MOTOGP 2016 : LORIS BAZ, ‘BAZOOKA’ A FAIT PARLER LA POUDRE À BRNO

MEILLEUR DUCATI A BRNO

MEILLEUR DUCATI A BRNO

 

Loris Baz, un grand garçon d’un mètre quatre vingt douze, qui a 23 ans, a déjà un long parcours derrière lui.

Champion d’Europe  de Superstock 600 à quinze ans, il remet ça en 2011 en Superstock 1000, puis c’est le Superbike où il termine cinquième en 2014 et entre dans le monde des GP.

Aujourd’hui, il est pilote chez Avintia, qui fait rouler des ex Ducati d’usine, extrêmement rapides./

Son coéquipier Barbera a longtemps été cette année le meilleur pilote Ducati au général.

CHUTE A PLUS DE 200 KM:H PAS UNE EGRATIGNURE

CHUTE A PLUS DE 200 KM:H  PAS UNE EGRATIGNURE

 

Cette année a mal commencé pour Loris, on se souvient d’un pneu éclaté à très haute vitesse en plein ligne droite des stands, cette fois-là il n’a pas été blessé, mais plus tard mais plus tard, une chute au Mugello lui fait rater deux GP, la Catalogne et les Pays Bas.

Pourtant, Avintia lui a signé un nouveau contrat pour 2017, toujours avec Barbera d’ailleurs, et c’était bien vu.

Bien vu car lors de ce GP hyper difficile de Brno, il a fait sous la pluie le troisième temps du warm up, il est parti dix-dept sur piste séchante, en pneus de pluie dur/dur, une folie que seuls lui et le vainqueur Crutchlow ont faites, bref une folie douce, de celles qui marchent…

 

NOYÉ DANS LA MÊLÉE AU DÉPART DE BRNO

NOYÉ DANS LA MÊLÉE AU DÉPART DE BRNO

 

Et il a terminé quatre, c’est la deuxième fois de sa carrière, la première était à Misano en 2015.

Loris, dont le surnom est donc « Bazooka », dit adorer les circuits de Brands Hatch, Le Mugello et Portimao, ses pilotes préférés sont Capirossi, Stoner et Ben Spies, des héros et des lieux rêvés étonnants, mais on ne discute pas ce genre de chose, éventuellement on va voir, mais « c’est son fun » comme on dit au Québec…

C’est une sorte de résurrection et ça valait bien un clin d’œil d’autonewsinfo…

Treizième en Autriche, dans les points donc, il avait dit quitter le circuit de Spielberg heureux et avec le moral.

Arrive Brno et ce GP disputé après l’orage, tous les pilotes se sont écorchés le cerveau pour trouver la bonne combinaison de pneus, car on pensait qu’à mi-course, il faudrait changer de pneus et donc de moto.

Pourquoi choisir les pneus pluie dur /AV et dur /AR.

«  Comme je pèse beaucoup plus lourd que d’autres je dois rouler avec des pneus plus durs, explique-t-il. Avant la course nous avons décidé de mettre les durs et c’était ce qui me semblait être juste. Vous ne pouvez jamais être sûrs de si c’est une bonne décision ou non sans savoir s’il va pleuvoir. »

Rossi et Marquez ont dit après la course que jamais ils n’auraient fait ce choix.

Lui l’a fait, et c’était ce qu’il fallait faire.

 

LORIS ENTAME LA REMONTÉE DU MONDE ENTIER

LORIS ENTAME LA REMONTÉE DU MONDE ENTIER

 

Parti dix sept, il s’offre quasiment la totalité du plateau du motoGP, à commenver par Lorenzo qui est à l’agonie, Pedrosa, Vinales, Pol Espargaro, Iannone, puis finalement son coéquipier Hector Barbera.

Ce qu’il dit :  « Nous avons remonté petit à petit et il ne nous en a pas manqué beaucoup pour arriver encore plus haut, je pense que nous avons manqué d’expérience avec ce pneu, la moto était un peu difficile et j’ai eu du mal à dépasser. Je suis très heureux et c’est la meilleure façon de remercier l’équipe pour le contrat de l’année prochaine. En outre, nous avions hâte de faire une bonne course afin de pouvoir la dédier à Luis Salom. »

Baz a décroché son premier podium à Brno en WSBK en 2012 avec Kawasaki.

La piste de Brno, Baz la connaissait bien pour y avoir décroché son premier podium en Championnat du Monde Superbike en 2012 avec Kawasaki.

Encore quatre points et Baz aura dépassé ses points de 2015.

Et le prochain GP est à Silverstone, là où il a décroché sa première victoire en WSBK.

Le GP de Brno, raconté par le (grand) garçon…

 

IL LES PASSE TOUS UN PAR UN ET FINIT AU PIED DU PODIUM

IL LES PASSE TOUS UN PAR UN ET FINIT AU PIED DU PODIUM

 

« Depuis le Grand Prix d’Allemagne, je savais que si une nouvelle course sur le mouillé se présentait, il fallait être attentif à la quantité d’eau sur la piste, en particulier pour le choix du pneu avant. Le pneu tendre, j’ai tendance à le détruire plus rapidement et à perdre le feeling. Au warm-up, je m’étais senti à l’aise sur le tendre, mais il s’est arrêté de pleuvoir. J’ai donc vraiment voulu partir avec le pneu dur à l’avant. J’ai hésité pour le choix à l’arrière, mais Adrien (Morillas) m’a conseillé le dur. C’était un pari, car il ne fallait pas qu’il pleuve de nouveau. J’ai perdu un peu de temps en début de course pour doubler certains adversaires. C’est pour cette raison que je ne suis pas parvenu à suivre Crutchlow et Rossi dans leur remontée et que je n’ai pas terminé sur le podium. Je suis remonté progressivement jusqu’à la 6e place. J’ai ensuite vu que le podium n’était pas loin. Marquez a été bien panneauté et il a augmenté son rythme dans les deux derniers tours, le temps que je double Iannone et Hector. Je termine à deux secondes du podium, ce sera pour la prochaine fois. C’est la meilleure façon de remercier l’équipe pour le contrat de la saison prochaine. »

Allez garçon, on ne lâche rien…

Jean Louis BERNARDELLI

Photos MotoGP

 

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