SALON DE FRANCFORT. ‘DEUTSCHLAND ÜBER ALLES’… OU LA PUISSANCE ALLEMANDE.

 

 

 Salon-de-Francfort-2015-Cela-fait-plusieurs-fois-que-MERCEDES-decline-cette-nouvelle-calandre-a-quand-la-version-de-série-Photo-Patrick-Martinoli.


Salon-de-Francfort-2015- Cela fait plusieurs fois que MERCEDES décline cette nouvelle calandre a quand la version de série-Photo-Patrick-Martinoli.

 

Le Salon de Francfort, a lieu un an sur deux, en alternance avec le Mondial de Paris. Et il permet aux constructeurs Allemands, d’afficher haut et fort, leur insolente réussite, en particulier dans le domaine du premium.

L’IAA a donc installé une nouvelle fois ses spotlights dans le Frankfurt Messe, le Parc des expositions de Francfort, en bon Français. Il est immense. Sans doute une fois et demie le parc des expositions de la Porte de Versailles. Et les trois grands groupes allemands s’y taillent la part du lion.

En tout Seigneur historique, Mercedes occupe la totalité du pavillon 1 avec un stand sur trois… étages. Lors de la conférence de presse de son Président Dieter Zetsche, ils (les trois étages) étaient pleins à craquer.

Et devant cette Cathédrale à la hauteur des ambitions de Mercedes, la filiale Smart occupe le parvis.

 

 Salon-de-Francfort-2015-Le-hall-VW-ou-la-volonté-de-la-marque-de-se-positionner-parmi-les-prémiums-Photo-Patrick-Martinoli.


Salon-de-Francfort-2015-Le Hall VW ou la volonté de la marque de se positionner parmi les prémiums-Photo-Patrick-Martinoli.

 

Volkswagen Groupe en trois éditions à finit par faire le ménage dans le pavillon 3, en y installant sur prés de la moitié de la surface sur la droite du bâtiment la seule marque VW. Skoda, Seat occupent le centre tandis que les constructeurs spécialisés sont logés à gauche. On y trouve Porsche au fond, précédé de Lamborghini devant, de Bugatti et enfin de Bentley au premier plan quand on entre dans le bâtiment.

 

 Salon-de-Francfort-2015-Le-pavillon-éphémère-Audi-pour-cette-année-Photo-Patrick-Martinoli.


Salon-de-Francfort-2015-Le pavillon éphémère Audi pour cette année-Photo-Patrick-Martinoli.

 

Et Audi dans tout cela ?

Comme il n’y a pas assez de place au rez-de-chaussée du pavillon 3, et qu’il n’est pas question de reléguer qui que ce soit à l’étage, on a construit pour la marque aux anneaux, pour la troisième fois, une structure éphémère et qui sera démontée à l’issue du Salon!

Cette année, elle se présente sous forme d’un cube dans lequel on pénètre par des escalators entourés de miroirs et d’alvéoles dans lesquelles on trouve des moteurs.

 

 Salon-de-Francfort-2015-Lescalator-d'accueil-du-pavillon-Audi-Photo-Patrick-Martinoli.


Salon-de-Francfort-2015-L’escalator d’accueil du pavillon Audi-Photo-Patrick-Martinoli.

 

Un couloir nous emmène à un espace aux parois en glace vive avant de traverser un nouveau couloir dédié aux différentes disciplines dans lesquelles Audi est engagé en Sport Automobile.

Puis au bas d’un nouvel escalator, nous découvrons un véritable écrin dans lequel sont exposés les modèles et nouveautés de la marque.

 

Salon-de-Francfort-2015-Sous-le-signe-du-7-dès-l-entree-du-pavillon-dédié-au-groupe-BMW-Photo-Patrick-Martinoli

Salon-de-Francfort-2015-Sous le signe du 7 dès-l’entrée du pavillon dédié au groupe BMW-Photo-Patrick-Martinoli

 

BMW et ses satellites occupent maintenant traditionnellement le pavillon 11, dans lequel est construit une mini piste d’essais en huit sur laquelle circulent les modèles mis en avant à chaque salon. Un gigantesque amphithéâtre permet d’organiser les conférences de presse puis est ouvert au repos des visiteurs qui peuvent regarder passer  les voitures …

En « entrée » du stand coté intérieur du salon  , de part et d‘autre, Rolls Royce et Mini, deux extrêmes du monde automobile, d’origine britannique et filiales de BMW se font face, tandis que coté extérieur – il y a en effet un accès au salon via le pavillon 11 – honneur est fait à la toute nouvelle Série 7.

Les deux autres constructeurs germaniques, Ford Allemagne et Opel, ne disposent que de stands aux dimensions raisonnables, au milieu des autres constructeurs mondiaux.

Ils sont relégués dans les pavillons annexes ou ils tentent malgré tout de survivre médiatiquement.

Ainsi, on avait autrefois les Big Three américains, on a maintenant les Erste Drei allemand qui s’entendent à merveille pour occuper le leadership de la production automobile de luxe. Ils n’atteignent peut-être pas tous des chiffres record de production, quoique VW soit en passe de bousculer Toyota, mais ils s’y entendent surtout pour générer du profit avec l’automobile, ce que les généralistes ne savent plus vraiment faire.

Il ne reste que des miettes pour les Italiens et les Français, pour les Japonais et les Coréens qui tentent tant bien que mal d’exister devant cette marée teutonne…

 

SALON-DE-FRANCFORT-2015-MERCEDES-exposait-fierement-sa-monoplace-de-F1-CHAMPIONNE-DU-MONDE-DE-F1-EN-2014

SALON-DE-FRANCFORT-2015-MERCEDES exposait fièrement sa monoplace de F1 CHAMPIONNE du MONDE de F1 en 2014 – Photo : Patrick MARTINOLI autonewsinfo

 

Et la compétition n’est pas en reste!

Que ce soit en F1, en rallyes ou en Endurance, les drapeaux de leaders sont maintenant Allemands, avec Mercedes en F1, Audi et Porsche en Endurance, et VW en rallyes.

Deutschland  über alles …

 

SALON-DE-FRANCFORT-2015-Et-PORSCHE-Exposait-sa-919-HYBRIDE-Victorieuses-des-24-Heures-du-MANS-le-15-juin-2015.

SALON-DE-FRANCFORT-2015-Et exposait sa 919 HYBRIDE-Victorieuses des 24 Heures du MANS le 15 juin 2015. Photo : Patrick MARTINOLI autonewsinfo

 

 

Seuls résistent en F1, Ferrari, et l’on espère sans trop d’espoir maintenant, Renault, Citroën en Rallye mais loin derrière, de même que Toyota en Endurance, au cours d’une année où les Allemands (Porsche-Audi) ont plus progressé que les japonais.

Même en Rallye-Raid, bastion autrefois du groupe PSA, c’est maintenant Mini, une propriété de BMW qui domine…

Passé ce moment de réflexion sur la glorieuse industrie allemande, passons à ce qui a réchauffé nos  cœurs amoureux d’automobiles.

 

Cinq coups de cœurs, cinq voitures qui font rêver…

 

Salon-de-Francfort-2015-La-SURPRISE-de-lIAA-la-spendide-Porsche-Mission-e-Photo-Patrick-Martinoli

Salon-de-Francfort-2015-La-SURPRISE de la splendide Porsche Mission-e-Photo-Patrick-Martinoli

 

Tout d’abord l’extraordinaire Porsche « Mission e » électrique. On savait que Porsche devait présenter une berline et on s’attendait à un concept de petite Panamera. Eh bien Porsche nous a « scotché ». Certes il s’agit bien d’une berline 4 portes, 4 places, mais elle est totalement électrique et propose des performances hors du commun pour ce type de voiture : 600 ch, 500 km d’autonomie et recharge de plus de 80 % en 15 minutes. Les chiffres impressionnent même si faut prendre quelques précautions.

 

 Salon-de-Francfort-2015-Porsche-Mission-e-un-arriere-qui-sublime-la-911-Photo-Patrick-Martinoli


Salon-de-Francfort-2015- La Porsche Mission-e un arrière qui sublime la 911-Photo Patrick Martinoli

 

En effet il n’existe pas de bornes de 800 V, puisque c’est la tension qu’à choisit Porsche pour ses batteries Lithium Ion dernière génération. Bien entendu, on peut recharger aussi avec du 400 V, mais c’est plus long.

Néanmoins ce véhicule montre  – et l’on peut faire confiance à Porsche sur ce plan – que la voiture électrique devient une possible alternative aux véhicules à énergie fossile.

Quant à sa ligne, c’est plus qu’une réussite. C’est une vraie 911 à quatre portes !

 

 Salon-de-Francfort-2015-Il-a-fallu-plus-de-50-ans-pout-incenter-une-911-a-quatre-portes-mais-quelle-réussite-Photo-Patrick-Martinoli


Salon-de-Francfort-2015-Il a fallu plus de… 50 ans pour inventer une 911 à quatre portes mais quelle réussit !  Photo Patrick Martinoli

 

L’absence de volumineux moteur thermique, remplacés par deux moteurs électriques, permet cette ligne fluide qui semble si évidente aux « Porschistes »  convaincus.

Toute la voiture n’est qu’un défilé de technologie high Tech, des quatre roues directrice à l’affichage holographique des informations du tableau de bord.

Et que reste-t-il aux autres ???

 

Salon-de-Francfort-2015-A-la-fois-GTE-et-LMP-la-BUGATTI-Gran-Turismo-reste-pour-le-moment-un-rêve-Photo-Patrick-Martinoli.

Salon-de-Francfort-2015-A la fois GTE et LMP, la BUGATTI Gran Turismo reste pour le moment un rêve-Photo-Patrick-Martinoli.

 

Deuxième coup de cœur, une Bugatti qui flatte les sens des passionnés de compétition. Depuis quelques années les stands Bugatti sur les différents salons se limitaient à une mise en peinture différente des Veyron, produites à 450 exemplaires tout de même durant une dizaine d’année. Et à chaque peinture était associé le nom d’un pilote ayant brillé sous les couleurs de la marque.

A Francfort enfin du nouveau. Certes c’est grâce au jeu Gran Turismo qui a encore frappé – Bugatti n’est pas le seul à avoir réalisé un prototype issu des créations virtuelles pour le jeu, avec Mercedes et Hyundai –  que nous obtenons ce concept-car bouclant la boucle des Veyron. Concept-car que l’on imagine déjà sur la grille de départ des 24 h du Mans.

En effet, à mi-chemin entre une GTE très évoluée et une LMP un peu simplifiée, de couleur bleu, cette Gran Turismo bénéficie d’une très belle motorisation W 16 et devrait pouvoir atteindre le 400 km/h.

Hélas même si les limites entre rêves et réalité sont de plus en plus ténues de nos jours, la réalité reste qu’il s’agit d’un concept-car uniquement et que pour le rêve, trois fois hélas, on doit retourner sur nos chères consoles de jeu…

 

 Salon-de-Francfort-2015-La-Mercedes-IAA-Concept-a-rentré-ses-apendices-aérodynamiques-Photo-Patrick-Martinoli.


Salon-de-Francfort-2015-La Mercedes IAA Concept a rentré ses appendices aérodynamiques-Photo Patrick Martinoli.

 

Troisième moment d’arrêt, la Mercedes IAA – mais qui veut dire ici Intelligent Aérodynamic Automobile – aux lignes à couper le souffle. Des dimensions d’une classe S, elle offre un profilage remarquable, qui évolue à 80 km/h. Une superbe tuyère arrière se déploie, ainsi que des artifices à l’avant permettant d’atteindre un Cx record de 0,19.

C’est certes du déjà vu, mais il y a un petit côté de science-fiction néo-rétro qui nous titille le nerf auto-sy-fy…

 

Salon-de-Francfort-2015-La-Mercedes-IAA-Concept-en-version-longue-queue-Photo-Patrick-Martinoli.

Salon-de-Francfort-2015-La Mercedes IIA Concept en version longue queue-Photo Patrick Martinoli.

 

Mais ce prototype est aussi l’occasion pour Mercedes de montrer que sa chaîne de production, de la planche à dessin, pardon de l’écran de CAO à la fabrication est totalement numérique dorénavant.

 

Salon-de-Francfort-2015-De-lexcentricité-dans-la-planche-de-bord-de-la-Mercedes-Concept-IAA-Photo-Patrick-Martinoli.

Salon-de-Francfort-2015-De l’excentricité dans la planche de bord de la Mercedes Concept-IAA-Photo-Patrick-Martinoli.

 

Et que seuls ces outils permettent d’imaginer et de construire une telle voiture, grâce à la technique du« rapid prototyping ».

L’esprit numérique ne se contente pas d’aider à la conception, mais permet aussi au véhicule de rester en communication permanente avec son environnement que ce soit des véhicules ou d’autres sources d’information.

 

Salon-de-Francfort-2015-La-nouvelle-Alfa-Romeo-GUILIA-Quadrifoglio-vient-de-battre-le-record-du-tour-de-sa-catégorie-au-Nurburgring-Photo-Patrick-Martinoli

Salon-de-Francfort-2015-La nouvelle Alfa Roméo GUILIA Quadrifoglio vient de battre le record d -tour de sa catégorie au Nurburgring-Photo Patrick Martinoli

 

Le quatrième coup de cœur, nous allons bientôt le voir sur nos routes. Il s’agit d’une italienne qui fait renaître les fourmillements dans les mains des passionnés. Fourmillements de tenir dans ses mains son volant, d’entendre la sonorité de ses moteurs, de jouer avec la pression sur la pédale des gaz…

 

Salon-de-Francfort-2015-Planche-de-bord-traditionnelle-mais-exemplaire-poir-l-Alfa-Giulia-Quadrifoglio-Photo-Patrick-Martinoli.

Salon-de-Francfort-2015-Planche de bord traditionnelle mais exemplaire pour l’Alfa Giulia Quadrifoglio-Photo Patrick Martinoli.

 

Cette italienne, c’est la nouvelle Alfa Roméo Giulia. Présentée en Allemagne en version Quadrifoglio Verde, avec des jantes « de course » des gros freins bien visibles, une caisse surbaissée et un béquet en carbone à l’arrière, elle devrait néanmoins déployer bien des charmes dans des versions plus standard.

En fait Alfa Roméo vise de plus en plus les berlines sportives allemandes, type BMW M3, Audi RS4 et Mercedes AMG Classe C. Avec un V6 2,9 litres turbo de 510 ch, elle propose ainsi une véritable alternative dans ce monde des surdouées.

 

 Salon-de-Francfort-2015-La-nouvelle-Alfa-Romeo-Quadrifiglio-sera-souvent-vue-sous-cet-angle-Photo-Patrick-Martinoli.


Salon-de-Francfort-2015-La nouvelle Alfa-Romeo Quadrifiglio sera souvent vue sous cet angle Photo-Patrick-Martinoli.

 

Les ingénieurs se sont penchés à la fois sur la motorisation (3,9’’ pour passer de 0 à 100 km/h) et sur le freinage (32 m pour passer de 100 km/h à 0). Aucun doute, l’esprit de la voiture sportive, le cuore sportivo n’est pas mort chez les italiens.

Malgré tout on attend avec impatience les versions plus civilisées sur nos routes. Car le gros des ventes se fera en version dans des versions dont les émissions de CO2 ne dépassent pas 10 g/km pour satisfaire aux exigences des politiques de flotte de la grande entreprise.

 

Salon-de-Francfort-2015-La-nouvelle-Alfa-Romeo-Giulia-Quadrifoglio-Photo-Patrick-Martinoli.

Salon-de-Francfort-2015-La nouvelle Alfa-Romeo Giulia Quadrifiglio – Photo-Patrick-Martinoli.

 

Et comme de plus la finition semble à la hauteur des allemandes en statique – il sera bon tout de même de vérifier en roulant que les bruits et couinements de mobiliers traditionnels ont complètement disparus – un splendide match germano-italien peut commencer pour le plus grand plaisir des conducteurs !

 

 Salon-de-Francfort-2015-La-Thunder-Power-se-veut-la-rivale-de-la-Tesla-Photo-Patrick-Martinoli


Salon-de-Francfort-2015-La-Thunder Power se veut la rivale de la Tesla-Photo-Patrick-Martinoli

 

Et pour finir, nous avons remarqué une nouvelle voiture électrique. Elle se pose d’ores et déjà en rivale de la Tesla, tant par ses performances que par son autonomie. Il s’agit de la Thunder Power, présentée en berline sedan 4 porte et en une version… compétition – mais pour cette dernière il ne s’agissait que d’une maquette -. Elle a été développée par le Dr. Ing. Peter Tutzer – Chief Technical Officer – transfuge de Bugatti ou il avait conçu la Veyron.

 

 Salon-de-Francfort-2015-La Thunder Power renforce l'avenir des véhicules-électriques-Photo-Patrick-Martinoli.


Salon-de-Francfort-2015-La Thunder Power renforce l’avenir des véhicules-électriques-Photo-Patrick-Martinoli.

 

Deux motorisations sont disponibles : 230 et 320 kW, soit 312 ch et 435 ch. Equipées de batteries de 125 kWh, un record puisque les plus grosses batteries de Tesla ne font que 85 kWh, elle affiche une autonomie de 650 km, peut-être réelle, quand Tesla promet un peu moins de 500, que l’on retrouve rarement derrière le volant. En performances les deux modèles encadrent le deux Tesla 70 et 85 S.

Autant dire que la guerre est déclarée.

 

Salon-de-Francfort-2015-Invitation-à-bord-de-la-Thunder-Power-Photo-Patrick-Martinoli.

Salon-de-Francfort-2015-Invitation à bord de la Thunder Power-Photo-Patrick-Martinoli.

 

L’équipement et la finition de la Thunder Power semblent jouer dans la même cour également. Mais il faudra attendre les premiers exemplaires vendus pour en avoir une preuve réelle. Mais ce que l’on a pu en voir, avec une planche de bord sous forme d’écran sur toute la largeur de la voiture et des boiseries claires sont particulièrement séduisant.

Par contre nous n’avons eu aucune information quant à une potentielle date de mise en production.

Dès lors on en peut que croiser les doigts pour la réussite de ce projet, alors que Fisker, dont les voitures étaient parvenues à la phase de commercialisation, a complètement disparu de la circulation

 

Texte et photos : Patrick MARTINOLI

 

 Salon-de-Francfort-2015-Et-pourquoi-pas-des-courses-de-THUNDER-POWER-en-ouverture-des-e-Grands-Prix-Photo-Patrick-Martinoli


Salon-de-Francfort-2015-Et pourquoi pas des courses de THUNDER-POWER en ouverture des e-Grands Prix-Photo-Patrick-Martinoli

Salons