Depuis 2014, le célèbre circuit allemand des Monts de l’Eifel, le très réputé NÜRBURGRING, ne cesse d’être à la une de la Presse.

Il y a deux ans en effet, que celui que l’on surnomme à juste titre comme l’Enfer Vert, était en situation de concordat, en faillite donc et l’on craignait vraiment pour son avenir.

Créé en 1927, le vieux circuit tracé au cœur des Monts de l’Eiffel, situé au pied du château de Nürburg, était devenu au fil des décennies, un véritable générateur d’emploi, grâce à la masse de spectateurs qu’il draine annuellement et à l’industrie qui s’est établie depuis trois décennies dans la zone industrielle dans sa périphérie directe.

Mais voilà, l’outil détenu, jusqu’il y a peu, à concurrence de 90% par le Land Rhénanie-Palatinat, et dont certains de ses politiciens, ont semble-t-il, via un ego dont le sommet dépassait celui des hauteurs d’Adenau, voulurent reprendre le rôle d’idole et que détenaient à une certaine époque les FANGIO-ASCARI-MOSS-STEWART-ICKX ou LAUDA, héros sur la mythique piste Allemande, bien que des transformations et des investissements au coût exorbitant entre 2007 et 2009 furent faits, ont failli…

 

 

Si la Société NÜRBURGRING [Gmbh.] affichait un chiffre d’affaires annuel de quelques 100 Millions d’€ jusqu’alors, les nouvelles infrastructures comprenant un imposant centre de loisirs avec entre autre, un véritable petit village, avec musée, salle de spectacle de 6.000 places, des hôtels haut de gamme ‘Fist Class’ et un manège appelé RINGRACER, permettant d’atteindre des vitesses de 200 Km/h , auraient dû faire doubler le chiffre d’affaires !

Oui, mais…

 

La réalité toutefois fut toute autre car rapidement, il s’avéra que les investissements chiffrés à quelques 500 Millions d’€ s’étaient transformé en un flop monumental, faisant du coup de l’outil ENFERT VERT, un … MONSTRE DU LOCHNESS !

Au point qu’en 2015, il fallut trouver de toute urgence un repreneur sous peine de voir ce patrimoine d’une valeur estimée à 1 MILLIARD d’€, disparaître, tels les nombreux volcans d’antan éteints dans sa périphérie…

 

 

Et alors que l’on croyait avoir trouvé l’oiseau rare, via le Groupe CAPRICORN, connu comme fabriquant d’accessoires automobiles, possédant des usines en France, Angleterre, Italie, USA ainsi que dans la Zone Industrielle du Nürburgring, où il emploie une centaine de personnes, la situation restait cependant floue quant aux projets réels du patron, un certain Robertino WILD.

 

 

Rapidement, les rumeurs les plus folles et les plus alarmistes circulaient, laisant entendre et tendant à prouver qu’il ne s’agissait que d’une opération spéculative au but final de réaliser tôt ou tard, une belle plus-value, via une revente, surtout qu’un oligarque Russe, du nom de Viktor KHARITONIN, fondateur du géant pharmaceutique Russe, PHARMSTANDARD, ami et ex-associé de Roman ABRAMOVIC, le propriétaire du très prestigieux Club de Football de CHELSEA, en Angleterre, devint rapidement l’actionnaire majoritaire, en détenant 80 % des parts et ce suite aux retards de paiements du Groupe CAPRICORN (CNG) aux échéances fixées par la justice Allemande !

 

 

Et comme KHARITONIN s’est acquitté de verser le solde restant dû par CNG, en même temps sa participation dans la société passait à… 99%, le 1%, restant étant propriété de GETSPEED, un préparateur basé à côté du circuit, il en est donc bien devenu la propriétaire exclusif !

Si lui peut désormais saluer les locataires des pistes (Boucle Nord « Die Nordschleife » et tracé du GP) par « na zdorovié « (à votre santé), les riverains et fanas de sports mécaniques, ne peuvent qu’espérer, qu’il s’agit bien là du dernier chapitre d’une saga qui dure depuis trop longtemps et que la pérennité de ce fabuleux monument des sports moteurs, soit désormais assuré.

 

 

Si les activités saisonnières des deux tracés, n’ont finalement pas été trop influencées depuis deux ans, en conservant au programme des épreuves « fleurons » comme les courses du DTM, celles du VLN, sans oublier les très célèbres 24 HEURES et le retour du Mondial d’Endurance WEC, il n’en reste pas moins qu’une des premières missions du nouveau propriétaire, sera de convaincre rapidement le grand argentier de la F1, Bernie ECCLESTONE, afin de rapatrier de nouveau la F1 dans l’Eifel, au détriment du tracé d’Hockenheim et ce dans les plus brefs délais !

C’est une certitude…

 

Manfred GIET

Photos : Publiracing Agency et Max MALKA