MOTO GP. LE TEAM SUZUKI OFFRE LE GRAND PRIX DE VALENCE A RANDY DE PUNIET

 

 

MOTO-GP-2015-Retour-de-SUZUKI

MOTO-GP-2015-Retour-de-SUZUKI

 

Suzuki et les Grands Prix, une longue et belle histoire jalonnée de victoires et de couronnes mondiales, à la grande époque de la 500cc
Avec les inoubliables Champions que furent autrefois, les Barry Sheene, Franco Uncini, Kenny Robert Junior, Marco Luchinelli et autres Kevin Schwanz !

Rappelons que Suzuki a remporté six titres de Pilote Champion du Monde et sept titres Constructeur en 24 ans

Leur dernière victoire remonte à celle de Chris Vermeulen au Mans en 2007. Il s’agit de l’unique victoire de Suzuki en MotoGP 4-temps.

 

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Barry-SHEENE  CHAMPION DU MONDE en 500cc en 1976 et 1977 avec SUZUKI

 

Les années ont passées, Suzuki a quitté la scène des GP moto…

Mais depuis plusieurs mois, la firme Japonaise se prépare à effectuer son come-back en compétition en 2015 et à revenir dans la discipline reine, celle du Moto GP

Afin de se tester grandeur nature face à ses futures adversaires, le Team Suzuki s’est engagé avec une ‘wildcard’ au Grand Prix de Valence, l’ultime manche de la saison 2014, confiant en guise de récompense pour l’excellent travail de développement, le guidon de sa machine officielle, à son pilote d’essai, le Français Randy de Puniet. Lequel va donc faire une brève apparition en MotoGP, avant de s’orienter la saison prochain vers le le Championnat du Monde Superbike que vient de remporter dimanche un autre pilote tricolore Sylvain Guintoli et donc de s’attaquer à un nouveau défi pour lui…

Suzuki participera effectivement ce week-end à la dernière manche de la saison MotoGP 2014 avec celui qui a été son pilote d’essai, Randy de Puniet avant de prendre ensuite la piste des lundi prochain avec ses deux recrues, les futurs pilotes officiels, les deux Espagnols Aleix Espargaró et Maverick Viñales, pour afin d’entamer les premiers roulages de la pré-saison 2015.

 

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MOTO-GP-2014-RANDY-DE-PUNIET en essai avec la SUZUKI

 

Après avoir tourné sur plusieurs circuits en test privé, Sepang, Termas de Rio Hondo en Argentine, le Circuit of the Americas à Austin, Phillip Island en Australie ou Montmélo Catalunya au nord de Barcelone, l’équipe Suzuki va donc jouer gros dimanche prochain en disputant sa première course officielle en Championnat mondial, avec la nouvelle GSX-RR, qu’elle a naturellement confiée à l’homme qui a réalisé toutes les sessions de roulage depuis une bonne année, son pilote d’essais attitré, Randy de Puniet.

 

MOTO-GP-2014-Team-SUZUKI-DAVIDE-BRIVIO.

MOTO-GP-2014-Team-SUZUKI-DAVIDE-BRIVIO.

 

Davide Brivio, le team manager, explique :

« C’est un grand moment pour nous parce que ça fait longtemps que nous avons commencé les tests. Nous attendons ce rendez vous depuis un moment. C’est notre seule wildcard et c’est la dernière course de l’année mais je suis content d’aller à Valence et je pense que ce sera une bonne récompense pour Randy, pour tout le travail qu’il a fait dans ce projet. »

Et il poursuit:

« C’est la fin de notre préparation et je suis excité. Notre nouvelle aventure commence maintenant. Je suis conscient du travail qu’il y a à faire et ce week-end nous allons prendre note de tout ce que nous aurons à voir durant l’hiver. Ce sera notre première vraie comparaison avec nos concurrents, on ne peut vraiment se jauger qu’en situation de course et c’est donc un rendez-vous important. »

Randy de Puniet va enfin pouvoir profiter du grand bonheur de vivre sa toute première et seule opportunité de courir en MotoGP au guidon de cette lGSX-RR, le tout nouveau prototype préparé par Suzuki pour le retour de la marque japonaise en 2015.

Le pilote Français avait été engagé par le constructeur d’Hamamatsu comme pilote de développement et d’essais dès 2013, alors qu’il courait chez Power Electronics Aspar ;

Randy a poursuivi sa mission cette année, ne s’alignant plus dans les Grands Prix, se consacrant à 100% à sa mission.

Comme on peut aisément l’imaginer après une année éloignée des compétitions, Randy De Puniet est impatient de se retrouver sur une grille de départ et va donc le faire ce week-end à Valence, avant de rejoindre l’écurie Crescent Suzuki dans le Championnat du Monde Superbike pour une nouvelle étape de sa carrière en 2015.

 

 MOTO-GP-RANDY-DE-PUNIET-portrait


MOTO-GP-RANDY-DE-PUNIET-portrait

 

Questionné avant ce rendez- vous extrêmement important pour Suzuki et qui va véritablement pouvoir situer la lGSX-RR, face à ses futurs adversaires, Randy dresse le bilan du travail de développement fait avec Suzuki cette année et confie :

« C’est un travail qui a commencé l’année dernière en même temps que ma saison en CRT. L’an dernier, la moto était toute nouvelle. On avait bien bossé, cela avait été une année très positive. Cette année, on a continué le développement mais une chose a changé puisqu’on a utilisé le software Magneti Marelli, ce qui signifiait pour nous, quasiment repartir à zéro puisque qu’on n’avait pas de données, rien du tout. On a beaucoup travaillé, essentiellement sur cet aspect-là et je dirais qu’aujourd’hui on est encore en période de développement et d’apprentissage. »

Il enchaîne:

« On a pas vraiment été aidés par les conditions météo cette saison pour pouvoir exploiter au maximum tous les tests qu’on a eus. Malgré tout, je pense qu’on a fait du bon travail et à Valence on va voir un peu où on va se situer. Maintenant il ne faut pas non plus espérer des miracles. On arrive sur une fin de saison, tout le monde est au top, toutes les motos sont développées au maximum. Je prends donc plus cette wildcard comme un cadeau, je vais aller là-bas pour me faire plaisir et puis ensuite une page va se tourner pour moi. »

Tu as fait tout récemment tes derniers tests au Mugello, où tu as subi une grosse chute, puis au MotorLand Aragón. Comment se sont passés tes essais ?

« Ça a été. Je suis vraiment tombé très fort sur la tête au Mugello et je dirais qu’aujourd’hui que j’ai récupéré à 100%, si ce n’est que je suis toujours un peu fatigué. Bon après, selon les médecins, pour une chute comme ça, il faut vraiment trois mois pour s’en remettre. Maintenant je pense que ça ne me posera pas de soucis durant le week-end de course. A ce niveau-là, je serai à 100%. J’espère qu’on va pouvoir encore améliorer la moto pendant les essais. En roulant avec d’autres pilotes, cela va aussi changer un peu la donne. J’espère faire la meilleure place possible sur la grille et ensuite une course solide. On n’a pas d’objectif précis, il faut simplement que chacun donne son maximum pour qu’on ait rien à regretter dimanche soir. »

Après avoir participé à quelques tests en compagnie des autres teams MotoGP, tu vas les retrouver pour la première fois en situation du course. Un an après ton dernier Grand Prix, tu dois être impatient de reprendre la compétition…

« Oui, c’est sûr que je suis impatient. La course me manque. Je suis excité, impatient mais il faut pas non plus aller faire n’importe quoi. Je sais qu’il est difficile de prendre le rythme sur une fin de saison. J’y vais sans pression. Quoi qu’il se passe, ça ne changera pas mon avenir. Pour moi c’est une course bonus. »

Tu fais ton retour à Valence, où tu avais été en pole et où tu avais gagné quand tu courais en 250cc. Est-ce que c’est un bon circuit pour toi et penses-tu que ce soit une piste qui convienne bien à la GSX-RR ?

« J’aime bien ce circuit, c’est un circuit assez technique, pas très, très grand. Normalement j’aime plutôt les circuits rapides mais là-bas je me sens plutôt à l’aise. En plus il a été resurfacé donc il est en meilleures conditions que ce qu’on a pu connaître. Je ne sais pas si c’est un bon circuit pour la Suzuki mais en tout cas c’est un circuit que j’apprécie et c’est un point positif. »

L’an prochain tu rejoins Crescent Suzuki dans le Championnat du Monde Superbike. Comment abordes-tu ce nouveau challenge ?

« Je suis content. Pour moi c’est une page qui se tourne. Je pense que c’est le bon moment pour switcher. Je vais être dans un team très compétitif, le Superbike est un championnat compétitif et je vais pouvoir me battre aux avant-postes. J’aurai beaucoup de choses à apprendre, notamment les pneus mais aussi gérer cette moto. Je pense qu’on a un bon planning de tests cet hiver pour que je sois prêt pour la première course. J’y vais pour être performant, pas juste pour dire que je recours, ce qui ne m’intéresse pas. Cette année de tests m’a vraiment fait réfléchir sur ce dont j’avais envie, c’était recourir. Ça n’a pas pu se faire en MotoGP mais j’ai une opportunité de rebondir avec le Superbike, tout en gardant un pied dans les tests avec Suzuki en MotoGP. La priorité restera le Superbike mais on ne sait jamais de quoi l’avenir sera fait. Peut-être qu’un jour je retournerai en Grand Prix, même si aujourd’hui l’objectif pour l’année prochaine est le Championnat Superbike. »

 

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MOTO-GP-2014-Test-a-Valence-Stand-SUZUKI.

 

Parallèlement à ta saison, tu vas donc continuer à travailler sur le prototype de Suzuki, avec la mission de préparer le passage sur les pneus Michelin pour 2016, l’un des prochains grands changements pour le MotoGP. Est-ce que ça rendra ton rôle de pilote d’essais encore plus important ?

« Mon rôle était déjà important cette année puisque je développais une moto qui partait de zéro. L’année prochaine ce sera différent, j’aurai une moto qui sera au point puisque les pilotes titulaires rouleront avec. J’aurai juste à donner mon feeling à propos des pneus. Ce sera un travail différent mais intéressant et puis pour moi, plus de temps je passe sur une moto, mieux c’est. Puis en plus, passer du temps sur une MotoGP, tout le monde en rêverait. Pour moi c’est parfait, ça me permet de toujours garder un pied dans le MotoGP et puis comme je disais, on ne sait pas de quoi l’avenir sera fait. Je vais avoir 34 ans, je ne suis pas non plus un vieillard et si un jour il y a une opportunité pour revenir, pourquoi pas. S’il vaut mieux continuer en Superbike parce que je gagne ou que je suis devant, j’y resterai, mais pour l’instant je prends chaque chose en son temps. »

A cet âge on peut effectivement encore être jeune, comme un certain Valentino Rossi…

« Oui, ce qu’il fait cette année, c’est vraiment grand. Je crois qu’on avait jamais vu un championnat comme celui de cette année, avec les quatre qui sont devant, avec un tel niveau de performance. Après deux années Ducati compliquées, une année avec Yamaha qui n’a pas été simple, il est revenu et aujourd’hui à part Márquez, c’est lui, c’est Rossi. On connaît le niveau de Márquez, il est jeune. Dans sa tête il n’a pas les mêmes soucis que Valentino qui a aujourd’hui 35 ans. Faire ce que fait Rossi aujourd’hui, respect. Il n’y a aucun autre sport où quelqu’un ait réussi à faire quelque chose de semblable. »

Que penses-tu du choix de Suzuki, qui a pris comme pilotes Aleix Espargaró, un pilote que tu connais bien puisqu’il s’agit de ton ancien coéquipier, et Maverick Viñales ?

« Mon ressenti, c’est que j’aurais aimé faire partie de l’équipe. Maintenant, ils ont voulu miser sur un jeune pilote du Moto2 et vue la saison que fait Viñales, je pense que c’est le bon choix. Il n’y a rien à dire. Ensuite, Aleix est en explosion depuis cette année. L’année dernière il avait déjà fait une belle saison en CRT. C’est le pilote qui est sur une phase ascendante. S’ils avaient pris quelqu’un d’autre d’un niveau inférieur au mien ou équivalent et s’il n’y avait pas eu un choix logique, j’aurais été déçu. Mais ils ne m’avaient jamais rien promis. Ils pensent que cette équipe-là sera pour 2015-2016 la meilleure qu’ils puissent avoir et je respecte leur choix. Moi ce que je voulais c’est que ça soit clair entre nous. Ça a toujours été clair. Comme je dis, je suis toujours dans la famille Suzuki, on ne sait pas de quoi l’avenir sera fait et j’espère que tout le travail que j’ai fait pendant deux ans leur servira pour l’année prochaine et les années à venir. »

 

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MOTO-GP-2014 -RANDY-DE-PUNIET pilote de développement de la SUZUKI

 

Brivio conclut:

« Suzuki a une longue histoire en compétition et ce retour est excitant. Je sais que nos adversaires sont très forts et qu’ils ont continué à courir quand Suzuki s’était retiré de la compétition il y a maintenant presque trois saisons. Nous aurons donc du retard à rattraper pour réduire l’écart et beaucoup de choses à apprendre. L’objectif est de pouvoir nous battre avec nos adversaires dès que possible. »

Quant au Test Officiel auquel participeront Aleix Espargaró et Maverick Viñales la semaine prochaine, Brivio a annoncé que les deux Espagnols disposeraient de la même moto que celle que pilotera De Puniet ce week-end :

« La GSX-RR que nous utiliserons pour le test sera la même que pour la course. Randy cèdera sa moto et Maverick et Aleix auront la même. Nous commencerons ensuite notre travail hivernal pour préparer 2015 en nous basant sur les réactions de nos pilotes après leurs premiers tours. »

 

Alfredo SORIA

Photos : Stan PEREC – MOTO GP et TEAM

 

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