Cinq étapes, cinq jours de compétition, 18 épreuves spéciales chronométrées, du 6 au 11 octobre 2014, on va se régaler sur les 1200 kms, que compte cette 14ème édition du Tour de Corse Historique, patronnée par OSCARO, dont 360 Kms, à lutter contre le chronomètre.
Une fois encore, le Tour de Corse Historique s’annonce corsé !
Et ce, d’autant plus que José Andréani et Yves Loubet, les deux compère de l’ASA Terre de Corse, ont fait le plein des engagés, avec 240 concurrents.
L’ALTA ROCCA EN ENTRÉE
Les vérifications à peine achevées sur le Port de Porto Vecchio, le Rallye rentrera tout de suite dans le vif du sujet, comme nous le précise Yves Loubet :
« Les voitures quitteront le parc fermé de Porto Vecchio ce mardi et monteront en centre ville où sera installé le podium de départ. De là, deux ES constituent la 1ère étape. Deux beaux morceaux ! La 1ère est courte : 12 kms, mais offre déjà une belle variété de revêtements typiquement corses. Son départ est rapide, puis suit une descente avec un goudron type années 60. On passe une petit pont et l’on remonte vers Gualdariccio. L’asphalte est ensuite moins usé jusqu’à Levie où se situe l’arrivée. C’est une spéciale que l’on disputait souvent dans les années soixante.»
Yves poursuit:
« La seconde épreuve emprunte le fameux Col de Bacinu, au départ de Tirolo. Au début, il s’agit encore d’une vieille route, très étroite et ce, jusqu’à l’épingle très spectaculaire d’Orone. Ensuite, la route devient très rapide, avec de superbes trajectoires à haute vitesse. Passé le col, on redescend vers Porto-Vechio, avec le golfe sous les yeux. C’est là aussi une vieille épreuve des années soixante, où les petites cylindrées pouvaient s’exprimer, car les relances y sont rares. Cette courte étape va permettre déjà de faire rapidement un premier classement.»
VERS PORTICCIO ENSUITE…
Après une nuit à Porto Vecchio, le Tour de Corse Historique, prendra dès demain mercredi, une tout autre dimension et physionomie avec une longue étage qui mènera le Rallye jusqu’à Porticcio, au sud d’Ajaccio. Quatre ES au menu, la journée sera longue et dense.
Yves Louber nous lâche:
« Premier morceau, première spéciale du jour : Bavella-Kamiesh. Là aussi c’est une vieille classique, dans un décor à couper le souffle, pratiquement intégralement en descente. Elle est glissante et son rythme est unique, de plus en plus rapide jusqu’à l’arrivée : une vraie piste de Bobsleigh !»
Il enchaîne :
« L’épreuve suivante constitue encore un gros morceau, au départ de Luggo di Nazza. Les concurrents y emprunteront le fameux Défilé de L’Inzecca, avec ses falaises, puis traverseront Ghisoni, pour remonter vers le Col de Sorba. Le col passé, la fin de l’épreuve est alors en descente jusqu’au Chalet du Col de la Serra. Ouf ! sacré morceau historique.»
ET CE N EST PAS FINI…!
Yves Loubet nous précise :
« Les concurrents n’auront qu’une poignée de kilomètres pour souffler. Tavera marque le départ de l’ES 5. Seize kms jusqu’à Bastellica par le Col de Scalella. Encore une fois, il s’agit d’une très vieille classique, mais à la route refaite, donc plus rapide. A Bastellica, se déroulera le regroupement du jour. Et pour les gourmands, sachez que la charcuterie de Bastellica est de renommée internationale…»
Avant d’ajouter :
« Décidément, ce second jour de course marchera sur les traces de l’histoire. L’ES 6, dernière de ce mercredi s’achèvera à Agosta-Plage. Des années durant, cette épreuve de 23 kms marquait la fin du Tour de Corse. Le départ est très étroit sur une vieille route. Après un carrefour, la route devient plus rapide pour, de nouveau se montrer très étroite, après la fameuse et spectaculaire épinge à gauche du Col de Bellevalle. La descente est ensuite magique avec beaucoup de grip. On traverse le village de Pietrosella, avant un dernier tobogan sur Agosta Plage. Un régal, rien que d’en parler, j’ai les poils qui se dressent. L’étape est longue, difficile et le repos à Porticcio sera enfin le bienvenu.»
Comme on le voit, l’épreuve d’Yves Loubet et José Andréani, reste bien dans la lignée et la tradition des Tours de Corse d’antan.
Ce n’est pas Jean-Claude Andruet, qui vient cette année à 74 ans, fêter comme il se doit, le quarantième anniversaire de sa victoire en Corse, au volant de la fameuse et inoubliable Lancia Stratos-dont de nombreux exemplaires courent de nouveau cette année- qui dira le contraire.
Le Tour de Corse qui fut l’un des succès essentiels, d’ailleurs, de la belle italienne.
Cette année, après avoir roulé pendant plusieurs éditions, au volant de la Porsche 911 du Team Feralu de Philippe Peauger, avec sa fidèle navigatrice Biche, Jean-Claude Andruet, prend cette fois, le départ avec l’insulaire Guy Mizael, dans le baquet d’une Porsche 911, très affutée et qui sort des ateliers de Caruso.
Face à cette Porsche, on retrouvera avec plaisir sur les routes Corses, une Fiat 131 Abarth Groupe 4, que pilotera un certain François Padrona, le vainqueur sortant, qui a fait ce choix, après avoir imposé son Escort RS, l’an passé.
Sa Ford Escort étant toutefois bien au départ. Elle a juste changé de pilote, et elle se trouve maintenant, entre les mains d’Antoine « Anto Wan » Vandromme.
Excellent pilote, il faudra le surveiller, lui aussi…
Gilles GAIGNAULT
Photos : François HAASE et AUTONEWSINFO