24 HEURES MAROC TT 2014 : DERNIER JOUR, LES FRANCO-SUISSES SAVOURENT, LACHAUME MOISSONE…

L'OPTIMUS VAINQUEUR DE CETTE EDITION 2014

L’OPTIMUS VAINQUEUR DE CETTE EDITION 2014

 

Finale grandiose ! 24 heures de course réparties en quatre fois six heures sur quatre circuits différents, et à une heure de la fin de la dernière course, deux autos sont à six secondes de différence, au bénéfice de l’une ou l’autre au fil des tours. Finale sublime dans une forêt d’arganiers au sud d’Agadir, où le classement du jour va à l’équipage franco-suisse du Pro Truck No 8, ils le méritaient totalement, se battant chaque jour en tête mais le destin a décidé que la victoire d’étape ne serait qu’au dernier jour. Pour le classement général, cette finale de folie a vu l’Optimus de Pierre Lachaume et Alexandre Rouchon  et le proto BMW Sodicars de Christian Lavieille, Laurent Fouquet et Eric Morin, navigués par Didier Haquette se faire une guerre à deux, avec des rebondissements dignes d’un roman de Ludlum, jusqu’au dernier tour du dernier jour, victoire finale de l’Optimus.

 

DES FRANCO-SUISSES DELICIEUX…

 

On le sait à autonewsinfo, je suis totalement de mauvaise foi quand je vois passer un Pro Truck, son bruit de film amerloque, sa gueule de star amerloque, ses coups de gaz claquant comme le fouet du cocher de la diligence, des grandes dérives dignes d’un Champion du Monde de slalom géant, les bosses et les dévers avalés comme un ogre de sensations fortes…

Bref, ce Pro Truck No8, engagé par un team suisse et piloté par un équipage des deux pays, France et Confédération Helvétique, c’était un peu mon chouchu et en plus il nous faisait des photos dignes de la star qu’il est.

 

 

Il gagne ce dernier jour, sur un circuit d’une vingtaine de km, sablonneux avec quelques très beaux sauts, des virages  creusés au fil des tours et des figures de style dignes des Champions du monde de patinage artistique, le tout dans une forêt magique d’arganiers, ces arbres aux fruits miraculeux.

Le Pro Truck est parti onzième, et même s’il ya eu pas mal de vent, autrement on se se retrouve vite avec un brouillard genre Mer du Nord en février, les dépassements se font toujours dans la poussière du mec qui est devant et hors piste, bref c’est du sport pour l’auto, pour le pilote et pour les montées en rythme cardiaque !

Et ils ont fini premiers de cette journée, en majesté, avec une sixième place au général qu’ils doivent à de petits pépins qui leur ont coûté un temps monstre.

Il y a quand même eu une crevaison, mais c’était leur jour !

Christophe Guillot, Raoul Schmid, Jean Pierre Garcin, bravo à vous !

 

BMW SOUDE !

 

Dans le jargon des sports mécaniques, quand on soude, ça veut dire qu’on envoie les gaz grave, on soude la poignée de gaz à moto, on soude la pédale d’accélérateur en auto, parce qu’elles restent bloquées  à fond !

Et c’est bien ce qu’ont fait, sur ce proto Sodicars à moteur BMW trois litres bi-turbo,  Christian Lavieille,  Champion du Monde à moto et en auto, associé à Laurent Fouquet, Eric Morin et le navigateur Didier Haquette.

Au fil des épreuves, l’auto a gagné ou fini seconde.

Superbe à voir passer, très équilibrée, c’est l’anti Pro Truck en fait, l’auto qui va vite de façon presque discrète !

Et l’équipage est très talentueux…

 

 

Dans les trois premières manches, c’est toujours Lavieille qui prend le départ, roule près de deux heures et demi, place l’auto où il faut et donne le volant aux autres.

Qui sont un poil moins rapides mais envoient quand même comme de grands garçons qu’ils sont !

Pour cette dernière course, l’auto est à une minute vingt derrière l’Optimus.

En tête, ces deux autos vont oublier les autres et se livrer un vrai match racing, comme sur mer, en Coupe America…

Chaque équipage ne court pas sa propre course mais fait tout en fonction de l’autre.

On ne doit jamais laisser un des deux faire ce qu’il veut.

On le couvre, quand il s’arrête pour changer de pilote, on s’arrête aussi etc..

Et en piste on ne se perd pas des yeux.

 

CHRISTIAN LAVIEILLE

CHRISTIAN LAVIEILLE

 

Sauf que l’on est sur un circuit de vingt km, en tout-terrain, avec de la poussière et des concurrents à doubler dès le deuxième tour !

Et parfois, l’Optimus doit laisser partir la BMW sans pouvoir y faire grand-chose…

Quand Lavieille termine ses deux heures trente de pilotage, il a trois minutes d’avance.

Côté pilotes d’ailleurs, c’est simple, sur l’Optimus, à priori Lachaume fera la totalité au manche, sur la BMW Lavieille et Fouquet se partageront le volant.

En fait, Lachaume laissera le volant à son coéquipier sur l’Optimus, pas beaucoup mais assez pour que les deux soient vraiment vainqueurs, et sur la BMW, Lavieille reprendra le volant en fin de course car l’auto aura perdu du temps.

A une heure et demi de l’arrivée, il y a quelques secondes entre les deux autos, au bout de 24 heures de course quand même, le directeur de course Christian Gueguen me dira d’ailleurs qu’il n’a jamais vu cela…

On racontera plus loin les mésaventures de l’Optimus…

La BMW est bien partie pour l’emporter, elle passe un moment avec plus de dix minutes d’avance, puis… plus rien, la bataille s’arrête…

En fait, sur la BMW, en plein milieu du châssis, un truc lâche, la voiture finit le tour au ralenti, on doit VRAIMENT souder !

Course foutue ?

Pas forcément car dans cette dernière heure, l’Optimus va aussi casser du bois…

 

LE TOIT DE LACHAUME…

 

La particularité de l’arganier, comme tous les arbres de régions désertiques, c’est qu’il est dur comme du béton armé, et il a des branches basses, un arbre haut crèverait à cause du soleil.

Dans un saut, sur une bosse de sable, l’Optimus va carrément emplafonner une branche basse, bilan, vous le voyez sur la photo, pare brise destroy avec visibilité zéro, et toit arraché.

Ce qui fait perdre un temps colossal à l’équipage, et du coup, même si la BMW est retardée, on se retrouve quand même au coude à coude.

 

AMBIANCE PHENOMENALE DANS LE TEAM OPTIMUS

AMBIANCE PHENOMENALE DANS LE TEAM OPTIMUS

 

Le dernier tour arrive, Pierre Lachaume sonne l’hallali, les yeux de Lavieille ne vont lui servir qu’à pleurer, le proto BMW avance mais sans possibilité d’attaquer, il dira avec un beau sourire à la fin que des courses il en a perdu et il en perdra encore mais on sent que cette machine à gagner qu’il est aurait bien aimé se bagarrer jusqu’au bout !

Pierre Lachaume s’est même offert le luxe d’un changement de pilote, rapide certes mais les deux auront participé à ce duel démentiel et l’auront gagné.

 

 

Pierre Lachaume, Alexandre Rouchon, vainqueurs de l’édition 2014, superbes vainqueurs sont allés jusqu’au bout de leur énergie, superbe !

 

LOULOU DRONNE, VERS LA SIXIEME EDITION AU MAROC ET LES 24 HEURES DE PARIS…

LE CHEF ET SES TROUPES DE FURIEUX

LE CHEF ET SES TROUPES DE FURIEUX

 

Cette cinquième édition au Maroc a une saveur particulière, c’est la seule qui se soit vraiment courue sur 24 heures mises bout à bout.

Difficultés météo, la poussière, parfois une autorisation administrative qui met un peu de temps à arriver, on n’arrivait jamais à 24 heures pile sur les quatre courses.

C’est fait.

 

L’an prochain, l’organisateur, Loulou Dronne, donne évidement rendez vous à ceux qui ont envie de découvrir de nouveaux paysages au Maroc, tout en courant dans des épreuves de très haut de gamme, avec une sécurité maximale et des hôtels dignes des mille et une nuits.

Mais auparavant, rendez vous aux 24 Heures TT de Paris à Chevannes, les 13 et 14 septembre, c’est devenu une grande classique du genre, avec plus de cent autos au départ, c’est sa 22ème édition et celle là durera 24 Heures Non Stop !

Bref, la rentrée sera chaude comme la braise…

Quelques souvenirs avant de se quitter?

 

PATRICK MARTIN, DIDIER BIGOT, YVES FROMONT, TROISIEMES AU GENERAL

PATRICK MARTIN, DIDIER BIGOT, YVES FROMONT, TROISIEMES AU GENERAL

 

ARGANIERS GOURMANDS DE TROPHEES!

ARGANIERS GOURMANDS DE TROPHEES!

ON CONNAISSAIT LE COW BOY SUR SON PONEY,VOICI LE SHEAP BOY SUR SON DONKEY

ON CONNAISSAIT LE COW BOY SUR SON PONEY,VOICI LE SHEEP BOY SUR SON DONKEY

DUELS PARTOUT!

DUELS PARTOUT!

Classement général 24 Heures Maroc TT 2014

http://www.tt24.fr/attachment/491428/

 

JEAN LOUIS BERNARDELLI

PHOTOS ALAIN ROSSIGNOL/DESERT RUNNER

 

 

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