Parti en pole, le pilote Allemand de l’équipe Mercedes Nico Rosberg a remporté ce dimanche le Grand Prix du Mexique, 16éme des 19 manches du Championnat du Monde de Formule 1, de la saison 2015.
1er GP au Mexique depuis 1992 et le succès de la Williams-Renault du Britannique Nigel Mansell, futur Champion du Monde cette année-là !
Rosberg l’emporte à l’issue des 71 tours, en devançant à l’arrivée, Lewis Hamilton, son équipier, le tout récent Champion du Monde 2015, sacré il y a quelques jours, à Austin au Texas et la Williams-Mercedes du Finlandais Valtteri Bottas qui complète le podium
Suivent, les Red Bull-Renault du Russe Daniil Kvyat et de l’Australien Daniel Ricciardo, puis la seconde Williams-Mercedes du Brésilien Félipe Massa.
Ensuite, on pointe dans l’ordre, les deux Force India-Mercedes de l’Allemand Nico Hülkenberg et du ‘ régional’ le Mexicain Sergio Pérez, puis la Toro Rosso-Renault du Hollandais Max Verstappen et la plus rapide des deux Lotus-Renault du Français Romain Grosjean, dixième
Plus loin, on pointe Maldonado, Ericcson, Sainz Junior, Button, Alex Rossi et Will Stevens les deux pilotes Manor qui ferment le classement aux 15éme et 16émes places.
A noter chose rare, l’abandon des deux Ferrari, de Seb Vettel, suite à une sortie de piste au cours du 52éme tour et auparavant de Kimi Räikkonen, à la suite lui d’un accrochage avec la Williams-Mercedes de Valtteri Bottas!
La dernière fois que l’on n’avait pas eu une Ferrari à l’arrivée, avec un double abandon, remonte au GP d’Australie à Melbourne en … 2006 !
Abandons encore pour Nasr et Fernando Alonso !
Nico ROSBERG s’impose donc depuis la pole position sous des températures les plis élevées de ce week-end Mexicain !
Nico qui lâchait :
« Ce GP est vraiment le plus beau de l’année. Dans ce stadium, l’ambiance était incroyable. L’atmosphère et l’énergie qui se dégageaient, je n’avais jamais vu ça. Je remercie tout le peuple mexicain pour son soutien et l’ambiance ici. C’était très spécial.»
Comme c’est parfois le cas, les stratégies ont été contrariées par l’intervention de la voiture de sécurité mais néanmoins la majorité des concurrents a observé deux arrêts
Les vitesses de pointe ont augmentées au fur et à mesure de l’évolution de la piste et avant son abandon, la Ferrari de Sebastian Vettel av tout de même atteint la vitesse de… 366 Km/h !
Nico Rosberg remporte pour le compte de Mercedes le premier Grand Prix organisé au Mexique depuis 23 ans grâce à une stratégie à deux arrêts. En faisant le choix d’une combinaison tendres-medium-medium, il devance son équipier Lewis Hamilton pour assurer le 10éme doublé du constructeur allemand cette saison.
Une victoire qui lui permet par ailleurs de reprendre la deuxième place au championnat, Vettel ayant abandonné.
Derrière le duo Mercedes, les stratégies ont été bouleversées par l’intervention du Safety Car à 20 tours de la présentation du drapeau à damier.
Une providence pour certains qui, pour rejoindre l’arrivée, ont ainsi pu profiter d’un pit-stop qu’ils auraient dû respecter plus tard, abordé ici avec une perte de temps limitée.
La seule exception fut pour le héros local, Sergio Lopez puisque le pensionnaire de l’écurie Force India, ne s’est arrêté qu’une fois.
En marquant les points de la 8éme place, il confirme sa réputation de parfait gestionnaire de ses pneumatiques.
Le Mexicain est le seul pilote de la grille à avoir opté pour un tel choix stratégique, et si la majorité opta pour deux arrêts, aucun de ceux qui en tentèrent un troisième n’entra dans les points.
Tandis que les prévisions misaient pour des averses, les fortes températures relevées aujourd’hui ont offert une nouvelle dimension à ce Grand Prix.
Les valeurs ont en effet atteint 46°C sur la piste, augmentant la quantité de gomme déposée sur l’asphalte et contrariant les observations réalisées sur la dégradation durant les essais libres et les qualifications.
Cette motricité croissante participa également à la hausse des vitesses de pointe, la palme revenant à Sebastian Vettel, « flashé » à 366 km/h dans la longue ligne droite !
Quant à Felipe Massa, sans assistance du DRS, il parvint à amener sa Williams jusqu’à 352 km/h.
Au fur et à mesure de l’évolution de la course et de la piste, les pneumatiques medium se sont révélé la monte pneumatique la plus efficace, Nico Rosberg signant avec ce mélange un meilleur tour en course, dans le 67éme des 71 tours, une seconde plus rapide que la référence établie la veille en qualifications avec les enveloppes tendres.
Tous les pilotes se sont élancés en « tendres », à l’exception des deux McLaren et de la Ferrari de Kimi Räikkönen, toutes trois chaussées de mélanges « medium ».
A l’arrivée, Paul Hembery, Directeur de Pirelli Motorsport, expliquait :
« Comme nous l’avions prédit, une stratégie à deux arrêts fut privilégiée par la majorité des concurrents au cours de ce qui fut une épreuve stratégiquement très compliquée. En cause, une température de piste supérieure de 12°C par rapport à la veille, et l’apparition de la voiture de sécurité à quelques encablures de l’arrivée. »
Le retour de la Formule 1 au Mexique fut un véritable et brillant succès, marqué par une ambiance de feu du premier au dernier tour.
Comme l’a souligné Nigel Mansell, dernier pilote victorieux au volant de sa Williams-Renault, du Grand Prix du Mexique le dimanche 22 mars 1992, lors de l’interview des pilotes, sur le podium :
Viva Mexico !
C’est génial de constater qu’après toutes ces années, rien n’a changé.
Lorsque la F1 revint la dernière fois au Mexique, en 1986, la victoire fut dérochée par une voiture – la Benetton – chaussée de pneumatiques Pirelli, aux mains de Gerhard Berger !
Peter GRISWOLD
Photos : TEAMS et PIRELLI
LE CLASSEMENT DU GRAND PRIX DU MEXIQUE
1.Nico Rosberg (Mercedes W06) les 71 tours, en 1h42’35″038
2.Lewis Hamilton (Mercedes W06) à 1″954
3.Valtteri Bottas (Williams FW37-Mercedes) à 14″592
4.Daniil Kvyat (Red Bull RB11-Renault) à 16″572
5.Daniel Ricciardo (Red Bull RB11-Renault) à 19″682
6.Felipe Massa (Williams FW37-Mercedes) à 21″493
7.Nico Hulkenberg (Force India VJM08-Mercedes) à 25″860
8.Sergio Perez (Force India VJM08-Mercedes) à 34″343
9.Max Verstappen (Toro Rosso STR10-Renault) à 35″229
10.Romain Grosjean (Lotus E23-Mercedes) à 37″934
11.Pastor Maldonado (Lotus E23-Mercedes) à 38″538
12.Marcus Ericsson (Sauber C34-Ferrari) à 40″180
13.Carlos Sainz (Toro Rosso STR10-Renault) à 48″772
14.Jenson Button (McLaren MP4/30-Honda) à 49″214
15.Alexander Rossi (Manor 04-Ferrari) à 2 tours
16.Will Stevens (Manor 04-Ferrari) à 2 tours
ABANDONS
57° tour: Felipe Nasr
50° tour: Sebastian Vettel
21° tour: Kimi Raikkonen
1° tour: Fernando Alonso
LE CLASSEMENT DU CHAMPIONNAT DU MONDE DES PILOTES
1.Hamilton : 345 points – 2.Rosberg : 272 – 3.Vettel : 251 – 4.Bottas : 126 – 5.Raikkonen : 123 – 6.Massa : 117 – 7.Kvyat : 88 – 8.Ricciardo : 84 – 9.Perez : 68 – 10.Verstappen : 47 – 11.Grosjean : 45 – 12.Hulkenberg : 44 – 13.Nasr : 27 -14.Maldonado : 26 – 15.Sainz : 18 – 16.Button : 16 – 17.Alonso : 11 – 18.Ericsson : 9.
LE CLASSEMENT DU CHAMPIONNAT DU MONDE DES CONSTRUCTEURS
1.Mercedes : 617 points – 2.Ferrari : 374– 3.Williams-Mercedes : 243 – 4.Red Bull-Renault : 172 – 5.Force India-Mercedes : 112 – 6.Lotus-Mercedes : 71– 7.Toro Rosso-Renault : 67 – 8.Sauber-Ferrari: 36 – 9.McLaren-Honda : 27.