AFRICA RACE 2016 : JOUR QUATRE. FÊTE DE NUIT ET JOUR DE FÊTE. LE KAMAZ EN TÊTE AU GÉNÉRAL !

 

 

 

D’abord, les voeux d’Alain Rossignol, notre photographe, tracés dans le sable d’Assa.

Ensuite l’ambiance du réveillon, c’est d’abord un cadre magique, même si dans le désert, il fait frisquet la nuit et très chaud le jour.

 

 

Dans les assiettes, vraiment du foie gras.

 

 

Dans les verres, du champagne très bien en température justement parce que ‘il fait frisquet.

 

Jean Louis SCHLESSER en compagnie d'Elisabete JACINTO

Jean Louis SCHLESSER en compagnie d’Elisabete JACINTO

 

Puis quelques photos du bivouac du nouvel an, Elisabete Jacinto a bossé tard sur son stand avant de se joindre à la fête, tous deux vous envoient un « Feliz Ano Novo« ...

 

 

 

Tiens, même l’arche a passé une nuit blanche !

 

 

Voilà pour la nuit.

Sept heures trente du mat le lendemain,  on est reparti pour le quatrième jour…

 

ASSA-REMZ EL QUEBIR

ÉTAPE 4 : 409 km

DÉPART DEPUIS LE BIVOUAC

SPÉCIALE : ASSA/REMZ EL QUEBIR : 409 km

ARRIVÉE AU BIVOUAC

 

René Metge l’expliquera plus bas, en guise de cadeau de « Bonne Année », le traceur de l’Africa Race a offert à ses concurrents la plus belle spéciale du rallye.

D’abord parce que le départ du bivouac avec arrivée au bivouac, c’est un fantasme absolu de pistard, très rare dans le rallye raid d’ailleurs…

C’est un peu comme aller bosser à pied, avoir tous les feux verts Boulevard St Germain, perdre des kilos juste quand on le veut, voir arriver sa valise en premier sur le tapis d’arrivée à l’aéroport, recevoir un sourire dans une époque où la mode est à la haine, bref le truc qui existe mais qui ne vous arrive jamais.

Et bien si, sur l’Africa Race, ce fantasme est une réalité…

Ensuite, cette spéciale sera longue mais agréable à rouler partout, René a peut-être pensé à ceux qui iraient se coucher un peu tard à l’occasion du Nouvel An.

Voilà la gueule que ça a de profil…

 

 

Voilà où on est au Maroc !

 

 

Et voilà où l’on est dans le Monde !

 

africa parcours

 

Enfin voilà ce qu’en dit le « taulier » dans son briefing…

À sa droite, son traducteur anglais s’est mis en tenue de réveillon…

 

 

« Peut-être la plus belle spéciale du Rallye ! Un véritable cadeau pour les pilotes pour la nouvelle année tant la piste est agréable. Une première partie d’étape jusqu’à Msied déjà connue sur l’Africa Race mais que nous avons voulu conserver car la piste est roulante, sablonneuse tout en comportant un peu de navigation. En fait, tout ce qu’il y a de plus plaisant sur un rallye tout terrain. Après Msied, il s’agit carrément d’un nouveau parcours avec une piste caillouteuse et très sinueuse sans être cassante. Puis la piste s’élargit progressivement pour finalement arriver sur de grands espaces très roulants avec un panorama magnifique. Encore une fois, l’étape la plus plaisante au niveau pilotage avec, en plus, une arrivée directement au bivouac. »

Il faut donc s’attendre à une multitude de paysages…

Des champs de dunettes par exemple.

 

Ou même de la dune plus haute !

Ou bien encore du Djebel, de la montagne…

 

Et puis de très belles figures de style, c’était une façon de saluer la poésie d’Alain Rossignol, qui en plein milieu du bruit et de la fureur de la course, peut encore aller cueillir l’instant rare dans ce pays parmi les plus beaux au monde.

 

LES VOLUTES DE CHIUSSI

LES VOLUTES DE CHIUSSI

 MOTOS : LE CINQUIÈME ÉLÉMENT…

NORBERT DUBOIS

NORBERT DUBOIS, LE 161

 

D’abord je veux réparer une injustice.

Totalement concentré sur la lutte entre Ullevalseter et Anatasya Nifontova, suivis par Newland et Agoshkov, je n’ai pas trop fait gaffe à ce qui se passait en cinquième position…

Or, que ce soit dans la spéciale ou au général, c’est là que l’on trouve les meilleurs pilotes français.

Dans la spéciale, c’est Norbert Dubois, un fidèle des fidèles de l’Africa Race, qui fait le cinquième temps.

Il est arrivé 41 minutes derrière le vainqueur.

Et au général, c’est un autre français, qui est à une heure vingt six du leader, en l’occurrence Stéphane Hamard.

J’ai publié sa photo hier soir.

Bravo à eux, il y a encore de bonnes places à prendre, nous ne sommes qu’au quatrième jour de course…

 

MOTOS : SAGA AFRICA !

 

Et oui, une belle histoire de viking, c’est une saga.

Celle-ci se passe en Afrique, celle d’Éric le Rouge s’était déroulée en Islande et au Groënland, ça prouve que casque sur la tête, le viking s’adapte à tous les climats !

Ullevalseter est parti doucement, suivi comme son ombre par Anastasiya Nifontova et l’Anglais Newland.

 

ULLEVALESTER AU SAUT DU LIT. TENUE DE GUERRE TOUT DE SUITE,VIELLE HABITUDE VIKING...

ULLEVALESTER AU SAUT DU LIT. TENUE DE GUERRE TOUT DE SUITE,VIELLE HABITUDE VIKING…

 

Le Norvégien, après deux victoires en trois jours (rappel, le premier jour, les motos n’ont pas fait de spéciale) possède près d’une heure d’avance sur les suivants au général, le garçon sait aussi magnifiquement gérer, et puis un lendemain de réveillon, on part avec un chouia de prudence…

Derrière, Dubois part cinq, Hamard sept.

Petit à petit, le rythme arrive, les mouchards GPS indiquent des vitesses de l’ordre de 130 km/h, dans cette lumière tamisée, le soleil se levant derrière les concurrents mais la piste n’est pas en ligne droite, on peut parfois être presque ébloui face à Phoebus…

 

STÉPHANE HAMARD

STÉPHANE HAMARD

 

Hamard a passé le belge Blanpain pour venir rouler avec son camarade Dubois, qui lui même reprend l’Anglais Newland, bref, et c’st ce qu’a voulu Metge, à condition de faire gaffe à la navigation, journée juste super belle.

Devant, Ullevalseter a une seule piste pour le guider, celle des ouvreurs passés 48 heures plus tôt…

 

UNE SEULE TRACE DEVANT LE PREMIER ET ENCORE SEULEMENT SUR LE SABLE...

UNE SEULE TRACE DEVANT LE PREMIER MOTARD ET ENCORE SEULEMENT SUR LE SABLE…

 

Km 107, une heure et demi après le départ, Ullevalester passe le CP1.

C’est à peu près le moment où est lâchée la première auto, le Hummer de Sazonov, pour des raisons évidentes de sécurité, si un motard tombe juste derrière une dune, pas bon de recevoir deux tonnes sur le dos dans les dix secondes qui suivent…

« Ulle » passe avec six minutes d’avance sur Agoshkov, six minutes devant Dubois, neuf minutes devant Nifontova moins en forme que la veille, il est vrai que son truc à elle, c’est les dunes compliquées…

Stéphane Hamard est huit à douze minutes.

Pour nos lecteurs fanas d’Outre-Quievrain (les Belges quoi) Blanpain est six à dix minutes du Norvégien leader.

Km 245, c’est le CP2 avec arrêt obligatoire pour le ravitaillement.

Au passage, un énorme merci à tous les commissaires qui passent leur journée à cuire au soleil, leurs nuits souvent 100 km devant le rallye, tous seuls, pour être en place le matin très tôt…

Encore plus merci à ceux qui gardent les bidons ds motos, l’odeur d’essence n’est pas vraiment le parfum idéal de l’Arabie heureuse…

On notera sur la photo d’un Tango, ce sont les voitures des médecins qui eux aussi se font de longues journées, des nuits courtes et des heures d’arrêt en plein soleil.

 

RAVITO AU MILIEU DE NOWHERE...

RAVITO AU MILIEU DE NOWHERE…

 

Ullevalseter y arrive le premier.

Il a collé quinze minutes à Nifontova, géographiquement deuxième mais pas forcément au chrono, puisque les motos partent de deux minutes en deux minutes.

Les écarts que je donne sont les vrais, ceux du chrono…

Et Nifontova est vraiment deuxième derrière le Norvégien.

 

NIFONTOVA DEUXIÈME AU CP2

NIFONTOVA DEUXIÈME AU CP2

 

Norbert Dubois est trois, pour quinze petites secondes !

C’est bien ce que je disais en ouverture, il y a des places à reprendre au général !

Newland et Agoshkov suivent au classement, Dubois a repris quatre minutes à l’Anglais, quatre minutes trente au Russe.

 

NORBERT DUBOIS

NORBERT DUBOIS

 

C’est évidemment « peanuts« , Dubois a une heure de retard sur ces deux pilotes, eux mêmes à près d’une heure d’Ullevalseter.

Mais quand même, cela prouve qu’après les ennuis des premiers jours, Norbert a changé de moto et a un peu de mal à s’y faire, tout va beaucoup mieux et de toute façon, les vrais gros écarts se feront dans les sables mauritaniens, sauf casse ou chute bien sûr.

Le troisième CP de la journée est seulement cinquante bornes plus loin.

En fait, la piste fait un gros crochet, Metge a expliqué qu’il a cherché des paysages sublimes, mais il y a des coupes possibles et ces CP permettent de vérifier que tout le monde a bien suivi les méandres du road book…

Ullevalseter est passé le premier, il a dix huit minutes d’avance sur Nifontova.

Dubois est toujours troisième.

Un viking qui a une précision de coucou suisse, c’est imbattable !

Par moments, sur des secteurs relativement roulants, on voit la vitesse du Norvégien diminuer énormément, ça c’est la méthode Neveu-Auriol, réfléchir avant de mettre les gaz en grand, car se *perdre est une cata en temps *perdu… !

 

LA CONQUÊTE DE L'OUED, UN PASSAGE TERRIFIANT

LA CONQUÊTE DE L’OUED, UN PASSAGE TERRIFIANT

 

Et puis, il y a aussi les passages d’oueds, là, si tu ne montes pas debout sur les freins, car on passe à trente à l’heure, tu pulvérises la moto et le pilote, ces engins ne sont pas faits pour le Supercross !

Dernier CP, le quatrième, Ullevalseter est à soixante km de l’arrivée, il roule depuis quatre heures, il a fait 347 km, on n’est pas loin de cent de moyenne, Metge avait raison, c’est beau à pleurer et c’est rapide.

Important, Norbert Dubois a passé Nifontova.

Andrew Newland aussi a passé la jeune russe qui a eu un passage difficile.

 

ANDREW NEWLAND

ANDREW NEWLAND

 

Ullevalseter est évidemment le premier à passer l’arche d’arrivée.

Il a mis 5h30 pour faire les 409 km de la spéciale, pas une erreur, pas à dire, ce mec, quand il va s’arrêter on va vraiment le regretter !

Alain Rossignol a fait une très belle photo d' »Ulle ».

Cadeau pour vous et pour lui et bonne année !

 

 

Bon, les pales de l’hélico ont probablement fait lever un peu le sable mais c’est ce qui s’appelle l’instant magique, l’équivalent de la fameuse « blue note » des musiciens, celle qu’il faut sortir au bon moment.

Norbert Dubois est deux, Andrew Newland trois, Nifontova quatre, et on a donc au général Ullevalester bien sûr, trois fois vainqueur sur trois, Newland est à une heure onze, Nifontova a gagné une place, elle est podium potentiel, à une heure dix sept du leader, Dubois est quatre à un peu plus de deux heures.

Si « Ulle » n’a pas d’ennuis, la bagarre risque d’être chaude entre Newland et Nifontova, quant à Dubois, trop de retard pris en début de semaine, mais sacré boulot depuis deux jours !

 

AUTOS : BASTON, INCERTITUDE ET SURPRISES, LA SPÉCIALE POUR SABATIER, LE GÉNÉRAL POUR SHIBALOV (KAMAZ)

 

SUPERBE COURSE DE JEAN ANTOINE SABATIER

SUPERBE COURSE DE JEAN ANTOINE SABATIER

 

8h45, le Hummer du Kazakh Sazonov bondit sur la ligne de départ.

Il est en bagarre au général avec le Français Thomasse et son buggy MD, et avec le camion Kamaz de Shibalov, une bataille au sommet, qui réunit en plus trois façons de courir en piste.

Le 4X4 tout en puissance, le buggy deux roues motrices équipé d’un Chevrolet V8, ultra surdimensionné en amortissement, léger et joueur mais machine de guerre et enfin le camion, chef d’oeuvre de technologie, qui prend normalement 160km/h maximum, des suspensions dignes d’un Airbus, un pilotage hyper pointu, un navigateur qui ne se trompe pas…

Mais sur un terrain sans très grosses difficultés de franchissement, les camions seront à la peine ce lendemain de réveillon.

Eux ce qu’ils aiment, c’est la bonne grosse saloperie de cordons de dunes où les coups d’accélérateur démentiels succèdent aux freinages en crête de dunes…

 

FREINAGE D'URGENCE EN CAMION, GROS SPECTACLE!

FREINAGE D’URGENCE EN CAMION, GROS SPECTACLE!

 

Shibalov se bat avec Sabatier, l’autre Kamaz, un hybride, de Kuprianov est en bagarre avec Dominique Housieaux.

Ce qui fait bien l’affaire de ceux qui sont devant, Sazonov et Thomasse, et un peu plus loin le Toyota du deuxième pilote Kazakh, Shagyrov.

Derrière, Jacinto qui a fait une mauvaise journée la veille, elle a perdu cinq places au général où elle est seizième, deux heures dans la vue derrière le leader, elle est quatrième camion mais à dache de la bagarre, elle qui est une guerrière déteste ça, donc elle met le pied dedans.

Elisabete, quoi qu’il arrive, autonewsinfo t’adore…

 

ELISABETE JACINTO

ELISABETE JACINTO et son MAN

 

Devant, Thomasse et son coéquipier Larroque sont déchaînés, ils ont passé le Hummer qui semblait imprenable (que Serradori a quand même battu une fois), on verra les vrais écarts au passage du CP1.

Et l’on s’aperçoit qu’en fait, Thomasse est bien passé le premier sur la ligne du CP1, Szonov le suivant à trente secondes !

Mais Thomasse est parti deux minutes après le Hummer, il a donc au chrono deux minutes trente d’avance sur le pilote Kazakh.

Comme Thomasse a eu de gros ennuis de moteur le premier jour, il est seulement sixième au général, à quarante minutes de Sazonov, il ne le menace donc pas au général, mais il le tape et çà c’est bon comme du pain qui sort du four…

Quand tous les bons sont passés, les chronos montrent que derrière, le fait d’avoir des traces et que personne ne se soit perdu pour faire une seconde trace qui provoque des hésitations chez les navigateurs, a permis aux autos parties derrière les deux premières de reprendre beaucoup de temps.

 

SERRADORI LEADER AU CP1

SERRADORI LEADER AU CP1

 

Ce qui donne Serradori (le retour!) leader, devant Thomasse, puis , excellente nouvelle, le MD de Strugo, le Kamaz de Shibalov, le buggy de Sabatier, le Hummer de Sazonov, enfin le Toyota de Shagirov.

Serradori qui a le mors aux dents, est parti huitième, mauvaise journée la veille, il est troisième au général à 17 minutes du camion Kamaz de Shibalov, il vient de lui en reprendre cinq en cent bornes, il y a évidemment un bon coup à jouer.

Même chose sur Sazonov,  il avait 27 minutes de retard au départ ce matin et en a repris cinq aussi, grignoter autant de temps sur une étape sans très grosse difficulté, c’est excellent.

 

JEAN PIERRE STRUGO

JEAN PIERRE STRUGO

 

Et puis trois Français aux trois premières places, fussent elles temporaires, ça change des charges de Kazakhs et de l’artillerie lourde russe…

On verra si la donne est la même au CP2, 140 km plus loin.

Or, Shibalov s’arrête.

Si cela dure, la très belle deuxième place au général du camion russe est en péril.

Une crevaison en camion c’est un truc énorme à remplacer, même si les mécanos sont des bestiasses aussi costauds qu’adroits.

Mais ces diables de Russes vont aussi vite dans les pépins que sur la piste, ils repartent très vite, et roulent très vite, 120 km/h.

Au CP2, Serradori est toujours en tête, neuf minutes devant Thomasse, dix minutes devant Sabatier, et effectivement Shibalov est six, à dix huit minutes de Serradori.

Autrement dit, la deuxième place au général est en train de se jouer…

Serradori est en train de manger le camion Kamaz de Shibalov.

 

SHIBALOV A PERDU UN PEU DE TEMPS AU CP 2

SHIBALOV A PERDU UN PEU DE TEMPS AU CP 2

 

Et pour la première au général, Serradori a repris quatorze minutes au Hummer de Sazonov, alors qu’il avait vingt sept minutes de retard au départ le matin, bref, Sazonov est encore peinard, mais ila  perdu la moitié de so avance et la spéciale n’est pas finie, loin de là !

Au fait, sur cette étape et au CP2, on est passé à quatre Français en tête.

Dans l’ordre, Serradori, Thomasse, Sabatier, Strugo !

 

PASCAL THOMASSE BONDIT DE JOIE!

PASCAL THOMASSE BONDIT DE JOIE !

 

Cinquante km plus loin, le CP3, Serradori est toujours en tête, devant Sabatier, qui est passé deux.

Le duo infernal de 2015 se reforme !

Mais le Kazakh Shagirov et son Toyota sont venus intégrer le quatuor français, quand tu chasses un Kazakh, il y en toujours un autre pour prendre le relais !

 

LE TOYOTA DE SHAGYROV

LE TOYOTA DE SHAGIROV

 

Derrière Shagirov, Strugo a passé Thomasse.

Bref, en 50 bornes, un paquet de changements…

Le Kamaz de Shibalov est six, devant le Hummer de Sazonov, mauvaise journée pour un pilote si brillant la veille.

 

YURIY SAZONOV

 

Et puis, il y a une sorte de remontée de l’année, Elisabete Jacinto a passé Tomecek et même le Kamaz de Kuprianov.

Elle est douzième au général, c’est sûr qu’en pilotage pur, la petite chérie d’autonewsinfo assure comme une bête !

Deuxième camion, huitième au scratch, sacrée bonne journée…

 

 

Ce qu’elle dit à l’arrivée: « Aujourd’hui tout est allé bien, et pourtant ce n’était pas facile. Nous n’avons eu aucun problème. Nous avons traversé des lits de cailloux, d’autres types de terrain compliqués et même si j’ai demandé le maximum à mes pneus, nous n’avons pas crevé. A la moitié de la spéciale, nous avons vu Tomecek et Kuprianov qui avaient des soucis, nous avons donc pu les passer. Je suis très heureuse de notre résultat aujourd’hui,  et cela a des conséquences intéressantes au classement général. Pour l’instant, j’épargne le matériel parce la course est longue, il y a encore beaucoup d’étapes et je ne veux pas prendre de risques maintenant. « 

 

JACINTO EN ETAT DE GRÂCE

JACINTO EN ETAT DE GRÂCE

 

Et puis, à journée exceptionnelle, fin exceptionnelle, ce qui en sports mécaniques signifie grosse surprise, et donc hurlements de joie chez les uns, désespérance chez les autres.

Sazonov et Hummer et Serradori, ont été terriblement retardés, voilà les malheureux.

Au CP4, à soixante km de l’arrivée, Sabatier est devant Thomasse (MD), Shagirov (Toyota) et Shibalov (Kamaz).

Strugo a perdu un paquet de places aussi, il est septième temps…

C’est Thomasse qui déboule sous l’arche d’arrivée le premier.

Il passe troisième au général, à 25 minutes du leader.

 

PASCAL THOMASSE ET PASCAL LARROQUE

PASCAL THOMASSE ET PASCAL LARROQUE

 

Mais on sait qu’en rallye raid, les premiers ne sont pas forcément les premiers…

Sabatier gagne la spéciale, c’est très mérité, il a bataillé toute la journée dans la poussière, il a gagné l’an dernier, on sait que c’est un bon…

Mais surtout, le grand final du jour de fête le voici…

Le camion Kamaz de Shibalov/Amatych/Khisamiev est en tête au classement général !

Kalinka!

Pour les addicts du premier jour du rallye raid africain, voir un camion en tête au général est une rêve réalisé, une sorte d’orgasme mécanique.

браво (Bravo !)  les garçons ! 

Résumons : Au général, trois Français sont en bagarre avec devant eux un camion russe Kamaz et un Toyota Kazakh.

Les Français sont tous à moins d’une heure du camion Kamaz.

Thomasse est à 25 minutes  Sabatier à 46 minutes, Serradori à 53 minutes.

Pour le Toyota de Shagirov, Thomasse est à 8’30, Sabatier à 29 minutes, Serradori à 36 minutes.

Et on n’a toujours pas commencé les choses vraiment sérieuses…

Alors messieurs, à l’attaque !

Jean Louis BERNARDELLI

Photos : Alain ROSSIGNOL et Jorge CUNHA/DESERTRUN

Dernière minute : Le PC course me signale que le camion Tatra de Tomas Tomecek et Ladislav Lala tente de rentrer sur trois roues après avoir arraché un demi-essieu. S’il est réparé, il peut repartir, avec pénalité bien sûr, il n’y a pas de disqualification. Ci-dessous une photo du camion prise il y a deux jours. Ultra dernière minute, il a dû parvenir à réparer en piste parce qu’il est arrivé au bout à 17 heures locales. Ou alors son pilote est un vrai acrobate, cela dit, le pilotage est toujours un peu un truc d’artiste ! 

 

 

Résultats sur http://www.africarace-live.com/fr/cla-etp4.html

 

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