INFINITI Q50 TDI ET Q50 HYBRID. DES BERLINES SPORTIVES À LA TECHNOLOGIE AVANCÉE

 

 

 

Infiniti-Q50-Hybrid-Pas-de-différence-entre-la-version-hybride-et-la-version-diesel-toutes-deux-en-finition-S-photo-Patrick-Martinoli

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Infiniti est un nom que l’on retrouve sur les monoplaces Red Bull de Formule1. Parce qu’Infiniti est la marque premium de Nissan, membre de l’alliance Renault/Nissan, dirigée par le tout puissant Carlos Ghosn.

Et si l’on retrouve le blason Infiniti sur les F1, c’est que la marque nippone cherche à améliorer son image et indiquer au grand public que ses voitures sont certes rationnelles, mais qu’elles sont avant tout des voitures ‘plaisir’, délivrant puissance et tenue de route aux plus exigeants.

 

 

 F1-2014-BARCELONE-RED-BULL-de-RICCARD0-3éme-le-11-Mai


F1-2014-La RED-BULL-de-RICCARDO aux couleurs INFINITI déja victorieuses de deux Grands Prix en 2014

 

 

L’infiniti Q50 est une première étape pour le démontrer. Routière se voulant rivale de la BMW Série 3, elle reste située par ses dimensions en fait, entre cette 3 et la série 5. Présentée sous la forme d’une berline traditionnelle à trois volumes, elle s’impose comme une voiture statutaire. Les deux finitions standard et sport s’identifient facilement d’une part par la dimension des jantes (18 ‘’ sur la sport) et par le bouclier avant à l’aérodynamique particulièrement affutée.

Deux versions sont actuellement disponibles. Tout d’abord la version diesel, équipée d’un moteur 170 ch d’origine Mercedes, à boite automatique ou manuelle, mais aussi d’une version hybride, dédiée essentiellement au plaisir : un V6 atmosphérique de 3,5 litres de 302 ch se voit adjoindre un moteur électrique de 62 ch, portant ainsi la puissance totale à 364 ch. Infiniti indique d’ailleurs que son système hybride se propose comme une alternative intelligente (système Direct Response) au traditionnel turbocompresseur. Mais la marque japonaise n’oublie pas pour autant cette technologie.

Elle a été adoptée sur le concept car ‘Eau Rouge’, directement dérivée de la Q50, qui dispose de 586 ch et dont le nom est un hommage au célèbre virage du circuit de Spa Francorchamps. Sa production en série est plus qu’envisagée, certains murmurant qu’elle est même acquise. Cette version ultime, exclusivement quatre roues motrices (la version Q50S Hybride est disponible elle en deux ou quatre Roues Motrices) est attendue avec impatience.

On le voit ces Q50 sont nées pour le plaisir de la route. Et pour cela, elles disposent aussi d’un contenu technologique important comme le contrôle dynamique du châssis, mais aussi d’une direction électrique tout à fait inédite.

Car il ne s’agit simplement d’une direction assistée par un moteur électrique, mais d’un système de commande entièrement électrifiée. Autrement dit, lorsque l’on tourne le volant, il n’y a plus de lien mécanique avec les roues…

Un capteur de position reçoit les informations données par le volant et les retransmet à trois calculateurs qui fonctionnent en parallèle (redondance) et qui donne des ordres de braquages aux moteurs électriques qui agissent sur les biellettes de directions. Dans le sens inverse, les informations en provenance de la route (efforts, vibrations, chocs…) sont filtrées avant d’être retransmises au volant et donc au conducteur par l’intermédiaire de micros moteurs, comme le retour de force des consoles de jeux de nos chers adolescents pour les simulateurs de course automobile…

Hélas, pour satisfaire à des obligations légales d’un autre âge, mais encore en vigueur actuellement, une direction mécanique (colonne de direction et crémaillère) a été installée, mais elle est débrayée en permanence, pour n’intervenir qu’en secours lors d’une hypothétique défaillance du système.

Bilan, un poids et un encombrement supérieur. Mais cette direction « by wire » comme l’on dit outre-manche, la première du genre sur une voiture de série, est un coin enfoncé dans le tronc de la réglementation. Et la démonstration de sa performance et de sa fiabilité va inciter les pouvoirs publics à faire évoluer ces règlements, ouvrant ainsi la voie notamment aux voitures autonomes.
Sebastien Vettel s’est lui-même investi dans le développement, les essais et la validation de ce système et il en dit le plus grand bien.

Infiniti nous a permis d’essayer successivement la version diesel, puis quelques semaines plus tard la version hybride, la première bénéficiant de l’option de finition S identique à la finition de série de la deuxième.
Le premier essai nous a ainsi permis de nous concentrer sur la direction, tandis que le deuxième s’est focalisé sur les performances de l’hybridation.

 

Q50 S diesel une routière qui gagne à être connue

 Infiniti-Q50-diesel-Une-ligne-dynamique-et-élégante-Photo-Patrick-Martinoli


Infiniti-Q50-diesel-Une-ligne-dynamique-et-élégante-Photo-Patrick-Martinoli

 

La version diesel est un engin particulièrement homogène pour tous types de circulation, urbaine (malgré son encombrement), routière ou autoroutière.

Le 4 cylindre turbo d’origine Mercedes, accouplé à une boite automatique à 7 rapports (une boite manuelle 6 vitesses est aussi disponible) répond bien et autorise tous les styles de conduite, du plus coulé au plus dynamique. Tout au plus pourra-t-on le trouver légèrement creux en dessous de 1700 tours, mais la boite réagit rapidement et rentre la vitesse inférieure pour y palier.

Sobre, et contenant ses émissions de carbone en dessous de 120 g/km (très exactement 114 g/km), la Q50 Diesel va sans aucun doute intéresser les gestionnaires de flottes de véhicules de directions, d’autant que le sacro-saint TCO (Total Coast Ownership qui comprend le cout de location longue durée, des assurances, ed l’entretien, des consommations etc.) promet de rester à des niveaux raisonnables.

Les premiers tours de roues, à vitesse réduite en ville, ne permettent pas de s’interroger sur la direction. Particulièrement douce, elle permet de mouvoir la Q50 au milieu de la circulation sans difficultés aucune. Tout au plus se dit-on que cette douceur pourrait être pénalisante en conduite sportive.

Mais c’est là que les possibilités de la voiture sont étonnantes. On peut choisir un réglage normal, ou un réglage sport, voire même un réglage personnalisé. Le réglage sport agit à la fois sur la direction, la rendant plus ferme et plus directe, mais aussi sur les lois de gestion du moteur et de le boite de vitesse, rendant l’ensemble plus réactif et dynamique. De plus le mode personnalisé permet d’ajuster ces paramètres selon sa propre sensibilité.

Si le mode standard convient parfaitement en ville et sur autoroute, le mode sport est un régal sur les petites routes de campagne. L’auto devient vivante et communicative et on se surprend rapidement à des vitesses inavouables sur ce réseau. On ne regrette qu’une chose, c’est que l’amortissement ne puisse pas être réglé comme les autres paramètres véhicule. Espérons que la future version Eau Rouge disposera de tels amortisseurs.

Autre particularité de cette direction électrique, c’est l’Active Lane Contol. Cette aide à la conduite permet au véhicule de rester dans sa ligne sur autoroute. Pour cela, il faut que le marquage au sol soit bien présent -il est détecté par une caméra située derrière le rétroviseur- et que la lumière soit bonne, c’est-à-dire sans reflets lors des phases de transition du soleil.

L’Active Lane Control peut être un peu déroutant au début, car lorsque l’on veut changer de file pour doubler ou se rabattre, il faut faire un effort réel sur le volant pour contrecarrer l’automatisme.

Mais en se maintenant sur une voie, c’est un régal. Les petites inattentions du conducteur, comme lors du réglage de l’excellente installation stéréo Bose pat exemple, sont ainsi sécurisées, d’autant plus que la Q50S est équipée également du régulateur de vitesse auto-adaptatif, c’est-à-dire qu’il se cale sur la vitesse du véhicule vous précédent. Et même si ce système n’est en aucun cas un système de véhicule autonome, il permet néanmoins de lâcher le volant pendant de longs moments tout en restant vigilent à la route bien entendu.

 

La Q50 S Hybrid, une grande sportive à volonté

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Si l’on n’est pas dépaysé en passant de la Q50S diesel à la Q50 Hybrid, kit carrosserie, finition intérieure, direction électrique, etc., la poudre parle dès que l’on titille l’accélérateur.

Une nouvelle fois, et selon les dires mêmes de l’importateur, Infiniti a fait une hybride pour bénéficier de performances supplémentaires et non dans le but d’obtenir artificiellement des consommations et des chiffres d’émission de carbone particulièrement bas.

Et de fait, l’ensemble moteur électrique et moteur thermique offrent un plaisir intense au conducteur. La puissance est toujours là, le couple du moteur électrique venant pallier au relatif manque de souffle à bas régime du moteur atmosphérique. Il suffit d’une pression sur la pédale d’accélérateur, quel que soit le régime moteur, pour oublier quasiment tout ce qui roule d’autre sur nos routes. Particulièrement impressionnant…

Et cerise sur le gâteau, lorsque l’on fait ses manœuvres pour se remiser la voiture au parking, cela se fait dans un silence total puisque sur le mode électrique. La brute se fait alors douce pour cette phase.

Hélas, on ne peut agir sur l’hybridation, comme cela se fait chez d’autres constructeurs, pour sélectionner un mode de recharge plus important -frein moteur renforcer pour recharger les batteries- ou une utilisation de l’électricité seule plus fréquente dans les parcours urbains.

Finition agréable et équipement particulièrement riche.

 Infiniti-Q50-diesel-Confort-aux-place-avant-avec-des-sieges-électriques-qui-maintiennent-bien-le-corps-Photo-Patrick-Martinoli.


Infiniti-Q50-diesel-Confort-aux-place-avant-avec-des-sieges-électriques-qui-maintiennent-bien-le-corps-Photo-Patrick-Martinoli.

 

 

La finition S, dont étaient dotées les deux voitures essayées, est particulièrement fournie.

Avec deux écrans sur la console centrale, tactiles tous les deux, pilote et passagers ont en permanence sous les yeux toutes les fonctionnalités de la voiture et les informations sur le voyage.

Comme sur les Nissan haut de gamme, un écran central entre le compteur de vitesse et le compte-tours vous apporte lui aussi des informations, y compris une vue représentant les corrections dynamiques des systèmes de sécurité de l’Active Shield qui équipe la voiture. Il apporte une aide à la tenue de route non négligeable. Trois finitions intérieures sont disponibles, Essence, Ethera et Emerg-e, permettant au client de choisir les matériaux sur le tableau de bord et sur les portes. Les sièges en cuir à réglage électriques sont particulièrement agréables et on abat les kilomètres sans fatigue dans le dos ou les omoplates.

Comme sur la plus part des premium, le conducteur dispose d’une fonction d’accès à bord qui recule le siège et remonte le volant, réglable électriquement aussi, pour dégager l’accès au conducteur en entrée ou en sortie. Les sièges arrières sont rabattables, (2/3 – 1/3, sauf sur l’hybride où les batteries interdisent cette fonctionnalité.

Les phares au xénon sont suffisamment puissants, mais la détection automatique code/phare laisse parfois à désirer dans la demi-pénombre.
Le parcage de la voiture est facilité par les détecteurs de position avant et arrière, par la caméra de recul mais aussi par la vue 360° du véhicule dans son environnement grâce aux caméras situées dans les rétroviseurs.

L’installation hifi signée Bose est au-dessus de tout soupçon. Un régal, que l’on écoute du classique ou du rock, avec une sonorité remplissant bien l’habitacle et des basses volumineuses grâce à un caisson de basse de 25 cm de large sur la plage arrière et 14 haut-parleurs. Cet ensemble dispose également d’un système ANC, Active Noise Control, de compensation de bruit ambiant, avec un micro qui capte les sons à bord pour les compenser lors de la restitution de la musique.

Enfin, l’Infiniti Q50 est une vraie voiture connectée. En chargeant l’application Infiniti InTouch sur son smartphone, le propriétaire de la voiture peut accéder à distance aux données de sa Q50 et même pré-conditionner la voiture avant son départ -réglage des sièges, mise en température de l’habitacle, destination pour le GPS, etc…- Une fois le smartphone connecté à l’intérieur -en bluetooth pour Androïd et par cordon pour Apple- il se synchronise avec le véhicule (carnet d’adresse, agenda, mails). Un certain nombre d’applications embarquées permettent également d’optimiser les maintenances et de disposer du guide de l’utilisateur en version numérique.

En conclusion, en proposant des versions attrayantes tout en contenant au maximum les prix, Infiniti a maintenant toutes les chances de progresser dans ce segment des routiers premiums. Si quelques défauts demeurent irritants (en particulier le régulateur de vitesse auto adaptatif et quelques bugs de fonctionnement du tableau de bord), l’ensemble de la prestation proposée par la Q50, quelle que soit sa version, est très séduisant.

Avec une mention particulière pour la direction électrique, qui ne gâche pas le plaisir de la conduite tout en étant une première étape probante sur le chemin de la voiture autonome dans certaines conditions -bouchons ou autoroute par exemple-….

 

 

Texte et photos : Patrick MARTINOLI

 

 Infiniti-Q50-diesel-Le-sigle-Infiniti-que-lon-retrouve-aussi-sur-les-monoplaces-de-Formule-1-de-Vettel-et-de-Ricciardo-Photo-Patrick-Martinoli


Infiniti-Q50-diesel-Le-sigle-Infiniti-que-lon-retrouve-aussi-sur-les-monoplaces-de-Formule-1-de-Vettel-et-de-Ricciardo-Photo-Patrick-Martinoli

 Infiniti-Q50-diesel-Les-grandes-jantes-participent-a-léquilibre-esthetique-de-la-voiture-sans-la-rendre-inconfortable-Photo-Patrick-Martinoli


Infiniti-Q50-diesel-Les-grandes-jantes-participent-a l’équilibre-esthétique-de-la-voiture-sans-la-rendre-inconfortable-Photo-Patrick-Martinoli

Infiniti-Q50-diesel-Espace-plus-mesuré-a-larriére-mais-les-voyages-sont-agreables-aussi-à-ces-places-Photo-Patrick-Martinoli.

Infiniti-Q50-diesel-Espace-plus-mesuré-a-l’arrière-mais-les-voyages-sont-agréables-aussi-à-ces-places-Photo-Patrick-Martinoli.

Infiniti-Q50-Hybrid-Un-petit-schéma-dynamique-indique-la-charge-batterie-et-le-mode-de-fonctionnement-photo-Patrick-Martinoli.

Infiniti-Q50-Hybrid-Un-petit-schéma-dynamique-indique-la-charge-batterie-et-le-mode-de-fonctionnement-photo-Patrick-Martinoli.

 Infiniti-Q50-diesel-Double-écran-tactile-dinformation-au-centre-du-tableau-de-bord-Photo-Patrick-Martinoli.


Infiniti-Q50-diesel-Double-écran-tactile-dinformation-au-centre-du-tableau-de-bord-Photo-Patrick-Martinoli.

Infiniti-Q50-diesel-Caméra-de-recul-et-vision-à-360°-sur-lécran-du-haut-pour-faciliter-les-manœuvres-Photo-Patrick-Martinoli..jpg 21 août 2

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21 août 2

 Infiniti-Q50-diesel-Différents-réglages-personalisables-sont-proposé-par-un-menu-sur-l-écran-central-Photo-Patrick-Martinoli


Infiniti-Q50-diesel-Différents-réglages-personnalisables-sont-proposé-par-un-menu-sur-l-écran-central-Photo-Patrick-Martinoli

 Infiniti-Q50-diesel-Activation-de-lActive-lane-control-qui-permet-au-vehicule-de-se-maintenir-sur-une-voie-donnée-de-lautoroute-Photo-Patrick-MARTINOLI


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