Ils sont arrivés par dizaines de milliers, de tous les coins du sud de la France, et de bien ailleurs, vers la ville de St Cyprien d’où est donné pour la troisième fois le départ de cette formidable et authentique aventure africaine qu’est ce rallye.

 

 

De vieux souvenirs grandioses de très grands frissons remontent avec ces spectateurs incroyablement enthousiastes, leur ferveur, que l’on trouvait à Paris ou à Versailles lors des départs des vrais Paris Dakar.  Le beau temps est venu saluer les concurrents, un peu plus de quarante autos et camions, vingt trois motos, lors des vérifs et de la mise en parc fermé avant le départ vers Motril, au SE de l’Espagne, où ils embarqueront pour Nador, au Maroc, qui sera le départ de la première spéciale mardi. Ambiance au top.

DEUX CENT VEHICULES AU TOTAL…

 

 

C’est une caravane imposante qui a quitté St Cyprien ce dimanche soir, plus de 200 véhicules au total, 70 concurrents environ, c’est au minimum 70 véhicules d’assistance, il fait compter les nombreuses autos médicales, les 4X4 des check points, des chronométreurs, les autos de presse et de TV, c’est un très gros convoi qui est parti direction sud !

Il ya aussi une catégorie « Classic », qui aura son itinéraire spécial, un peu allégé par rapport aux autres, qui vont s’enfiler 5500 km dont 3000 de spéciale, et de la spéciale africaine, pas avec l’autoroute à 400 mètres…. Deux Toy’ se sont embarqués dans l’aventure, un BJ42, celui de mes premiers Dakar comme journaliste, et un KZJ 73 aux formes délicieusement rétros.

J’avoue que cette aventure là, sur les autos de mes premiers sables, ça m’aurait bien tenté…

 

 

Schlesser est là tout sourire, avec Thierry Magnaldi, il s’est offert un copi/pilote, un mec capable de piger et d’interpréter le road book comme un pilote, comme de son côté, Schless’ a cette capacité de rouler (vite !) en navigant en même temps, c’est sûr que ce duo là devrait être redoutable.

C’est marrant, cette organisation encore jeune, le rallye ne part que pour la sixième fois, a déjà ses accros, que ce soit en auto, en camion ou à moto. L’esprit Dakar renaît, c’est clair car on se doute bien que l’on vient ici pour le fun, pour la galère, pour l’aventure, pas pour faire du business. (Enfin pas souvent).

Fidèle aussi à sa poursuite des traces de Thierry Sabine, le rallye a aussi un but humanitaire, la Chaîne de l’Espoir l’accompagne sur tout son parcours, au Maroc, en Mauritanie, au Sénégal.

En fin d’après midi on a appris l’accident de ski de Michaël Schumacher mais au début les communiqués se voulaient rassurants, on a donc pris la route rassuré.

C’est plus tard que l’on a appris que ce magnifique pilote sept fois champion du monde était dans un état critique, les concurrents ne le sauront pas, saufs aux haltes café sur la route si la radio fonctionne, il est évident que dans une auto de course, impossible d’écouter une radio. Les véhicules d’assistance eux, ont des radios très puissantes, suivent tourtes les radios d’info et sont comme nous, ils espèrent le miracle.

 

 

Demain donc route en Espagne et embarquement au soir sur le ferry.

Nador mardi matin, on lâchera les concurrents après la douane, ce qui prend souvent beaucoup de temps, on arrivera tard au premier bivouac de Boudnib, après 632 km de piste dont 87 en spéciale, on a prévu léger pour le premier jour, en anticipant le retard pris aux douanes.

JEAN LOUIS BERNARDELLI

Photos : ALAIN ROSSIGNOL/DESERT RUN  et CLAUDE MOLINIER