24 HEURES DU MANS. WR DE RETOUR EN… 2017 DANS LE 56éme STAND

 

 24 HEURES DU MANS 1995 WR de William DAVID en pole


24 HEURES DU MANS 1995 WR de William DAVID en pole

 

Une bonne nouvelle qui fait plaisir aux inconditionnels de l’endurance et des 24 Heures du Mans.

WR sera de retour en Sarthe aux 24 Heures du Mans, en 2017 dans le 56ème stand!

L’info a été ‘ officiellement ‘ annoncée lors de la Conférence de presse d’avant-course, jeudi dernier 12 juin 2015, par Pierre Fillon, le Président de l’Automobile Club de l’Ouest, organisateur des 24 Heures du Mans, et ce en présence des responsables de l’équipe WR, Vincent Soulignac et Gérard Welter.

 

WR-2015-Vincent-SOULIGNAC-et-Gerard-WELTER-Photo-Patrick-MARTINOLI

WR-2015-Vincent-SOULIGNAC-et-Gerard-WELTER et le jeune ingénieur Thibaut DEJARDIN -Photo-Patrick-MARTINOLI

 

Gérard Welter et Vincent Soulignac sont de vieux habitués des 24 Heures du Mans. L’un et l’autre ayant travaillé aux bureaux d’études de Peugeot à la fin du siècle dernier, ils sont à l’origine de voitures engagées au Mans, les fameuses WM dans les années 70, puis les WR dans les années 80 jusqu’aux années 2000.

Ils détiennent toujours un record, qui ne sera sans doute jamais battu :

Celui de la plus haute vitesse jamais enregistrée dans la ligne droite des Hunaudières, avant l’installation des chicanes, avec plus de 405 km/h.

Performance établie lors de l’édition 1988 des 24 Heures du Mans  avant la mise en place des deux chicanes.

Gilles Gaignault, nous rappelait que l’équipe a aussi décroché une magnifique pole position avec William David lors des 24 Heures du Mans 1995, au volant de l’une des WR LM94, la N°9 du Welter Racing qu’il partageait avec Jean Bernard Bouvet t Richard Balandras, en 3’46’’ 05

La seconde WR LM94 la N°8, signant, elle, le meilleur tour en course avec Patrick Gonin qui était épaulé, lui, par Pierre Petit et Marc Rostan et qui avait tourné en 3’ 51’’ 41 au cours du 4éme tour.

Aujourd’hui, nos deux passionnés ont su proposer à l’ACO un projet suffisamment innovant pour pouvoir se faire attribuer le 56ème stand pour l’année 2017.

 

 WR-2015-Vincent-SOULIGNAC-Photo-Patrick-MARTINOLI.


WR-2015-Vincent-SOULIGNAC-Photo-Patrick-MARTINOLI.

 

Vincent Soulignac explique :

« On a réfléchi durant 3 ans autour d’une LMP1 et d’une idée de développement particulier. Tout le monde parle de CO2 et de mobilité. On aura toujours besoin de se déplacer. Or nous avons utilisé durant le 19ème  et le 20ème siècle, des carburants fossiles extraits d’une terre proche de l’épuisement, pour produire des biens de consommations… que nous jetons ensuite. Il est grand temps d’utiliser les déchets. Or le méthane se dégage de la fermentation de tous les déchets. Et on veut rendre ce méthane utilisable. Ainsi on rend service à la planète en captant ce gaz, qui est 18 à 25 fois plus responsable de l’effet de serre que le CO2 ».

Et il ajoute :

« On récupère donc le méthane, et on le liquéfie. Ce carburant liquide a un pouvoir énergétique comparable, et même supérieur à l’essence et au diesel.  Si on conservait le méthane sous forme de gaz, il faudrait un réservoir sous pression de 200 litres, comme ceux utilisés par les bus. Incompatible donc avec la compétition. Donc on liquéfie le méthane à -180°, mais à pression atmosphérique ».

Il faut donc imaginer des solutions originales pour créer une voiture de course utilisant un tel carburant : un moteur spécial et un châssis adapté.

 

WR-2015-Gerard-WELTER-Photo-Patrick-MARTINOLI.

WR-2015-Gerard-WELTER-Photo-Patrick-MARTINOLI.

 

Gérard Welter expliquant, lui :

« Nous avons décidé de construire un moteur 3 cylindres turbocompressé de 1,6 l. Comme le carburant liquide est à très basse température, avec un pouvoir antidétonant important, nous pouvons déterminer des caractéristiques particulières au niveau du taux de compression et de l’admission. Jean Pierre Boudy – ex motoriste de Renault Sport puis de Peugeot Sport – est partie prenante dans le projet ».

 

WR-2015-Vincent-SOULIGNAC-Photo-Patrick-MARTINOLI

WR-2015-Vincent-SOULIGNAC-Photo-Patrick-MARTINOLI

 

Vincent Soulignac reprend :

« Côté châssis, nous devons prévoir un réservoir cryogénique parfaitement isolé. Il sera naturellement plus volumineux et plus lourd qu’un réservoir classique. Mais le petit moteur trois cylindres nous permet de rester dans des valeurs d’encombrement classiques de l’ensemble moteur-réservoir. Pour le reste il s’agit d’une voiture de course classique ».

 

 24-Heures-du-Mans-2015-Conférence-de-presse-ACO-Vincent-BEAUMESNIL-Photo-Patrick-Martinoli.


24-Heures-du-Mans-2015-Conférence-de-presse-ACO-Vincent-BEAUMESNIL-Photo-Patrick-Martinoli.

 

Vincent Beaumesnil, directeur Technique de l’ACO qui a validé le projet, est enthousiaste :

« C’est la puissance du projet sur la chaine énergétique qui nous a emballé. C’est donc avec un grand intérêt que nous leur avons attribué le 56ème Stand ».

L’équipe de travail est déjà constituée à Thorigny, prés de Lagny en Seine et Marne, avec comme maître d’œuvre un jeune ingénieur, Thibaut Déjardin, que Gérard Welter couve particulièrement et sourit :

« Il ira loin, comme certains qui sont passé chez nous par le passé ».

 

Texte et Photos : Patrick MARTINOLI

 

 WR-2015-Ingenieur-Thierry-DEJARDIN-Photo-Patrick-MARTINOLI.


WR-2015-Ingénieur-Thibaut DEJARDIN-Photo-Patrick-MARTINOLI.

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