Championnat du Monde d’Endurance en 1991 et 1992 et tournant le dos à l’Europe ensuite, pour rallier le Championnat de monoplaces CART Américain, avant de revenir en Europe en 1997, pour remporter, le dimanche 15 juin, les célèbres 24 HEURES DU MANS aux côtés de Michele ALBORETO et de Tom KRISTENSEN, au volant d’une TWR PORSCHE 935/76 de l’écurie de Reinhold JOEST.

 

 24-HEURES-DU-MANS-1997-VICTOIRE-de-la-PORSCHE-JOEST-de-JOHANSSON-ALBORETO-KRISTENSEN


24-HEURES du MANS-1997- VICTOIRE de laTWR PORSCHE JOEST de JOHANSSON-ALBORETO-KRISTENSEN

 

Cette victoire restera malheureusement la plus prestigieuse de sa carrière car malgré le fait qu’il ait pu rouler pour des écuries aussi huppées que la SCUDERIA FERRARI ou Mc LAREN,  il lui aura toujours manqué ce ‘chouia’ qui différencie un « looser » d’un… »winner.

Dommage ce manque de chance qui ruine parfois les carrières d’excellents pilotes qui tombent sur les mauvaises années de leur équipes…

Entre 1980 et 1991, son bilan en F1 est de 79 départs pour 104 engagements, douze podiums dont quatre deuxièmes places et un total de 88 points inscrits au Championnat du Monde des Conducteurs avec un 5ème rang comme meilleur classement, et avoir mené sur une distance de 18,9 Km durant un GP.

Après une nouvelle tentative aux States, entre 2000 et 2006, où il créa entr’autres, sa propre écurie en CART en monoplace et une petite incursion en GP MASTERS avec d’autres ex-collègues de la F1, on le evit au Mans sur une COURAGE

 

 24HEURES-du-Mans-2007-Courage-LC70-LMP1-N°¦13-de-Jean-Marc-Gounon-Guillaume-Moreau-et-Stefan-Johansson-®-Photo-Michel-Picard.


24 HEURES du-Mans 2007- Courage-LC70-LMP1 N°¦13 de Jean-Marc Gounon-Guillaume Moreau et Stefan Johansson-®Photo : Michel-Picard.

 

Le Suédois vit actuellement à Los Angeles aux USA, où il est le manager du pilote INDYCAR, le Néo-Zélandais Scott DIXON, le quadruple Champion de la discipline et vainqueur des 500 Miles d’INDIANAPOLIS en 2008.

Entre-temps, il s’adonne également au design, en créant ses propres modèles de montres sous la marque « LITTLE LEAF »(petite feuille),et ce en souvenir de son paternel que l’on surnommait ainsi durant sa carrière de pilote en voitures de Tourisme, raison pour laquelle Stefan JOHANSSON à toujours porté un casque, orné de 3 feuilles stylisées sur les faces latérales durant sa carrière de pilote.

Fin connaisseur en matière de mécanique horlogère, il est admirateur des orfèvres et créateurs en la matière que sont Richard MILLE et François Paul JOURNE et gageons qu’à l’occasion de son 60ème anniversaire, il se sera gâté lui-même!

 

Happy Birthday Stefan…

 

Manfred GIET

Photos : Publiracing Agency-Bernard BAKALIAN et Michel PICARD

 Stefan-JOHANSSON-Mazda-787B-24-Heures-du-Mans-1991-©-Manfred-GIET


Mazda-787B- Aux 24 Heures du Mans 1991, Stefan JOHANSSON, avec David KENNEDY et Maurizio SANDRO SALA, se classent sixièmes©-Manfred-GIET

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