L’équipe Porsche s’impose ce dimanche décrochant même le doublé dans la quatrième manche du Championnat du monde d’endurance, les six Heures du Nürburgring en Allemagne.
C’est la Porsche 919 Hybrid N°17 de l’équipage composé de Mark Webber, Timo Bernhard et Brandon Hartley qui l’emporte, en précédant la voiture-sœur, la n°18 du trio formé de Romain Dumas, Marc Lieb et Neel Jani.
Le podium étant complété par la 1ére des deux Audi, la N°7 de Benoit Treluyer, André Lotterer et Marcel Fässler. Laquelle devance la voiture-sœur, la N° 8
Dans la catégorie LMP2, la victoire revient à l’Oreca 05-Nissan de l’équipe basée à Hong Kong, KCMG, laquelle l’emporte avec Howson et Bradley, renforcés par l’un des vainqueurs du Mans, Nick Tandy.
Succès également pour Porsche qui s’offre aussi un beau doublé en LM GTE Pro, la 911 RSR N°91 de Lietz-Christensen, précédant devant la N°92 des Français, Patrick Pilet et Fred Makowiecki.
Enfin en LM GTE Am, c’est la Ferrari F458 de l’équipe Russe SMP, la N°72 de Shaytar, Bertolini, Basov qui s’impose
Porsche a signé ce dimanche au Nürburgring un superbe doublé sur ses terres, avec la première victoire de Mark Webber, Timo Bernhard et Brendon Hartley au volant de la 919 Hybrid. C’est la deuxième victoire Porsche consécutive après le triomphe des 24 Heures du Mans, en juin dernier.
Mais il s’agit d’une victoire de prestige car obtenue au Nurburgring en Allemagne devant le public Allemand et face aussi sur ses terres à Audi, l’ogre de l’endurance depuis plus d’une décennie !
Pour la première visite du WEC en Allemagne, 62000 spectateurs ont profité de trois jours au fil desquels l’action n’a pas manqué. Les fans ne pouvaient pas repartir plus heureux, car Porsche a signé le doublé non seulement au classement général, mais aussi en catégorie LMGTE Pro avec ses deux 911 RSR du Team d’Olaf Manthey.
Dans la course au titre mondial des pilotes d’endurance, la victoire du trio Webber-Hartley-Bernhard leur permet en outre de revenir à 17 points de l’équipage Audi, André Lotterer, Marcel Fässler et Benoît Tréluyer, les vainqueurs des deux premières manches du WEC 2015, à Silverstone et Spa.
La Porsche 919 Hybrid N°17 est revenue de loin, après un premier arrêt imprévu pour faire remplacer sa face avant. Par la suite, le trio Webber, Hartley et Bernhard a marqué la course de son empreinte avec une belle autorité, après que trois pénalités aient coûté un temps considérable à la voiture-sœur, la seconde 919 Hybrid, la N°18 de Marc Lieb-Neel Jani-Romain Dumas, pour avoir dépassé l’allocation de carburant réservée à leur voiture!
Un problème causé par la défaillance dans le moteur d’un capteur contrôlant le flux de carburant de cette N°18.
Après un premier stop-and-go de cinq secondes, Marc Lieb se retrouve dans une bagarre très serrée avec Mark Webber, qui voit même les deux voitures se toucher dans le virage 2. Malheureusement, deux nouvelles pénalités, cette fois plus longues (30 puis 60 secondes), hypothèquent définitivement les chances de la victoire de la N°18.
La remontée de la N°18 doit beaucoup aux relais exceptionnels de Neel Jani et Marc Lieb dans les dernières heures de course. Jani livre pendant la dernière heure une bataille haletante avec les deux Audi R18 e-tron quattro, avec la deuxième place en point de mire.
Cette bagarre a trouvé sa conclusion lors du dernier arrêt au stand. A partir de ce moment, Marc Lieb repousse les assauts de Lucas di Grassi au volant de l’Audi R18 e-tron quattro N°8 et d’André Lotterer qui pilotait lui l’Audi R18 e-tron quattro N°7.
Ce dernier parvient à trouver l’ouverture sur di Grassi en toute fin de course, ce qui permet au trio de la N°7 de poursuivre sa moisson de podiums, avec un taux de réussite de 100 % depuis le début de cette saison 2015.
Du côté des Japonais de Toyota, les deux TS040, jamais dans le match pour la gagne et comme c’est le cs depuis le début de la saison, bouclent le rendez-vous à domicile – les ateliers sont situés pas trés loin du Nurburg à Cologne – en cinquième et sixième positions, recevant le drapeau à damier, après une course exempte de problème mais loin des voitures Allemandes.
Les TS040 terminent effectivement tout de même loin, très loin, respectivement à trois et quatre tours de la Porsche victorieuse ! Et dire que ces voitures, sont les doubles Championnes du monde de la saison 2014 ! Pilotes et équipe…
Les Champions du Monde en titre, la paire Anthony Davidson-Sébastien Buemi et leur équipier Kazuki Nakajima dans le baquet de la N°1, devancent la N°2 de Stéphane Sarrazin-Alexander Wurz-Mike Conway.
La nouvelle voiture de l’équipe ByKolles Team termine en tête des LMP1 privés grâce à Pierre Kaffer et Simon Trummer, qui offrent à la CLM P1/01 son meilleur résultat à ce jour.
Le prototype motorisé par AER a pris le commandement de la catégorie dès le tout début de course, lorsque les deux voitures de l’écurie Rebellion Racing connaissaient des problèmes. La perte de son aileron arrière dans la ligne droite des stands n’a même pas empêché ByKolles de terminer à la 18éme place du général.
La Rebellion R-One nN°12 termine deuxième, mais a été retardée par un arrêt sur la piste pendant la deuxième heure de course.
Aprés la cérémonie du podium, Timo Bernhard,expliquait :
» Neel s’est envolé au départ. Je n’ai pas pu conserver ma pointe de vitesse car une pièce de carbone s’est encastrée dans un pneu. La voiture n’avait plus d’équilibre mais une fois qu’il a été remis au point, la voiture a parfaitement roulé. Nous avions un bon équilibre. La N°18 a connu des problèmes, ce qui nous a permis de prendre la tête. Dans l’ensemble, ce fut une très belle journée et une bonne course. Il y a eu beaucoup de courses serrées l’an dernier et nous attendions ce moment depuis longtemps. Nous sommes heureux ce soir. »
Et il ajoutait:
« Je dois dire que j’ai bien profité de ce week-end. Le public était incroyable et j’espère que l’Allemagne va rester dans le calendrier du WEC l’année prochaine, je pense que les fans le méritent. »
Quant à Mark Webber, lui, il confiait:
« Lorsque j’ai pris la décision de continuer à courir après en avoir fini avec la F1, venir piloter chez Porsche tombait sous le sens parce que c’est une marque célèbre, aussi bien sur la piste qu’en dehors. Courir avec ces gens-là est un vrai plaisir, avec un esprit de corps incroyable. Nous sommes tout de même encore une équipe relativement nouvelle et nous apprenons encore tous les jours. »
Du côté d’Audi, André Lotterer, précisait:
« A mi-course, nous avions une très bonne voiture. Nous nous sommes battus la plupart du temps avec beaucoup de sous-virage, alors nous pouvons être heureux de notre podium. Nous avons besoin d’opérer des changements et de travailler plus dur. Nous pouvons remercier notre voiture soeur qui nous a bien aidés sur la fin. »
KCMG et Oreca, une deuxième victoire en toute grande forme
L’équipe de Hong Kong signe sa deuxième victoire en autant de courses et creuse l’écart en tête des classements des pilotes et des équipes.
Nick Tandy, qui a pris le départ de la course, se bâtit une avance confortable devant les deux Ligier-Nissan de G-Drive Racing, mais perd la tête de la catégorie après la deuxième série de ravitaillements.
Matt Howson se lance alors à la poursuite de Roman Rusinov au volant de la Ligier N°26 et emporte la décision sur un dépassement dans le virage 1, avant de reprendre de l’avance.
Par la suite, les excellents relais de Richard Bradley puis à nouveau de Nick Tandy en fin de course rapportent le maximum de points possible, avec désormais une avance de quinze unités au classement provisoire LMP2.
G-Drive Racing n’a pu répliquer au rythme de l’Oreca KCMG aujourd’hui, mais amène toute de même ses deux voitures sur le podium. Rusinov-Canal-Bird terminent seconds à 1’11 », tandis que Derani-Yacaman-Gonzalez s’offrent leur troisième podium de la saison après une course intelligente, qui a vu Derani accomplir l’une des plus belles manœuvres de la course lorsqu’il a dépassé dans le virage 2, l’Alpine de Nelson Panciatici qui est pourtant un pilote au talent reconnu.
Victorieux de la catégorie LMP2, avec la nouvelle Oreca 05 de l’équipe KCMG, Matt Howson, indiquait, lui :
« Nous sommes arrivés ici en pensant que ce serait notre circuit le plus faible, à cause de ses gros appuis, alors bravo aux ingénieurs qui ont fait évoluer la voiture. Ce n’était pas confortable, c’était très physique, spécialement après les neutralisations, lorsque j’ai perdu le contrôle de la voiture, ce qui est également arrivé à Richard. Mais bravo à toute l’équipe, chacun a livré une nouvelle fois une performance fantastique. »
La prochaine épreuve, cinquième manche du Championnat mondial WEC 2015 se déroulera le 19 septembre sur la piste du circuit des Améruques (COTA) à Austin au Texas.
Peter SOWL
Photos : Max MALKA – Alain RAGU – Claude MOLINIER
LE CLASSEMENT DES SIX HEURES DU NURBURGRING 2015
1 – Bernhard-Webber-Hartley (Porsche 919 Hybrid) – Porsche : 203 tours
2 – Dumas-Jani-Lieb (Porsche 919 Hybrid) – Porsche, à 1 tour
3 – Fassler-Lotterer-Treluyer (Audi R18 e-tron) – Audi, à 1 tour
4 – Di Grassi-Duval-Jarvis (Audi R18 e-tron) – Audi, à 1 tour
5 – Davidson-Buemi (Toyota TS040 Hybrid) – Toyota, à 3 tours
6 – Wurz-Sarrazin-Conway (Toyota TS040 Hybrid) – Toyota, à 4 tours
7 – Howson-Bradley-Tandy (Oreca-Nissan) – KCMG, à 18 tours
8 – Rusinov-Canal-Bird (Ligier JSP2-Nissan) – G Drive, à 18 tours
9 – Yacaman-Derani-Gonzalez (Ligier JSP2-Nissan) – G Drive, à 19 tours
10 – Webb-Ragues-Webb (Morgan-Sard) – Morand, à 19 tours
11 – Panciatici-Chatin-Capillaire (Alpine-Nissan) – Signatech, à 20 tours
12 – Sharp-Dalziel-Hansson (HPD) – Extreme Speed, à 20 tours
13 – Leventis-Watts-Kane (Gibson 015S-Nissan) – Strakka, à 22 tours
14 – Brown-Fogarty-Van Overbeek (HPD) – Extreme Speed, à 26 tours
15 – Lietz-Christensen (Porsche 911) – Manthey, à 27 tours
16 – Pilet-Makowiecki (Porsche 911) – Manthey, à 28 tours
17 – Rigon-Calado (Ferrari 458) – AF Corse, à 28 tours
18 – Trummer-Kaffer (CLM P1-AER) – ByKolles, à 28 tours
19 – Nygaard-Sorensen (Aston Martin Vantage) – Aston Martin, à 28 tours
20 – MacDowall-Rees-Stanaway (Aston Martin Vantage)- Aston Martin, à 29 tours
21 – Turner-Mucke-Adam (Aston Martin Vantage) – Aston Martin, à 30 tours
22 – Beche-Prost-Heidfeld (Rebellion R-One) – Rebellion, à 30 tours
23 – Shaytar-Bertolini-Basov (Ferrari 458) – SMP, à 30 tours
24 – Dalla Lana-Lamy-Lauda (Aston Martin Vantage) – Aston Martin, à 31 tours
25 – Perrodo-Collard-Aguas (Ferrari 458) – AF Corse, à 31 tours
26 – Dempsey-Long-Seefried (Porsche 911) – Dempsey, à 31 tours
27 – Roda-Ruberti-Poulsen (Corvette C7-R) – Larbre, à 32 tours
28 – Ried-Al Qubaisi-Bamber (Porsche 911) – Proton, à 33 tours
29 – Castellacci-Goethe-Hall (Aston Martin Vantage) – Aston Martin, à 34 tours
30 – Bruni-Vilander (Ferrari 458) – AF Corse, à 35 tours
31 – Imperatori-Kraihamer-AbtHeideld (Rebellion R-One) – Rebellion – à 202 tours