SALON RETROMOBILE 2014: TROUVAILLES ET RETROUVAILLES…

 

 

 

D’une certaine façon, Retromobile est devenu à la fois le lieu où tout le monde est et a créé son monde en particulier, fait maintenant, à mon goût, de beaucoup trop de luxe…

Cela en devient parfois arrogant, insupportable parce que tant que le luxe signifie le beau, il fait rêver, quand il ne montre que son fric, c’est ecoeurant. Bref, la visite doit se faire en faisant la part des choses…

Mais il permet aussi à tout le monde de se retrouver, puisque le monde entier est là, et il ya aussi un côté humain passionné qui est toujours le grand frisson au détour de chaque allée.

Enfin, il ya de vraies belles idées, qu’il faut parfois un peu chercher, mais qui rendent la vie belle…

 

LE LUXE SEULEMENT BEAU…

 

Une photo, une seule pour cette rubrique, prise par mon ami Arnaud Delmas Marsalet qui fonctionne, comme moi, au coup de cœur et à l’angle de vision.

Une partie de l’expo est consacrée aux voitures très luxueuses des Maharajas, qui n’existent plus, aujourd’hui les seigneurs de l’Inde achètent des aciéries en France pour les fermer.

Mais il fût un temps où la richesse exposée était synonyme de pouvoir.

Inutile de préciser que dans la collection proposée, il n’y a pas que des carrosseries de bon goût…

Mais cette vision d’une calandre, moi, ça me fait rêver…

 

SOUVENIRS ! SOUVENIRS !

 

Cette autre photo de mon ami Arnaud, prise sur le magnifique stand du patrimoine Renault, on se demande d’ailleurs souvent en passant dans les allées et e découvrant des chefs d’oeuvre par centaines pourquoi les designers modernes sont aussi férus de vulgarité.

Je suis toujours sidéré de la mocheté absolue des immeubles qui sont bâtis à Paris, à Londres, aux Emirats alors qu’il y a quelques dizaines d’années, des architectes comme Mallet-Stevens ont construit des choses modernes, originales et de bon goût.

Idem pour les autos,  on pouvait rêver sur des dessins très simples mais magnifiques comme une face de Gord’, sur l’élégance totale d’une Alpine A 310.

Mercedes, Peugeot, Renault, Citroën, Porsche, Lancia ont des stands de patrimoine exceptionnels.

Et un clin d’œil tout particulier au stand Facel Vega, cette auto était le génie français à l’état pur…

 

MINI REVIVAL…

LA GT CALIFORNIA

LA GT CALIFORNIA

 

Une idée assez géniale, des jouets pour enfants et adultes, utilisables seulement sur les domaines privés, avec des moteurs de 110 cc, ce sont de vrais autos et de vrais jouets.

Ils font un peu plus de deux mètres de long et sont à croquer et à craquer!

Hanéo est une société française qui importe et assemble certains de ces  « joujoumobiles ».

La marque Harrington par exemple, propose sur le stand une mini GT California, un vrai joujou de gosse de riche qui vaut entre 12000 et 14000€, et qui est proposé aussi en Cobra, en Jaguar, bientôt en Aston Martin.

Roues indépendantes et suspensions réglables, direction à cremaillère,  freins à disques, tout y est, c’est un anglais installé au Vietnam qui fabrique l’auto.

 

LE CHASSIS EST UNE OEUVRE D'ART!

LE CHASSIS EST UNE OEUVRE D’ART!

 

20 km/h en première, 40 km/h en seconde, 60 km/h en trois. Boîte trois vitesses plus marche arrière, différentiel, et bien sûr le klaxon, les phares, les clignos…

On conseille vivement le port du casque et l’apprentissage par un adulte, les sièges sont réglables.

Pour les gosses de moins riches mais quand même avec un peu de moyens, Jeepy est fabriqué en Malaisie et assemblé en France.

 

 

C’est  plus rustique, pas de suspensions, pas de différentiel, mais une boîte semi automatique façon  Dax, trois vitesses en marche avant, une en marche arrière, le démarreur électrique, le contacteur à clé, les phares, les feux stop…

Le châssis est en acier, la coque en ABS.

Le joujou vaut 2650€.

Une sorte d’entrée de gamme…

Ce qui est drôle, c’est que comme les sièges sont réglables, on peut faire conduire ces autos par de jeunes enfants, de 7 à 10 ans mais aussi par des adultes, en se serrant un peu on tient même à deux !

 

LE STAND

LE STAND HANEO/HARRINGTON/JEEPY

 

Voilà, si j’avais réussi dans la vie, j’organiserais des courses de ces autos dans le parc de mon château, ou en hiver dans mon parking privé, ce n’est pas le cas, mais ça n’empêche pas de rêver…

www.LaJeepy.fr et www.HarringtonFrance.fr

 

 FONDATION BERLIET, LA MEMOIRE PHENOMENALE  DU TRANSPORT…

 

Toute une partie du salon a pour thème la « Grande Guerre », celle de 14-18 dont on rappelle le souvenir cent ans après.

Le truc abominable dans la guerre, c’est que l’on y trouve des engins de mort, certains, qui figurent sur le stand, sont restés célèbres comme le char Renault et le canon de 75, mais que certaines autres technologies avancent de façon fulgurante, dopées par les demandes des armées.

C’est le cas de la logistique du transport routier, qui sera plus tard l’âme du développement économique et qui durant la guerre est un élément indispensable pour les armées.

Monique Chapelle, Vice présidente de la Fondation Berliet, m’explique que les véhicules de transport de l’époque figurant dans la collection ne sont pas tous fabriqués par Berliet.

Ils ont servi au transport des blessés, des ravitaillements et autres activités indispensables sur le front.

 

LE TRES CELEBRE CBA

LE TRES CELEBRE CBA

 

Le fameux modèle CBA, surnommé l’increvable, a été fabriqué à 25 000 exemplaires pendant le conflit !

Et je découvre que les camions roulent sur des bandages, simples, doubles voire triples, et non sur des pneus.

On m’a donc expliqué que si le pneumatique existe depuis 1889 (invention John Dunlop, pour les vélos), Michelin fait breveter son propre système quelques années plus tard.

Mais les camions de 1914 sont trop lourds pour cette nouvelle invention et ceux que l’on voit en expo sont équipés de bandages Bergougnan, Michelin ne possédait pas cette technologie.

C’est plus tard, entre 1925 et 1930 que le transport routier roulera sur des pneus gonflables.

 

 

Le transport est aussi le décor d’un des épisodes les plus célèbres de la première guerre mondiale.

En septembre 1914, les allemands sont déjà en Seine et Marne, l’info arrive par pigeon voyageur à l’Etat Major qui doit impérativement faire monter des renforts, mais les trains sont totalement désorganisés.

Le Général Gallieni, gouverneur militaire de Paris fait alors appel à André Walewski, directeur de la compagnie qui deviendra la G7, qui met à sa disposition 600 taxis parisiens, qui emportent chacun cinq soldats et leur barda, en deux rotations, une division entière de 6000 hommes monte au front et stoppe l’offensive.

C’est l’histoire des fameux taxis de la Marne, on en trouve deux à Retromobile, un sur le stand Berliet, l’autre sur le stand Renault.

 

LE FAMEUX TAXI DE LA MARNE

LE FAMEUX TAXI DE LA MARNE

 

 

Bien sûr, on a emmené des hommes se faire hacher menu, cette fameuse « Grande Guerre » est l’une des boucheries de l’histoire de l’humanité,  mais il est clair que c’est là que l’automobile est aussi devenue un transport de masse !

Et j’avoue que même si mes convictions personnelles sont dédiées à la vie, j’ai éprouvé une sorte de grosse émotion devant ces taxis (à Paris, on les appelle des « sapins » ou encore des « rongeurs »), qui ont été payés au retour par l’Etat Major… au compteur !

La collection n’est pas ouverte au public mais se visite en groupes.

Les quelques véhicules exposés à Paris sont donc très rarement vus et donnent une idée de la richesse phénoménale de cette histoire du transport.

La Fondation est en région lyonnaise.

Fondation Berliet, Tel 04 78 54 15 34, ou www.fondationberliet.org

 

BERNARD ASSET ET BERNARD BAKALIAN,  LE VINCI ET LE MICHEL ANGE DES SPORTS MECANIQUES EXPOSENT !

 

BERNARD ASSET

BERNARD ASSET

 

Enfin !

Ces deux mecs que nous connaissons depuis des dizaines d’années – leurs photos, pardon leurs oeuvres figurent fréquemment dans nos reportages ici sur autonewsinfo.com –  sont de purs génies de la photo et ils se décident seulement cette année à exposer et à vendre leurs oeuvres !

Ils sont tous les deux dans la partie de Rétromobile, dénommée  » La galerie des artistes  » .

Les photos présentées en digigraphie par Bernard Asset, on en voit deux au dessus de sa tête, sont des tirages limités (maximum trente exemplaires) que l’on peut s’offrir pour 880€, ce qui est une baliverne pour un Vinci…

 

BERNARD ASSET AVEC STAN PEREC,UN AUTRE GEANT DE LA PHOTO

BERNARD ASSET AVEC STAN PEREC,UN AUTRE GEANT DE LA PHOTO

 

Mais il vend aussi des photos qui ne sont pas des tirages limités à 40€.

Les moyennes sont à 260€ bref, ne pas posséder chez soi un Asset est un crime…

Tel :  06 08 91 56 28

[email protected]

et www.bernardasset.com

 

BERNARD BAKALIAN

BERNARD BAKALIAN

 

Bernard Bakalian a fait réaliser des tapisseries d’Aubusson sur base de ses photos, nous en avons déjà parlé sur autonewsinfo.com

http://www.autonewsinfo.com/2014/01/28/bernard-bakalian-expose-une-tapisserie-daubusson-a-retromobile-114394.html

Il présente son autre grand projet, qui sortira en mai, un superbe ouvrage sur Senna, en édition limitée à cinquante exemplaires numérotés, livré dans une mallette  qui contient l’ouvrage comme dans un écrin…

 

 

Couverture en cuir, il pèse sept kilos!

 

 

Il contient quarante photos sur pages rigides épaisses de deux mm, on a vu la maquette, c’st totally sublime.

 

 

L’ouvrage coûte 1950€ et sera vendu dans l’ordre des réservations…

Réservation : [email protected] ou 01 45 57 74 66

 

BERNARD BAKALIAN ET MA POMME

BERNARD BAKALIAN ET MA POMME

 

Lors de ma visite, les deux stands de Bernard Asset et de Bernard Bakalian sont face à face dans la Galerie des Artistes, nous avons traversé l’allée avec Bak’ et Asset a fait cette photo.

Un seul intérêt, je suis maintenant sur une photo de Bernard Asset, j’aurai donc mis trente ans à exister dans ce sport mais c’est fait.

Merci Bernard… Et Bernard…

Voilà, on termine avec un joli cliché de miniatures car l’autre monde de Retromobile est celui des collectionneurs, bricoleurs, restaurateurs amateurs, chineurs, fouineurs, trouveurs  et découvreurs de trésors, et ce monde là est incroyablement vivant!

 

JEAN LOUIS BERNARDELLI

Photos :  ARNAUD DELMAS MARSALET, GILLES GAIGNAULT, Patrick MARTINOLI, Max MALKA et FONDATION BERLIET.

 

 

 

Salons