ET MAINTENANT, CHANTAGE À LA PUBLICITÉ DANS L’AFFAiRE DU VW ‘DIESELGATE’ !

Logo Image VW

 

 

 

«VW pris la main dans le sac » ou le ‘Dieselgate’… épisode 6 ?

À chaque jour ses surprises dans ce dossier !

Avec maintenant, et pour commencer, le fonctionnement de la presse qui est remis en cause par Volkswagen.

Le lièvre a été soulevé par… le ‘Canard (enchaîné)’, avant d’être relayé par le ‘Nouvel Obs’., puis par ‘A2’ hier soir, dans le journal de David Pujadas.

 

 DIESELGATE-VW-l-article-du-CANARD-ENCHAINE-du-mercredi-30-septembre-2015.


DIESELGATE-VW – L’article du CANARD ENCHAÎNÉ du mercredi 30 septembre 2015.

 

En cause, la régie publicitaire «Régie366 » qui regroupe la plupart des journaux régionaux, seule presse écrite à encore fort tirage, et qui aurait essayé de faire passer une demande de Volkswagen, formulé par son agence d’achat d’espace ‘Mediacom’ de ne voir aucun article à charge contre le Groupe VW, les 6, 8, 9 et 10 octobre prochain.

Faute de quoi un budget de 350 k €  –350.000 €– serait tout bonnement et simplement annulé !

On connait les besoins de la presse en ressources publicitaires et notamment celle de la presse écrite. 350 k €, même partagé sur une quinzaine de titres, c’est important.

Volkswagen cherche donc à corrompre la presse pour tenter d’étouffer les nouvelles révélations qui fleurissent jour aprés jour. Tout le monde sait que c’est le meilleur moyen de minimiser un scandale et que la presse ne manque pas de se taire, lorsqu’elle est ainsi sollicitée.

Nous avons donc affaire à une nouvelle malversation cette fois-ci en provenance de la filiale française du Groupe VW. Cette filiale voulait sans doute un peu exister dans le maelstrom médiatique actuel.

Et ne sachant pas trop comment faire, elle a choisi de créer un scandale supplémentaire.

Naturellement, Volkswagen Group France a démenti ces affirmations.

« Il n’a jamais été question d’annuler des campagnes publicitaires en relation avec la publication d’informations sur le groupe Volkswagen »

Au fait pourquoi le 7 octobre ?

Sans doute parce que c’est la date limite fixée par le gouvernement allemand, à laquelle le directoire du Groupe VW, doit faire connaître son plan de marche pour régulariser les véhicules équipés du logiciel pirate…

Et que là, la communication serait bonne à être relayée dans les quotidiens.

Sur le front politique, rien de bien nouveau. La France semble toujours un peu absente du concert de protestations internationales.

Alors que 948.064 véhicules incriminés ont été importés en France.

 

 SEGOLENE ROYAL.


SÉGOLÈNE ROYAL.

 
 Ségolène Royal déclare mollement qu’il sera sans doute prévu de récupérer les aides qui ont été apportés lors de l’achat des voitures, les fameux bonus fonctions des émissions de CO2 des véhicules.

C’est bien le moins. Madame la Ministre est sans doute bien plus préoccupée par la mise en place d’une circulation alternée –dont l’inefficacité a été largement prouvée– dorénavant autorisée en cas de ‘prévision’ de pollution et non plus de constatations…

Quand on connait la fiabilité des prévisionnistes de tous poils, on ne peut qu’être extrêmement inquiets pour notre liberté de circulation !

Mais rien de transpire concernant d’éventuelles sanctions appliquées à VW pour fraude.

On a bien une association «Écologie sans Frontières»  qui a déposé une plainte pour… mise en danger de la vie d’autrui !

Pas moins. Ils ne manquent pas… d’air ceux-là.

On ne recule devant rien pour bénéficier d’une couverture médiatique.

Tout juste a-t-on appris qu’une centaine de modèles de toutes marques, y compris hors groupe VAG, seraient vérifiées. Mais sans plus de précisions.

Quelles vérifications seront faites ?

S’il y a présence dans le code des boîtiers, d’un logiciel truquant les contrôles ?

Si les données des constructeurs sont conformes aux mesures faites ?

Si ces mesures sont bien représentatives de la pollution réelle du véhicule ?

Sur ce dernier point nous savons tous qu’il n’en est rien… Et qu’il faudrait complètement repenser le cycle NEDC, le cycle standard européen se proposant de mesurer la pollution des véhicules.

En effet, réalisé en atelier, sur bancs à rouleaux, il délivre des chiffres qui ne traduisent absolument pas la réalité lors de l’utilisation quotidienne du véhicule, même si il a le mérite de permettre de comparer des véhicules entre eux.

Alors à quand la définition et la mise en place de nouveaux tests ?

Certains s’étonnent par ailleurs qu’aucun rappel pour suppression du logiciel incriminé, ne soit exigé auprès du constructeur. Effectivement, les gouvernements devraient l’exiger puisque leurs VW comme les autres voitures doivent régulièrement passer des contrôles anti-pollution et qu’elles doivent alors être conformes aux législations en vigueur, et ce sans tricher, sous peine d’être immobilisées.

VW le sait sans aucun doute. Mais qu’en sera-t-il des véhicules sur lesquels le logiciel aura été retiré.

Passeront-ils les tests annuels ou bisannuels avec succès ?

Et si non ?

S’ils sont immobilisés en raison d’une analyse des gaz d’échappement non conformes, quelle solution pourrait apporter VW à ses clients ?

 

 FIA-2013-ASSEMBLEE-MONDIALE-A-PARIS.


FIA-ASSEMBLÉE MONDIALE de la FIA à PARIS.

 

Et au fait, que dit la FIA de tout cela ?

La toute puissante Fédération Internationale de l’Automobile, reste curieusement absente des débats.

Alors que son Conseil Mondial est actuellement en session… à Paris !

Elle qui aime tant à légiférer en F1 ou dans d’autres disciplines, elle qui a tant fait aussi, en instruisant les contrôles Euro NCAP et en en assurant la promotion, pourquoi ne se mêle-t-elle pas de proposer des réglementations sur le contrôle de pollution ?

Présente à Bruxelles avec bien d’autres lobbyistes, elle ne devrait pas manquer cette occasion d’affirmer sa compétence et son indépendance dans le domaine de l’automobile, au moins en Europe…

Tout cela est à suivre dans les prochains épisodes de notre passionnant feuilleton d’automne.

Patrick MARTINOLI

Photos : Bernard BAKALIAN -CONSTRUCTEUR

Sport