Le Grand Prix de Malaisie ce dimanche sur la piste de Sepang, était Rouge…
Rouge… comme Ferrari, évidemment !
Et très franchement, on peut vraiment affirmer que le triomphe de Sebastian Vettel, à Sepang, a redonné des couleurs à la Formule 1.
Ce qui tombe vraiment à pic (en particulier pour Bernie Ecclestone et ses très chers contrats), après une ouverture de Championnat disputée sur l’air de « C’est la chenille qui redémarre », il y a deux semaines, à Melbourne.
Miracle à l’italienne ?
Oui et non.
Oui parce que la rapidité avec laquelle Ferrari a retrouvé le chemin de la victoire tient véritablement du prodige, après une saison 2014 qui avait ravalé le fier « cheval cabré » au rang de bête de trait !
Mais non, parce que le succès de ce dimanche 29 mars ne doit rien au hasard.
La Scuderia a, semble-t-il, retrouvé la formule alchimique de la première décennie 2000.
Comme à l’époque Schumacher-Todt-Brawn-Martinelli, un assemblage harmonieux s’opère, avec un quart Arrivabene (le boss), un quart Allison (châssis), un quart Binotto (moteur) et un quart, Vettel naturellement.
Attention, cependant, à ne pas s’emballer. Parce que Mercedes a vendangé ce Grand Prix de Malaisie autant que Ferrari l’a gagné.
L’erreur stratégique de l’équipe Allemande, au moment de la sortie du safety car, a, indiscutablement, concouru à …sa défaite.
Néanmoins, la stratégie n’explique pas tout.
Et une interrogation surgit : Pourquoi Lewis Hamilton, vainqueur sans forcer avec trente secondes d’avance sur Vettel en Australie, a-t-il été incapable ce dimanche en fin de GP, d’effacer un retard de dix secondes sur la Ferrari de l’Allemand à Sepang ?
Et que penser de Nico Rosberg à nouveau bien pâle ?
A ce régime-là, le vice-champion du monde 2014 pourrait subir le syndrome Mark Webber, passé de prétendant au titre en 2010, à ombre de Sebastian Vettel les trois années suivantes !
A propos de rouge, celui de la honte fleurit aujourd’hui sur les visages de Red Bull.
En particulier ceux de Christian Horner et d’Helmut Marko, plus que jamais têtes-à-claques du paddock.
Certes, le groupe propulseur Renault reste asthmatique.
Mais les deux Toro Rosso, les petites sœurs des Red Bull, se sont classées devant les Red Bull en Malaisie avec de plus, à leurs volants deux …‘ rookies ‘’ !
Plus qu’une véritable gifle, c’est un aller-retour sonore et douloureux, infligé par deux pilotes novices de 17 et 20 ans !
Max Verstappen et Carlos Sainz sont, à l’évidence, promis à un brillant avenir, mais de là à mater les Red Bull…
Les deux ‘juniors’ ont simplement enfin étalé au grand jour, le raté de la maison mère dans la conception de son châssis 2015.
Horner et Marko, les « tontons flingueurs » de Red Bull, mériteraient bien cette réplique de la part de Renault :
« C’est pour ça que je me permets d’intimer l’ordre à certains salisseurs de mémoire qu’ils feraient mieux de fermer leur claque merde ! »
Faute de quoi, Red Bull pourrait aboutir au « terminus des prétentieux ».
Le triomphe de Vettel et le retour des Rossi est souligné par la belle quatrième place de Kimi !
Cet article est dédié à notre ami et confrère Christian Pasquet, spécialiste en sport automobile, disparu lundi dernier…
François DAURE
Photos : FERRARI et PIRELLI
LE CLASSEMENT DU GRAND PRIX DE MALAISIE A SEPANG
1 – Sebastian Vettel (Ferrari SF15-T) Les 56 tours en 1h41’05”793
2 – Lewis Hamilton (Mercedes W06) à 8″569
3 – Nico Rosberg (Mercedes W06) à 12″310
4 – Kimi Raikkonen (Ferrari SF15-T) à 53″822
5 – Valtteri Bottas (Williams FW37-Mercedes) à 1’10″409
6 – Felipe Massa (Williams FW37-Mercedes) à 1’13″586
7 – Max Verstappen (Toro Rosso STR10-Renault) à 1’39″085
8 – Carlos Sainz (Toro Rosso STR10-Renault) à 1 tour
9 – Daniil Kvyat (Red Bull RB11-Renault) à 1 tour
10 – Daniel Ricciardo (Red Bull RB11-Renault) à 1 tour
11 – Romain Grosjean (Lotus E23-Mercedes) à 1 tour
12 – Felipe Nasr (Sauber C34-Ferrari) à 1 tour
13 – Sergio Perez (Force India VJM08-Mercedes) à 1 tour
14 – Nico Hulkenberg (Force India VJM08-Mercedes) à 1 tour
15 – Roberto Merhi (Manor-Ferrari) à 3 tours
Abandons
Pastor Maldonado
Jenson Button
Fernando Alonso
Marcus Ericsson
Non partant
Will Stevens
LE CLASSEMENT DU CHAMPIONNAT DU MONDE DES PILOTES
1.Hamilton : 43points – 2.Vettel : 40 pts – 3.Rosberg : 33 pts – 4.Massa: 20 pts – 5.Raikkonen : 12 pts – 6.Nasr et Bottas : 10 pts – 8.Ricciardo : 9 pts – 9.Hulkenberg, Verstappen et Sainz : 6 pts – 12.Ericsson : 4 pts –13.Kvyat : 2 pts – 14.Perez : 1 pt.
LE CLASSEMENT DU CHAMPIONNAT DU MONDE DES CONSTRUCTEURS
1.Mercedes : 76 points – 2.Ferrari : 52 pts – 3.Williams-Mercedes : 30 pts – 4.Sauber-Ferrari: 14 pts – 5.Toro Rosso-Renault : 12 pts – 6.Red Bull-Renault : 11 pts – 7.Force India-Mercedes : 7 pts.