JEAN CLAUDE FAYARD NOUS A QUITTÉ

 Jean-Claude-FAYARD


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Notre amie Valérie JORQUERA qui fut pendant deux décennies durant, l’un des ingénieurs en charge des lubrifiants en Formule 1 auprès des équipes Renault, Ligier, Lotus et Tyrrell, nous annonce le décès de l’un des hommes qui fut le plus influents en Grand Prix, pour le compte du Groupe pétrolier Français ELF : L’ingénieur Jean Claude FAYARD.

Gilles GAIGNAULT

 

 Jean-Claude-FAYARD


Jean-Claude-FAYARD

 

2016 commence décidément mal pour les anciens animateurs de la Formule 1 !

Jean Claude FAYARD, l’Ingénieur qui dirigeait le département des Carburants Spéciaux d’Elf, à Solaise, au sud de Lyon, nous a quittés ce vendredi matin 1er avril 2016, après des années de bataille contre la maladie.

Cet homme courageux avait repris des études pour devenir le brillant ingénieur que nous avons connu en Formule 1, sur une année, il essayait entre 200 et 300 produits différents car son imagination était sans limite…

Mais efficace !

C’était un homme gentil, aimable, timide devant les caméras toujours prêt à aider les amis ou les teams, toujours disponible, le genre d’ami que l’on aime avoir.

Il collaborait étroitement avec les fabricants de moteurs, établissant entre chaque équipe une étanchéité parfaite, ce qui multipliait le nombre de produits à tester ou à «penser».

Il avait travaillé sur les moteurs turbo pendant huit ans de 1978 à 1986, utilisant 70 carburants différents, puis en 1989, pour les moteurs atmosphériques,  87 types de carburants différents en trois ans !

IMPRESSIONNANT

Il y a eu aussi les recherches sur  les carburants issus de  végétaux, sur la betterave à sucre pour fabriquer de l’alcool éthylique, «etbe » qui avait permis une victoire de Nigel Mansell au Grand Prix du Portugal, à Estoril et ce au grand dam des institutions sportives !

Légale ou pas légale cette essence ?

Jean Claude Fayard avait été très déçu par les nouvelles règles instaurées  par la FIA et qui ont anéanties la recherche pure, en bridant les quantités des différents composants, même si ceux que nous voulions mettre dans le carburant étaient moins polluants !

Et en obligeant ainsi les pétroliers à restreindre et limiter la recherche, type de décision qui dans les grands groupes, coupe aussi les vivres des services concernés.

Son bonheur, c’était de se rendre sur les Grands Prix, de parler avec les techniciens, d’échanger les avec les motoristes, les mécanos, d’écouter toutes les expériences, afin de développer les produits pour aller toujours plus vite et toujours plus fort.

Jean Claude, tu vas manquer à beaucoup de monde, tu as fait avancer la recherche d’une manière spectaculaire dans le Sport Automobile. 

Bon voyage mon ami.

 

Valérie JORQUERA

Photo : ELF

 

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