ESSAIS PRÉLIMINAIRES DES 24 HEURES DU MANS. KAZUKI NAKAJIMA IMPATIENT DE REPILOTER SA TOYOTA

 

WEC-2015-SPA-DRAPEAU-ROUGE-hjeudi-29-AVRIL-apres-accrochage-entre-TOYOTA-de-NAKAJIMA-et-AUDI-de-JARVIS-Photo-Max-MALKA.

WEC-2015-SPA-DRAPEAU-ROUGE-jeudi-29-AVRIL-après-accrochage-entre-TOYOTA-de-NAKAJIMA-et-AUDI-de-JARVIS-Photo-Max-MALKA.

 

 

Ce dimanche, à l’occasion de la journée officielle des essais préliminaires des 24 Heures du Mans, Kazuki Nakajima sera de retour derrière le volant de la  Toyota TS040 HYBRID N°1.

Il pilotera pour la première fois à nouveau depuis son accident à Spa, voilà quelques semaines, au cours duquel il s’est fracturé une vertèbre.

 

24-HURES-DU-MANS-2015-NAKAJIMA-Photo-PATRICK-MARTINOLI

24-HURES-DU-MANS-2015-NAKAJIMA-Photo-PATRICK-MARTINOLI

 

Au terme d’une convalescence rapide, nous avons demandé de ses nouvelles à Kazuki :

Comment vous sentiez-vous tout de suite après l’accident?

« Tout de suite après l’accident, j’ai immédiatement pensé à la voiture. J’étais inquiet à propos du châssis car nous en avons déjà endommagé deux cette année et endommagé un troisième m’aurait très ennuyé. Quand j’ai ressenti quelques douleurs au dos, je me suis un peu inquiété pour moi-même. Mais je pouvais sentir mes jambes, alors je me suis dit que ce n’était pas trop grave et que je pourrais rouler à Spa. C’est ma première saison complète de WEC et je ne voulais pas manquer cette deuxième course de la saison. »

 

WEC-2015-SPA-Jeudi-29-AVRIl-apres-accrochage-entre-TOYOTA-de-NAKAJIMA-et-AUDI-de-JARVIS-Photo-Max-MALKA

WEC-2015-SPA-Jeudi-29-AVRIl-apres-accrochage-entre-TOYOTA-de-NAKAJIMA-et-AUDI-de-JARVIS-Photo-Max-MALKA

 

Donc, quand vous êtes sorti de la voiture, vous pensiez encore à Spa ?

« Jusqu’à ce que j’arrive à l’hôpital et que je sois examiné, je pensais faire la course. En même temps, je ressentais quelques douleurs et je n’ai pas été trop surpris quand on m’a annoncé que j’étais blessé. »

Quelle a été votre réaction à l’annonce de votre blessure ?

« En fait, ce qui est arrivé n’a pas été trop difficile à accepter. J’étais décidé à récupérer rapidement et mentalement, j’étais prêt. Ce ne fut pas facile de rester couché pendant quatre jours, sans même sortir. Mais ce fut bien agréable de voir autant de membres de l’équipe me rendre visite. Ce fut très encourageant mais aussi utile car ils me ramenaient ce dont j’avais besoin. Après quatre jours, j’ai recommencé à marcher. Cela m’a procuré un sentiment agréable et j’ai eu l’impression que ma convalescence avait vraiment commencée. »

Puis vous vous êtes rendu à l’hôpital de Nice …

« Nous avons décidé d’aller à Nice pour un protocole particulier. Dans cet hôpital, ils utilisent une sorte de ciment ou de colle afin de réparer la vertèbre. Le processus s’est très bien déroulé et le lendemain j’étais déjà sorti de l’hôpital. Tout de suite, nous avons commencé la rééducation en Italie avec mon entraîneur. J’y suis allé tous les jours et après seulement trois journées, j’ai senti la différence. Mes mouvements étaient moins limités et je ressentais moins de douleur. »

Quel type d’entrainement avez-vous eu ?

« Je me suis beaucoup concentré sur des exercices fondamentaux car mes muscles avaient besoin d’être renforcés et nous nous sommes attachés sur un travail des muscles profonds qui stabilisent le corps. J’ai utilisé une machine spéciale pour faire travailler les muscles autour de ma blessure. J’ai aussi eu droit à quelques massages pour détendre les muscles. J’ai fait de la natation, ce qui est toujours profitable car il faut garder le corps bien droit. C’est bon pour les muscles profonds et il y a moins de poids sur le corps, ce qui est parfait pendant la convalescence. »

Nous avons vu des photos où vous vous entraînez avec les autres pilotes …

« Oui, nous avons eu un training camp ensemble. C’était agréable de voir les autres pilotes et de partager du temps ensemble pendant l’entrainement. J’ai pu presque tout faire. Je me suis amusé, mais ce fut aussi un bon exercice : de l’escalade, de la tyrolienne, de la corde raide, etc. Mon entraîneur n’était pas aux anges de me voir faire cela, mais tout s’est bien passé ! Nous avons aussi fait du canoë pendant quatre heures et demie. Ce fut assez difficile mais aussi très bénéfique pour mon dos car il faut réellement utiliser les muscles profonds. Cet entrainement fut très efficace. »

Pendant votre convalescence avez-vous eu des doutes sur votre présence au Mans ?

« J’ai toujours pensé que je pourrais piloter. J’ai eu quelques douleurs musculaires après l’opération et je me suis alors demandé si les choses se dérouleraient bien. Mais la douleur s’est dissipée jour après jour puis tout est rentré semble-t-il dans l’ordre. Dans un sens, je pense qu’en tant que pilote je suis plus fort aujourd’hui. Après cette expérience, je suis certainement plus fort mentalement. »

Avez-vous quelques appréhensions de remonter dans la voiture ?

« Je n’ai pas peur de remonter dans la voiture parce que l’accident dont j’ai été victime à Spa n’était qu’un coup de malchance. Je ne pense pas avoir fait une erreur, c’était purement de la malchance dans des conditions difficiles. Je n’ai aucune appréhension et je suis impatient de piloter à nouveau. »

 

WEC-2015-SILVERSTONE-TOYOTA-TS-040-N°1-de-DAVIDSON-BUEMI-et-NAKAJIMA-Photo-Max-MALKA

WEC-2015-SILVERSTONE-TOYOTA-TS-040-N°1-de-DAVIDSON-BUEMI-et-NAKAJIMA-Photo-Max-MALKA

 

Voilà, Kazuki semble vraiment extrêmement bien , serein, sûr de lui et franchement on le sent impatient de repiloter sa belle Japonaise

Reste une question dont on connaitra la véritable réponse seulement ce dimanche soir, à l’issue des essais préliminaires du Test ?

Kazuki est-t-il vraiment bien rétabli pour piloter dans cette épreuve aussi exigeante que sont les 24 Heures du Mans…

Lui seul pourra répondre après avoir repris le volant de sa Toyota N°1.

Si la réponse est négative, alors l’équipe Toyota TMG fera appel à l’ancien pilote de Grand Prix, son compatriote Kamui Kobayashi, lequel s’il n’a encore jamais piloté un proto au Mans, à malgré tout l’avantage de déjà bien connaitre l’épreuve Mancelle pour y avoir déjà roulé au volant de l’une des Ferrari F458 de la Scuderia AF Corse.

 

Gilles GAIGNAULT

Photos : Max MALKA –Thiery COULIBALY – Patrick MARTINOLI

 

 WEC-2015-SILVERSTONE-Ultime-arret-pour-la-TOYOTA-TS040-N°1-Photo-Max-MALKA


WEC-2015-SILVERSTONE-Ultime-arret-pour-la-TOYOTA-TS040-N°1-Photo-Max-MALKA

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