INOUBLIABLE AYRTON.
Et, pourtant cela fait déjà vingt ans en ce jeudi 1er mai 2014, que celui, qui fut un immense Champion, était victime de l’affreux accident mortel au volant de sa monoplace Williams et survenu dans la courbe de Tamburello sur le circuit Italien d’Imola, à l’occasion du Grand Prix de Saint Marin.
Depuis, ce funeste 1er mai 1994, les jours ont défilé. Les mois ont passé. Les années se sont écoulées…
Mais Ayrton est bien toujours présent dans la mémoire de ceux qui comme nous, eurent la chance de le côtoyer et aussi bien sûr à travers le monde, dans celles de tous ces innombrables fans.
Car celui qui était un magicien au volant sur tous les circuits, reste malgré les années qui passent, INOUBLIABLE
Vingt ans après sa tragique disparition, notre ami photographe Bernard Asset en tandem avec Arnaud Briand, vient de publier un sublime ouvrage, un livre remarquable (Voir lien) qui rend hommage au grand disparu et résume avec détail, ce que fut la formidable carrière de cet immense pilote, un CHAMPION ‘ hors norme’
SENNA ?
Cinq lettres qui claquent…
VINGT ANS se sont écoulés mais jamais, JAMAIS, nous ne l’avons oublié.
La dernière fois que nous l’avons vu et approché intimement, c’était lorsqu’il était venu à Paris pour participer au POPB de Paris-Bercy, à la toute 1ère édition de l’ELF Master Karting et qu’organisait mon ami Philippe Streiff, où je lui avais présenté Julien Beltoise qui devait lui servir de chauffeur pendant son séjour Parisien !
Pourquoi ce choix ?
Tout simplement parce qu’un jour, en discutant avec lui sur un podium lorsque j’étais en charge du protocole sur les Grands Prix de F1 auprès du Président de la FIA-FISA, Jean-Marie Balestre, Ayrton m’avait confié que l’une de ses idoles, lorsqu’il était jeune n’était autre que … François Cevert !!!
Raison pour laquelle et pour lui faire plaisir, je lui avais choisi le propre neveu – Julien Beltoise – du grand Champion trop tôt disparu le samedi 6 Octobre 1973 au Glen, fils de sa sœur Jacqueline, mariée avec un autre grand pilote de l’époque, Jean-Pierre Beltoise
En le raccompagnant quelques jours plus tard à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, alors qu’il allait s’envoler pour Sao Paulo, je n’imaginais pas que je ne lui parlerais plus jamais.
Ayrton était un SEIGNEUR. Un pilote ‘ hors norme ‘ au pilotage exceptionnel.
Je le répète, les jours ont défilé. Les mois ont passé. Les années se sont écoulées…
20 ANS…
Dans ma mémoire, c’était pourtant hier !
En ce 1er mai 2014, je me réveille avec une énorme émotion en repensant au passé. Et notamment à ce jour du dimanche 6 octobre 1985, à Brands Hatch où je me trouvais sur le podium, en tant qu’attaché de presse de la FIA-FISA. Un podium Royal avec les héros de ce GP d’Europe, Ayrton et Nigel Mansell, pour fêter Alain Prost, le tout nouveau Champion du monde, 1er Français à être couronné.
Ayrton avec qui j’avais plaisanté en lui suggérant de rejoindre le Team d’Alain s’il voulait à son tour devenir Champion du monde ! Ce qu’il fit, décrochant ,vu son immense talent, trois titres.
Et aux bons moments vécus, grâce à mon ami Mansour Ojjeh, le propriétaire de l’équipe McLaren qui m’invitait régulièrement à partager tant de moments forts dans l’intimité du Team, avec ses deux pilotes Alain Prost et Ayrton Senna et à l’accompagner et à voyager fréquemment dans son jet ou son hélico.
Ayrton n’est plus….
Mais je le répéter, il est INOUBLIABLE !!!
Et toujours bien présent dans nos mémoires.
Ayrton nous a quitté alors qu’il n’avait que 34 ans, étant né le 21 mars 1960, à Sao Paulo.
Vingt ans plus tard, la grande famille du sport automobile n’a pas oublié le prodige Brésilien devenu une ICÔNE !
Le Brésilien, triple Champion du monde de Formule 1, s’en est allé dans cette maudite courbe de Tamburello, – aujourd’hui complètement redessinée – au volant de sa Williams-Renault.
Ce dimanche 1er mai 1994, sa monoplace s’est encastrée dans le rail de sécurité et son célébre casque jaune et décoré avec des bandes aux couleurs de son pays, est brutalement resté penché sur le côté, immobile, pendant de longues minutes.
Pour l’éternité… car la vie venait de le quitter, Ayrton étant parti rejoindre au paradis des pilotes, ses illustres aînés, les Clark, Cevert, Peterson, Rindt, et autres Villeneuve, qui comme lui, ont tous péri en course, emportés par leur passion de la compétition automobile.
Senna, ce sont 161 Grands Prix disputés, entre ses débuts avec la modeste équipe Toleman, aux côtés de l’ancien Champion du monde de moto, un Sud-américain comme lui, le Vénézuélien Johnny Ceccoto, en 1984 et son ultime saison chez Williams en 1994
Après avoir aussi roulé pour les écuries Lotus de 1985 à 1987, McLaren de 1988 à 1993.
Avec un bilan et un palmarès à faire rêver :
65 poles, 41 victoires, 80 podiums et surtout trois titres de Champion du monde, décrochés en 1988, 1990 et 1991 !
Sa prodigieuse carrière avait débuté par un abandon chez lui au Brésil sur le circuit de Jacarepagua, le dimanche 25 mars 1984 avec la Toleman-Hart.
Il décroche sa toute première victoire, sur le circuit d’Estoril, le dimanche 21 avril 1985, à l’occasion du Grand Prix du Portugal, au volant de sa Lotus-Renault.
Et sa 41éme et dernière victoire, il l’obtient lors du Grand Prix d’Australie, le dimanche 7 novembre 1993, sur le circuit urbain d’Adelaide, avec la McLaren-Ford où il devance Alain Prost.
Il y a quelques jours alors que je déjeunais avec un autre immense Champion, Alain Prost, à l’occasion des essais de la future monoplace de Formule E, sur le circuit d’Issoire au sud de Clermont Ferrand, celui qui fut son partenaire au sein de la grande équipe McLaren, a accepté par amitié, de nous parler d’Ayrton. Un sujet qu’il n’évoque jamais.
» Parler d’Ayrton ? Je ne le fais jamais. Mais bon, là c’est pour saluer sa mémoire. Nous avons vécu des années entières ensembles. A l’époque les médias ne parlaient et ne retenaient que nos duels en piste mais en dehors des courses, nous étions proches et assez complices. Le souvenir le plus marquant reste sur mon dernier GP en novembre 1993 (le 7 novembre) puisqu’au soir de cette cours en Australie, j’avais déjà annoncé que je me retirais. Et, nous nous retrouvons, côte à côte sur le podium, mon dernier, Ayrton gagnant devant moi qui en cette fin de saison remportait mon 4ème titre. »
Évoquant le drame, Alain nous lâche :
» Le crash reste bien gravé dans ma mémoire. je me souviens m’être fait la réflexion, c’est juste fou ce qui se passe. »
Et en lui rappelant que cela fait vingt ans, le seul Français Champion du monde de F1, conclut:
» 20 ans, cela parait loin. Son souvenir est toujours bien ancré en moi. Notre rivalité par rapport à notre carrière n’est rien comparé aux bons moments vécus chez McLaren. «
Alain ajoutant :
» Je ne suis pas un fou des célébrations en général mais ce 1er mai est tout de même très particulier. «
A l’occasion de la commémoration du vingtième anniversaire de la disparition d’Ayrton Senna, les deux pilotes actuels de la Scuderia Ferrari Fernando Alonso et Kimi Räikkönen se sont déplacés ce jeudi à Imola pour assister ce 1er mai, à la célébration organisée en souvenir du pilote Brésilien
Plus de 20.000 fans, dont l’ancien pilote de GP, l’Autrichien Gerhard Berger, accourus du monde entier, assistaient à cette journée du souvenir.
Une exposition de plusieurs de ses monoplaces, dont une Formule 3, avec laquelle il est devenu Champion d’Angleterre mais aussi ses Formule 1, parmi lesquelles une McLaren, étaient exposées.
Questionné avant ce déplacement, le pilote Espagnol, a confié:
« Senna est un modèle pour tous les pilotes. Ce qui pour moi le rendait exceptionnel, c’était sa volonté de gagner son incroyable capacité à vaincre. Il s’est toujours battu jusqu’à la fin et cela lui a valu le respect de ses adversaires. Tour cela a fait de lui une légende. J’étais encore jeune à l’époque de sa carrière et la télévision Espagnole ne retransmettait pas encore les Grands Prix. Mais, je me souviens de lui car j’en entendais parler par mon père qui était très fan de lui. D’ailleurs, je me souviens que mon premier kart avait été décoré aux mêmes couleurs que sa monoplace. »
Quant au Finlandais, Kimi Räikkönen, lui, il explique :
« J’ai en mémoire la mort de Senna. Ce fut un choc pour le monde de la F1. J’étais enfant et encore à l’école et je me souviendrai toujours de ce triste dimanche où toutes les TV et radios en Finlande, ne parlaient que de son accident. Senna demeure un modèle pour toutes les jeunes générations de pilotes. »
Nous serons nombreux à travers le monde, en ce jeudi 1er mai, à avoir mal, à avoir le cœur qui saigne… et à avoir une énorme pensée pour ce pilote exceptionnel.
Ayrton repose sur la colline de Morumbi qui domine sa bonne ville de Sao Paulo
Gilles GAIGNAULT
Photos : Bernard ASSET -Bernard BAKALIAN -Manfred GIET-Claude MOLINIER
LIENS SUR LES DEUX LIVRE ET ALBUM
http://www.autonewsinfo.com/2014/02/17/livre-ayrton-senna-la-victoire-a-tout-prix-116405.html
http://www.autonewsinfo.com/2014/04/30/un-sublimerticle-livre-dart-sur-ayrton-senna-123212.html
VISITE DE SON BUREAU ET MUSÉE PERSONNEL A SAO PAULO