Ce vendredi, Jean-François Berenguer signe les quatre temps scratch et Bernard Munster demeure au commandement.

Brillants en début de rallye, avant que des ennuis divers et variés ne les éloignent de la tête du classement général, assez tôt lors de la seconde étape qui nous menait de Tafraout à Ouarzazate, le duo Berenguer –Oreille, n’en a pas moins poursuivi le rallye, belle preuve de sportivité.

Après la neutralisation dans un premier temps, puis l’annulation de l’étape suivante, celle qui conduisait les concurrents vers Merzouga, par respect pour Sébastien Bonisseau, décédé à la suite d’un malheureux accident, le Bordelais victime d’une sortie de piste en contrebas, rejoignant à pied la route, étant fauché par un autre concurrent qui ne l’avait pas vu, les duettistes Berenguer et Oreille – un moment accompagné de Philippe Gache avant sa cabriole jeudi -, ont depuis repris les hostilités, alignant les temps scratch.

 

 

Si jeudi, ils s’étaient équitablement partagés les quatre spéciales, deux chacun, ce vendredi, Jean-François Berenguer – le vainqueur de l’édition 2014 – n’a laissé à personne le soin de briller et au volant de son Opel  Manta 400, il s’est offert le luxe, s’il en est, de remporter les quatre spéciales au menu du jour!

 

 

Les trois 1éres, devant un Oreille lui aussi ‘ Impérial’ avec l’autre Opel, l’Ascona 400, la dernière, l’ES 21, celle de Zaouit qui menait sur Ifrane, devant l’actuel leader du classement, Bernard Munster.

 

 

Ce qui faisait dire à Yves Loubet :

«  Je les ai regardé. C’était du grand spectacle. Ils survolent le rallye.  Voir le ballet de ces deux Opel qui voltigent au-dessus des obstacles, c’était vraiment magnifique à regarder.»

Et il nous précisait :

« Ils sont trop loin pour espérer revenir aux avant-postes. Trop loin de Munster qui lui assure et file vers sa seconde victoire après celle de 2012 »

Avant de nous rappeler :

«  Rien n’est joué, rien n’est gagné pour Munster car lorsqu’il a triomphé à Marrakech, il y a trois ans, sa victoire, il ne l’avait obtenu que le dernier jour, où il avait subtilisé au finish, la 1ére place à l’Escort d’Éric Chantriaux, absent cette année ! «

Et Yves de conclure :

«  Ce samedi, la dernière étape peut encore parfaitement créer des surprises et nous réserver un vainqueur inattendu à l’arrivée à Tanger et comme en 2012.»

 

 

Munster qui, à l’époque, en avait été le bénéficiaire, devenant cette fois le looser.

C’est vrai que écarts entre les premiers sont minces, interdisant tout faux pas, et aucun pépin mécanique, toujours possible en sports mécaniques !

Au départ d’Ifrane, les concurrents encore en piste (58) vont affronter  451 km dont 71, répartis en quatre spéciales chronométrés

 

 

La Porsche de Bernard Munster s’élancera au commandement sur le parcours nouveau, car jamais emprunté depuis la création du Maroc Historique en 2009, le Rallye se terminant, non pas à Tanger, mais annuellement à Marrakech !

 

 

Le pilote Belge possède 4’03’’ sur son actuel dauphin, lequel n’est autre que son compatriote, Grégoire de Mevius avec sa Nissan 240RS, le lauréat des deux 1éres éditions.

 

 

Ensuite, on pointe l’excellent François Lethier, le patron de l’écurie FYL, inattendu 3éme, à 6’24’’4, comme il nous le rappelait ce soir, lors du diner à Ifrane :

« Très sincèrement, quand tu vois la liste des engagés, tu te dis, me retrouver à la veille de l’arrivée à la 3éme place, c’est forcément une belle et agréable surprise. »

Vu l’écart qui le sépare de son poursuivant immédiat,  la Ford Escort RS de l’Argentin Pérez Companc, qui pointe à 6’29’’ de sa Peugeot 404 Coupé, l’ami Lethier peut forcément commencer à y croire à sa place sur le podium, ce samedi en fin d’après-midi sur le vieux port de Tanger !

 

 

Pour en revenir au futur vainqueur, et sans rien enlever aux mérites des actuels leaders qui sont parvenus et ont su éviter les embuches, Alain Bernardet, en charge de la presse sur le Rallye, posait la bonne question :

« On se demande ce qu’aurait pu être l’issue de ce rallye si Oreille, Berenguer et Gache, n’avaient connu leurs problèmes mécaniques. Mais çà, c’est la course… »

A ce sujet, comme chaque jour depuis le départ d’Agadir, le Rallye a eu son lot des mauvaises nouvelles !

 

 

Les grands battus du jour se nommant Frank Servais qui avait jusqu’à présent une course sans faute avec sa 911 Groupe 3. Il occupait une belle huitième place avant que son moteur ne cède dans une ES19 qui fera d’autres victimes.

 

 

A commencer par le très performant Belge Christian Kelders avec sa Porsche et Bernard Errandonea sur son Opel Manta 400. Tous les deux laissèrent une roue sur une méchante pierre déplacée dans la trajectoire !

Tous les deux étaient cinquième et sixième au général…  Hélas deux belles courses gâchées par une maudite pierre.

 

 

Paul-Emile Decamps, lui, a passé une bien meilleure journée en plaçant sa Ford Escort RS, à la quatrième ou à la cinquième place des quatre spéciales d’aujourd’hui.

 

 

Belle performance encore du ‘pistard’ Jean Michel Martin – ancien quadruple lauréat des 24 H de Spa et aussi victorieux des 24 H du Nurburgring – et qui pointe également le museau de sa 911 dans le Top Ten dès sa 1ére participation au Maroc Historique.

Respect.

 

Gilles GAIGNAULT

Photos : François HAASE – Millo MORAVSKI  HAASE Foto Classic

 

LE CLASSEMENT GÉNÉRAL PROVISOIRE LE 22 MAI A IFRANE

 

1: MUNSTER-GITSELS (Porsche 911) en 3h24’12’’

2: DE MEVIUS-GUEHENNEC (Nissan 240 RS) à 4’03’’

3: LETHIER- CIOCCA (Peugeot 504) à 6’24’’4

4: PEREZ-COMPANC- VOLTA (Ford Escort RS) à 12’53’’

5: SIDDALL-WILLIAMSON (Datsun 240 Z) à 13’06’’

6: VAN HEURCK-LOPES (Porsche 911) à 14’18’’

7: MARTIN-DE RAIKEM (Porsche 911) à 15’08’’

8: DE LAFONTAINE-COLSOUL (Opel Manta 400) à 15’56’’

9: LAUSBERG-LOPES (Porsche 911) à 16’27’’

10: MONDRON-COLLARD (Porsche 911) à 16’33’’

11: DECAMPS-SORBA (Ford Escort RS) à 17’09’’

12: HENRY DE FRAHAN/GRESSENS (Porsche 911) à 17’42’’

13: BORNE-HANSEN (Porsche 911) à 19’20’’

14: DAUNAT-DE WAZIÈRE (Citroën SM) à 20’31’’

15: VANDROMME-VIVIER (Porsche 911) à 21’22’’

16: HAGMAN-SYLVAN (Ford Escort RS) à 22’57’’

17: BAUGNEE-ANDRE (Ford Escort RS) à 28’17’’

18: COCHIN-DERIEMONT (Mercedes SLC) à 36’36’’

19: TOLLEMER-TOLLEMER (Ford Escort RS) à 39’08’’

58 équipages classés