Elle a tout d’une grande, la nouvelle Hyundai i20
Présentée en Première Mondiale au dernier Mondial de l’Automobile de Paris, la Hyundai (prononcez Hyoundé !!) i20 revêt un enjeu majeur pour la marque en Europe, et principalement en France où ce segment, le B pour les initiés, représente environ 30% du marché, soit quelques 600.000 unités.
La présence de Hyundai sur ce segment a été initiée par la Getz en 2002, suivie par la première génération de i20. C’est donc enrichie de ces années d’expérience que la nouvelle i20 nous apparaît.
Tout d’abord, sur le plan de l’esthétique extérieure, si elle ne révolutionne pas les canons habituels, cette i20 n’en est pas moins très homogène, avec des lignes fluides et tendues, avec un profil d’inspiration VW Polo, un arrière de type Clio et une face avant élégante, bien en ligne avec l’esprit Hyundai « Fluidic Sculpture ». Finalement, cette i20 parait très européenne, ce qui n’a d’ailleurs rien d’étonnant, quand on sait qu’elle a été dessinée par un français, le chef du projet design i20 chez Hyundai Motor, Olivier Denamur. Olivier et son équipe sont basés au cœur de l’Europe, proche de Francfort, à Russelsheim. Ceci explique cela…
A l’intérieur, force est de constater que Hyundai évolue à grands pas. Déjà au niveau du design, avec une planche de bord très joliment dessinée et donnant une impression de qualité et robustesse que le choix des matériaux ne dément pas : plastiques moussés, volant gainé d’un cuir particulièrement agréable au toucher. Cette recherche de qualité se retrouve sur tous les éléments que l’on utilise manuellement tels que le levier de vitesses, le frein à main, les poignées de portes, et les différents boutons de réglages, les basculeurs de vitres électriques (les 4 !), etc… L’européanisation a du bon, et pour une fois que l’Europe sert de référence pour un produit mondial, ne boudons pas notre plaisir, surtout quand elle est le fruit du 4ème constructeur mondial.
Toujours à l’intérieur, la sensation d’espace est bien réelle, grâce notamment à l’option toit panoramique, ouvrant qui plus est, qui procure une luminosité répartie dans tout l’habitacle. Cette sensation est vérifiée par l’essai des places arrière où deux adultes prennent place aisément. Le coffre d’une capacité de 326 litres est l’un des plus grands de la catégorie. Son volume est porté à 1 042 litres, banquette arrière rabattue. Voilà de quoi rendre cette i20 bien polyvalente.
Style et habitabilité sont deux critères importants, mais à l’heure du choix, l’essai est souvent déterminant, et là, en général, les belles promesses entrevues à l’extérieur et à l’intérieur sont souvent mises à rude épreuve !
Qu’en est-il de cette belle « coréopéenne » ?
Contact !
Point de démarrage sans clé, nous avons droit à une traditionnelle clé, de fort belle facture soit, mais d’une clé quand même ! Pas rédhibitoire mais… Ignition… Notre moteur essence 1.2 de 84 ch s’élance.
A-t-il démarré ?
Oui, l’aiguille du compte-tours indique environ 1 000 trs/mn, mais pas le moindre bruit, ni vibrations dans l’habitacle. Premier bon point, un silence de fonctionnement impressionnant. Dès les premiers tours de roues, la douceur des commandes et l’agrément en ville sont évidents.
En sortant de la ville, Bordeaux en l’occurrence, l’i20 est parfaitement à l’aise dans la circulation procurant vraiment l’impression d’être dans une voiture de la catégorie supérieure, tant par la sensation d’espace que par un toucher de route très qualitatif. Le confort des suspensions est très proche des standards du segment, voire même supérieur dans les filtrations des ondulations de la route et des remontées dans l’habitacle. Il n’y a guère qu’en usage intensif et rapide que la i20 montre ses limites par rapport à ses concurrentes françaises Clio et 208, reines du comportement routier.
Mais cette i20 n’a aucune prétention sportive, et c’est l’utiliser à contre-emploi que de vouloir « attaquer » à son volant. La future version coupé comblera peut-être cette lacune, si cela en est une.
Pour découvrir des lieux aux noms aussi évocateurs que Saint-Estèphe, Pauillac, Pomerol, Saint-Emilion, l’i20 remplit parfaitement son rôle avec un réel agrément. Cette i20 de Bordeaux ( !) a toute les qualités d’un grand cru, avec l’avantage de pouvoir la consommer tout de suite, sans attendre un vieillissement peu favorable à l’automobile généraliste, et surtout sans modération.
Gilles VIRMOUX
Photos : autonewsinfo
L’i20 en quelques chiffres
Moteurs :
Essence : 1.2 84 ch ou 1.4 100 ch, de 112 à 122 g/km de CO2
Diesel : 1.1 75 ch ou 1.4 90 ch, de 99 à 102 g/km de CO2
Les prix
Essence : 1.2 84 ch : de 12.950 € (version Initia) à 17.700 € (version Creative)
Diesel : 1.4 90 ch : de 17.550 € (version Intuitive) à 20.300 € (version Creative)
Les Plus
La qualité de fabrication
Le silence de fonctionnement (1.2 essence)
Le confort
Les équipements (version Creatice)
Les Moins
Moteur Diesel un peu rugueux et bruyant (1.4 90 cg)
La notoriété de Hyundai