Ce samedi à Barcelone, le Team Visiom a remporté les 4 Heures de Catalunya, première épreuve du calendrier 2014 du Championnat VdeV Endurance Séries dans la catégorie GT
Au volant de leur Ferrari F458 préparée chez Michelotto à Padoue, le trio composé de Thierry Perrier, de Jean Paul Pagny et de Jean Bernard Bouvet, l’emporte récidivant un an après avoir déjà triomphé dans cette même épreuve, il y a un an, au printemps 2013.
Au terme des 107 tours, la Ferrari Visiom devance à l’arrivée la Porsche911 GT3-R de l’écurie de Jean-Claude Ruffier et que se partageaient Patrice et Paul Laffargue seconde à 34 »920 et deux autres Ferrari, les deux F458 du Team ASP-SOFREV avec respectivement la N°84, celle de l’équipage formé de Jean-luc Beaubelique et de Maurice Ricci, qui compléte elle le podium à 1’55 »722, précédant la voiture-sœur, la N° 83 avec Gabriel Balthazard, Mike Savary et le patron de l’équipe, le Grenoblois Jérôme Polcand qui avait repris pour le fun et le plaisir, du service ce samedi à Montmélo
SAFETY CAR ET PLUIE S’INVITENT…
Alors que l’étonnante Ginneta qui débute en VdeV avait décroché la veille samedi la pole avec son duo de pilotes, les deux britanniques Mike Simpson et Lawrence Tomlinson, respectivement pilote essayeur de la marque anglaise et propriétaire, au départ, la Ferrari de l’équipe Visiom que pilotait le très expérimenté Thierry Perrier, s’emparait immédiatement de la tête devant la belle anglaise.
Au fil des tours, Perrier qui lui connait par cœur le tracé du circuit de Catalunya, creusait l’écart pour le porter à 38 » lorsqu’aprés 56′ de course sur les 4 Heures prévues, le directeur de course, Patrick Menochet, lançait pour la 1ère fois le Safety car en piste, l’unique Lamborghini Gallardo engagée étant stoppée par des ennuis mécaniques à un endroit jugé un peu trop dangereux.
Du coup, le leader choisissait de rejoindre plus tôt que prévu son stand mais il rentrait alors qu’il n’avait pas couvert les 60′ minimum qu’exige le sacro-saint règlement ! Du coup, Thierry restait au volant et couvrait deux tours afin d’avoir roulé l’heure indispensable. Tout en tentant de rattraper le peloton toujours placé derrière le Safety.
Revenu au stand, il laissait le volant à Jean Paul Pagny. Lequel allait à son tour être victime d’un nouveau Safery car, suite à une violente averse qui inondait complètement la piste, laissant une vision bien approximative aux pilotes. Cravachant, Pagny tour après tour, regagnait le retard concédé et assez rapidement vers la mi-course, la Ferrari Visiom retrouvait le commandement ayant rattrapé les deux autres F458, celles de l’équipe ASP SOFREV. Lorsqu’il transmettait le volant au 3ème homme, Jean Bernard Bouvet, il restait 1Heure 40′ de course.
Comme à son habitude, le pilote Manceau dans un style impeccable de métronome, alignait les tours parfaitement et c’est avec 34 »920 d’avance qu’il franchissait comme douze mois plus tôt, la ligne d’arrivée en grand vainqueur sur la Porsche du Ruffier Racing, bien remontée en seconde position après avoir avalé et doublé les deux Ferrari ASP SOFREV qui prenaient les places d’honneur, se classant 3ème et 4ème .
Quant à l’étonnante Ginetta, la grande révélation et surprise du meeting, elle termine seulement 7ème avec 103 tours bouclés contre 107 à la Ferrari victorieuse, également devancée par les deux Porsche du Lorient Racing. Ayant concédé deux tours de pénalité, ses pilotes devant lever le pied, étant gêné par la buée et surtout n’ayant pas respecté le temps de pilotage maximum pour l’un des deux pilotes qui est de 2Heures 10, Simpson le plus vite, ayant roulé effectivement 2Heures 24′. Très fair play, les deux pilotes de cette surprenante Ginetta dont on reparlera à coup sur et vite, tant elle a franchement impressionnée, reconnaissaient leur erreur.
Dommage car qui sait si ce bolide qui est bien dans l’esprit des Corvette, Marcos et autres Panoz, n’aurait pas fini sur l’une des dernières marches du podium ?
Vas savoir Charles…
Une chose est sure, cette Ginetta n’a pas fini de faire parler d’elle dans le Championnat VdeV. Fiable, puissante avec son moteur Nissan V8 de 4,7l, ce joli bolide, a de plus une belle gueule…
Et comme son prix est plus qu’abordable, autour de 250.000 € contre 400.000€ pour les Ferrari et autres Porsche, la Ginetta semble avoir réellement un bel avenir.
Ultime précision, Lawrence Tomlinson sait tenir un cerceau car s’il est un homme d’affaires avisé qui a racheté la marque Ginetta, il sait aussi tenir un cerceau. N-a t-il pas fini 15ème des 24 Heures du Mans le dimanche 18 juin 2006 au volant d’une Panoz Esperante en compagnie de Tom Kimber-Smith rt de Richard Dean !
Redescendu du podium, Thierry Perrier nous lâchait :
» Victoire méritée. Et sincèrement, ni la pluie, ni les Safety n’ont bouleversé le déroulement de la course »
A ses côtés, Jean Paul Pagny, enchaînait :
» Nous sommes une équipe soudée et homogène. C’est bien de lancer notre saison par une victoire »
Quant au 3ème larron, JB Bouvet, lui, il concluait :
» Nickel. Ravi de notre succès mais je n’ai pris absolument aucun risque car la vision était délicate avec la buée en permanence pendant mon relais et je voyais mal lorsque la nuit est tombée trente minutes avant l’arrivée. »
A retenir aussi qu’un drame a été évité. Alors au volant de l’Audi N°4 préparée par WRT, Harry Teneketzian alors que le Safety car venait de renter au stand, perdait subitement an pleine ligne droite, la vitre latérale gauche! Laquelle s’envolait et retombait alors en pleine piste au moment ou surgissait la Mossler que pilotait son propriétaire et l’organisateur du VdeV, Eric Van de Vyver.
Voyant que le Team ne remplaçait pas cet élément, ou ne posait pas un filet comme pour les compétitions américaines, le directeur de course, procédait alors à la piste hors course de la voiture.
Dommage car cela, a en outre pénalisé un certain Julien Jousse, venu du lointain Canada, où il est dorénavant installé et qui n’a pu rouler…
Pourtant dans le paddock, plusieurs boutiques vendaient des files comme Stand 21 ou Speed Com !
Gilles GAIGNAULT
Photos : Antoine CAMBLOR et Maurice CAMUS