F1. GP DE BAHREIN. CHEZ RENAULT, ‘’ LA MOTIVATION EST PLUS FORTE QUE JAMAIS » CERTES… MAIS !

 

F1 2015 BAHREIN Presentation

 

 

Après un timide début de saison lors des trois premiers Grands Prix (Australie-Malaisie-Chine) du calendrier du Championnat du monde de Formule 1 2015 et surtout après un catastrophique GP de Shanghai et marqué, lui, par une incroyable casse à répétition de trois moteurs  pour quatre monoplaces alignées, Cyril Abiteboul, patron de Renault Sport F1, indiquait cette semaine, alors que s’annonce et se profile déjà ce week-end, la manche suivante, quatrième GP, celui de Bahreïn sur la piste de Sakhir au sud de la capitale de l’Ile, Manama:

«  Notre motivation est plus forte que jamais »

Il faut non seulement le souhaiter mais que ces belles et pieuses paroles se concrétisent enfin !

En effet après avoir survolé et écrasé la concurrence quatre années durant entre 2010 et 2013, et décroché tous les titres de Champion du monde, le moteur Renault, n’est plus – depuis l’instauration du nouveau règlement au début de la saison 2014 – que l’ombre de celui qui auparavant s’imposait GP après GP, permettant ainsi au jeune et talentueux pilote Allemand, Sebastian Vettel et à son écurie la firme Red Bull,  d’enquiller les victoires – en veux-tu , en voilà – et avec les couronnes mondiales !

Depuis si en 2014, le grand espoir Australien Daniel Ricciardo est parvenu à sauver la situation , décrochant trois GP et la 3éme place au Championnat, depuis le lancement de l’actuelle saison 2015, la nouvelle réglementation, n’a vraiment pas amélioré la situation et rien ne va plus du côté du propulseur Français …

Non seulement, il est largué par la concurrence (Mercedes et Ferrari), mais en plus, la fiabilité fait cruellement défaut car il casse à répétition !!!

Si bien que dimanche dernier au GP de Chine, une seule monoplace équipée par Renault, a fini, celle de Ricciardo et encore à une bien modeste neuvième place finale.

Il est grand temps pour le staff technique de Viry-Chatillon de remettre les pendules à l’heure…

Difficile de l’imaginer dès ce dimanche car en quelques jours depuis la catastrophe de Shanghai, cela semble impossible de tout remettre à plat et d’équerre !

Néanmoins, on ose espérer une amélioration et éviter ces casses qui empoisonnent les bonnes relations avec l’équipe principale Red Bul et son équipe satellite Toro Rosso et ce d’autant plus que Dietrich Mateschitz, l’homme d’affaires Autrichien, déçu et irrité des piètres performances de ses bolides – Ah que c’est dur quand on dominait et qu’on a des années durant tout gagné de se retrouver dans le peloton des anonymes –  et aussi de la tournure prise par la F1, menace à nouveau de se retirer et de quitter l’univers des Grands Prix !

D’ailleurs ce jeudi, le site Red Bull curieusement vante les mérites de l’endurance … ce qui pourrait laisser supposer une arrivée prochaine de la firme de boissons énergétiques, l’actuel sponsor N°1 en sports mécaniques toutes disciplines confondues à travers le monde, Red Bull se désengageant de la Formule 1, tentant notamment  actuellement et dans un premier temps de céder la Suderia Toro Rosso à son équipementier Renault

 

RETOUR A BAHREÏN

BAHREIN-Circuit-de-Sakhir

BAHREÏN-Circuit-de SAKHIR

DÉTAILS SUR LE POWER UNIT

 

ICE

Le Circuit International de Sakhir comporte quatre longues périodes de pleine charge moteur. La première est la ligne droite des stands, longue d’1 km, suivie d’une portion de 520 m située entre les virages 3 et 4. Vient ensuite un autre segment de 520 m entre les virages 10 et 11, puis une ligne droite de 600 m entre les virages 13 et 14. Au total, 3 650 m sur 5 412 m sont parcourus à plein régime, soit 58% du temps au tour.

En comptant les autres phases d’accélération, les monoplaces passent un peu plus de 60 % du temps à plein régime sur un tour. Un niveau semblable à celui de Sepang et Montréal.

La vitesse moyenne sur un tour atteint environ 200 km/h.

Le climat désertique de Bahreïn peut avoir des effets importants sur le moteur à combustion interne. Le phénomène de cliquetis peut poser problème puisque la pression à l’intérieur des cylindres augmente. L’allumage doit donc être surveillé et contrôlé de très près pour éviter toute difficulté.

Les températures à Bahreïn ne sont pas un gros problème car les qualifications et la course se déroulent en fin d’après-midi. Le mercure chute ainsi aux alentours des 25°C, soit des conditions identiques à celles rencontrées sur les circuits européens.

Les zones de freinage en bout de ligne droite nécessitent des cartographies moteur spécifiques. Après une longue période de pleine charge, la phase de décélération est également très longue et les cylindres sont en « repos » plus longtemps. Leur température baisse et il est crucial de les rallumer correctement.

 

TURBOCOMPRESSEUR

F1 Testing in Bahrain - Day Two

 

Comme sur tous les autres circuits, il est impératif que le turbo offre la meilleure réactivité. Les ingénieurs passent donc beaucoup de temps à développer des cartographies garantissant un couple idéal.

Tout comme le premier virage, le virage 14 est l’un des plus délicats à négocier. Sa sortie est légèrement en descente à l’entrée du virage 15. Le pilote doit à tout prix prendre la bonne trajectoire dans cet enchaînement puisqu’il précède la longue ligne droite des stands. Trouver le juste milieu entre des réglages agressifs et un bon équilibre général de la voiture n’est pas évident.

MGU-K

Les longues lignes droites sont suivies par de longues périodes de freinage, qui permettent au MGU-K de récupérer l’énergie libérée. C’est notamment le cas au niveau du premier virage, lorsque les voitures passent de 325 km/h en bout de ligne droite à 65 km/h sur le deuxième rapport de boîte.

Le virage 4 permet également de récupérer beaucoup d’énergie puisque les monoplaces y arrivent après une phase d’accélération soutenue. Les virages 1 et 4 permettent de récupérer 27 % de l’énergie au freinage sur un tour.

Le deuxième secteur du circuit, entre les virages 5 et 13, contient huit autres points de freinage. Au final, l’énergie récupérée par le MGU-K sur un tour permet de maintenir la batterie à un niveau de charge élevé durant toute la course.

MGU-H

Les longues lignes droites permettent un flux de gaz d’échappement constant, qui est récupéré par le MGU-H. C’est un élément essentiel car la consommation d’essence sur un tour est très importante à Bahreïn, du fait de l’alternance entre fortes accélérations et freinages appuyés. Sakhir est d’ailleurs le deuxième circuit le plus gourmand en carburant de la saison après Montréal.

CYRIL ABITEBOUL, DIRECTEUR GÉNÉRAL

F1 2015 Cyril ABITEBOUL et Remi TASSIN. RENAULT SPORT F

F1 2015 Cyril ABITEBOUL et Remi TASSIN. RENAULT SPORT F

 

« Nous avons fait de gros progrès en performance et en driveability depuis l’Australie. C’est donc assez frustrant d’avoir eu des problèmes de fiabilité à Shanghai. Nous ne les prenons pas à la légère .Nous devons nous concentrer sur notre programme de développement ainsi que sur la fiabilité. Malgré le peu de temps qui sépare les Grands Prix de Chine et de Bahreïn, nous avons revu tous les systèmes et procédures afin de mettre en place des solutions dès ce week-end. Il est difficile d’avoir une garantie totale au vu de la logistique entre les deux Grands Prix.,mais nous apporterons des améliorations pour éliminer les soucis rencontrés en Chine. Notre motivation est plus forte que jamais. »

 

De son côté, RÉMI TAFFIN, Directeur, lui, des opérations, concluant.

« Le Circuit International de Sakhir ressemble à celui de Shanghai, avec d’importantes périodes de pleine charge moteur et de longues lignes droites. Nous allons à Sakhir en sachant que ces facteurs ne joueront peut-être pas en notre faveur, mais il y a toujours des occasions à saisir pour se rapprocher des avant-postes. Notre Power Unit a fait un bond en avant en matière de driveability. On peut encore la peaufiner mais les progrès réalisés devraient porter leurs fruits dans le secteur sinueux du tracé ainsi que sur les phases de freinage en bout de ligne droite. En plus d’optimiser la performance, l’analyse des problèmes rencontrés en Chine a occupé et continue d’occuper une bonne partie de nos préparations pour Bahreïn. Par conséquent, nous allons devoir prendre certaines décisions dans l’urgence. Nous savons désormais que les casses moteur de Kvyat et Verstappen sont de nature différente. Malheureusement, l’une des deux était connue mais inhérente à l’ICE lorsqu’il a été installé. L’autre nous échappe encore mais nous aurons des solutions temporaires à Sakhir. »

Il ne reste plus qu’ à espérer un premier sursaut dés ce week-end lors de ce quatrième Grand Prix d’une saison, franchement mal, très mal entamée, le meilleur des quatre pilotes dont les monoplaces roulent avec le propulseur Français, l’Australien Daniel Ricciardo – le 3éme du Championnat 2014 – ne pointant à ce jour qu’à une bien modeste huitième place !

Totalisant après trois épreuves (Australie-Malaisie-Chine) onze maigres unités contre déjà soixante-huit pour Lewis Hamilton, le leader.

 

Sam HORNETT

Photos : PIRELLI et TEAMS

 

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