H-6, la procédure de départ commence avec le traditionnel warm-up.
Les quarante-cinq minutes de warm-up, ce samedi matin des 9 Heures, c’est l’ultime répétition avant la générale !
On passe en revue l’ensemble du fonctionnement de l’équipe, on vérifie que tout est bien à sa place, les mécanos, les outils, les pièces de rechange, le carburant, les pneumatiques.
Tout à l’heure, à partir de 15 heures, il n’y aura plus de place pour l’improvisation!
Du côté des pilotes, on peaufine sa position de conduite, on se re-plonge dans les méandres de ce tracé incroyable, on rentre en communion parfaite avec sa voiture, on communique ses ultimes impressions aux ingénieurs de piste, bref on s’immerge dans la course.
A 15h00, il sera trop tard pour faire les derniers petits ajustements…Alors on en profite…
Et contre toute attente, le départ du warm-up est incroyablement donné sous un beau soleil! Pourvu que ça dure…
Bien entendu, personne n’a cherché à établir un chrono, et c’est plutôt sur un rythme de sénateur (un peu pressé tout de même !) que cette séance s’est déroulée. Il est vrai que la piste était restée piégeuse avec de nombreuses parties encore légèrement humides.
Le meilleur temps a été réalisé par André Lotterer au volant de l’Audi R18 N°7, en 3’25’’886, à comparer aux 3’19’’733 de la Porsche N°2 qui a décroché la pole position mercredi soir.
En LMP2, l’Oreca N°26 du G-Drive Racing signe un temps de 3’40’’724 (3’36’’605 sa pole en qualification).
En GTE Pro, c’est la Ford GT N°68 qui réalise la meilleure performance en 3’57’’397 (3’51’’185 mercredi soir) et en GTE Am, la Porsche N°88 du Abu-Dhabi Proton Racing signe un 4’00’’162, alors qu’elle avait réalisé 3’57’’513 aux essais qualificatifs.
Mais cette dernière session de mise au point n’a pas été facile pour tout le monde, et le malheureux Paul-Loup Chatin, au volant de sa Ligier JS P2 N°23 du Panis-Barthez Cométition est parti à la faute dans les virages Porsche après seulement dix minutes de roulage, touchant légèrement le mur et finissant sa course dans le bac à graviers, créant une première interruption de la séance au drapeau rouge.
A la reprise, c’est le Chinois David Cheng qui partait à son tour à la faute dans la courbe d’Indianapolis, envoyant son Alpine A460 N°35 dans le mur de pneus, endommageant le côté droit de la belle bleue, et entraînant cette fois, la fin prématurée de ce warm-up.
Chez Panis-Barthez Compétition et chez Signatech Alpine, les cinq heures qui restent avant le départ vont être assurément bien occupées…
Gilles VIRMOUX
Photos : Thierry COULIBALY