SAFARI KENYA CLASSIC 2013. LE SALAIRE DE LA PEUR SUR LES PISTES KENYANNES !

 

 

SAFARI-KENYA-CLASSIC-2013-La-PORSCHE-KRONOS-Num-16-de-VANDROMME-VIVIER

SAFARI-KENYA-CLASSIC-2013-La-PORSCHE-KRONOS-Num-16-de-VANDROMME-VIVIER

 

 

Maximum Attack ce mardi dans la 5ème étape de ce East African Safari Classic !

Du coup, le seul équipage français pointe ce soir à la 7ème position au classement, à trois étapes de l’arrivée !

 

Après une journée de repos salvatrice lundi, même si passée en partie sous la pluie au cœur de la magnifique réserve animale du Parc d’Amboseli, le’East African Safari Classic, a repris le cours de la compétition, tôt ce mardi matin des 7h pour attaquer une 5ème  étape dense, avec trois spéciales, totalisant 220 km de chronos et 340 « petits » kilomètres au total pour rejoindre Naivasha, en plein Centre du Kenya.

Si le résultat de cette journée est une nouvelle fois excellent pour les français, Philippe Vandromme et Fréderic Vivier et leur Porsche 911 Safari, les événements dramatiques qui se sont déroulés dans le cockpit de l’équipage ont joué avec les nerfs des deux franciliens du début à la fin de cette courte étape.

Le temps, la mécanique, les conditions de piste ont tout fait pour tester leur solidité mais, rien n’y fait.

 

SAFARI-KENYA-CLASSIC-2013-La-PORSCHE-KRONOS-16-de-Ph-VANDROMME-et-Fred-VIVIER

SAFARI-KENYA-CLASSIC-2013-La-PORSCHE-KRONOS-16-de-Ph-VANDROMME-et-Fred-VIVIER

 

Ce Safari Classic 2013 leur sourit jusqu’à présent et ils sont plus motivés que jamais pour inscrire un beau résultat, dans la lignée de leur saison 2013, depuis leur beau Dakar en janvier dernier.

Ce soir, ils ont donc encore progressé d’une place et pointent à une formidable 7ème  place au classement général provisoire.

Mais les écarts sont très serrés entre la 6ème  et la 10ème  position, ce qui signifie que la bataille sera rude jusqu’à la fin… qui semble d’ailleurs encore bien lointaine.

Ce mercredi, le rallye effectue une boucle de 400 km autour de Naivasha, dont 195 chronométrés…

Vues les conditions rencontrées aux alentours, la journée sera surement très longue…

 

 SAFARI-2013-Philippe-VANDROMME-et-Frederic-VIVIER-et-la-PORSCHE-KRONOS


SAFARI-2013-Philippe-VANDROMME-et-Frederic-VIVIER-et-l’une des  trois PORSCHE-KRONOS

 

Philippe Vandromme, satisfait  de sa journée confie :

« La journée de repos a cassé notre rythme plutôt que vraiment nous reposer et, ce soir, je suis exténué… En plus, nous avons vécu une journée de fou, la plus difficile et compliquée pour nous depuis le départ… »

Il explique :

« Tout a commencé avant le départ car il y avait une petite liaison de 15 km entre le parc fermé et le départ de la première spéciale… Au moment de vérifier les pressions de pneus, Fred s’est rendu compte que nous avions crevé !! Coup de stress maximum, car il ne restait plus que deux voitures devant nous, avant notre tour de départ, soit un temps de six minutes pour réaliser l’opération ! Nous avons réussi l’exploit de changer de pneus, puis de nous harnacher, en moins de 6 minutes pour nous élancer dans la spéciale, déjà le cœur déjà à 100 à l’heure ! »

 

SAFARI-KENYA-CLASSIC-2013-La-PORSCHE-KRONOS-Num-16-au-depart-une-Speciale

SAFARI-KENYA-CLASSIC-2013-La-PORSCHE-KRONOS-Num-16-au-départ de la Spéciale

 

Et, Philippe enchaîne :

« Sur les 30 premiers kilomètres de cette spéciale, des trombes d’eau se sont soudainement invités à la fête pour nous rendre la vie impossible ! Nous avons piloté sur des œufs, pour ne pas sortir de la piste ou rester coincés dans les bourbiers… Derrière nous, ça a été la bérézina car plusieurs concurrents enlisés ont carrément bloqué la piste ! Ca a du bon parfois de partir devant ! »

Il poursuit :

« Depuis le départ, le moteur pétaradait, un peu comme au tout début de la course. Sur la liaison entre les deux premières spéciales, il s’est carrément coupé après une partie de route bosselée… Quelle horreur ! Et pas d’assistance prévue avant 20 km… Heureusement, il a fini par repartir et nous avons pu rejoindre nos mécaniciens au départ de la spéciale 2, au ralentit, où ils ont pu changer la bobine d’allumage en un temps record… »

Philippe, concluant :

«  En prenant le départ, nous nous sommes cependant rendu compte que le problème n’était pas résolu à 100%, et le Salaire de la Peur a commencé pour nous ! Interdiction de baisser de régime moteur en dessous de 5000 tr/mn, sous peine de caler et de ne plus pouvoir repartir ! Immense chance pour nous, la spéciale était hyper rapide, et rares ont été les moments, où il a fallu ralentir… Ouf ! »

Et de préciser :

« Au moment de l’assistance entre la 2 et la 3, notre assistance Kronos a pris le taureau par les cornes pour résoudre le problème en moins de 45 minutes, le temps règlementaire de ce stop technique. Changement d’allumeur ? Non. Changement de bobine ? Non-plus… Finalement, c’était le boitier électronique qui avait rendu l’âme… Ouf et bravo à toute l’assistance qui ne chôme vraiment jamais pendant ce rallye ! »

 

 SAFARI-2013-Philippe-VANDROMME-et-Frederic-VIVIER


SAFARI-2013-Philippe-VANDROMME-et-Frédéric-VIVIER – Le salaire de la peur ce mardi 26 novembre

 

Fred Vivier, ajoutait :

« La dernière spéciale de la journée, de 61 km, fut un véritable Rallye de l’Atlas, entre pierres et pistes enrochées… à parcourir en Porsche ! Un vrai casse-bagnole où il a fallu vraiment lever le pied. Il y avait là beaucoup plus à perdre qu’à gagner… Donc vous pouvez imaginer qu’on est heureux d’être à l’arrivée ce soir à Naivasha, d’avoir eu un maximum de chance pour régler tous nos problèmes en dehors des secteurs chronométrés… Nous sommes passés près de la correctionnelle aujourd’hui. 7ème au classement, c’est presque inespéré… Mais deux des leaders ont eu des soucis aujourd’hui : Perez et Bell (ancien vainqueur) étaient devant ce matin et nous collent aux basques ce soir… Nous nous battons avec un anglais en Escort (n°11) et un Kenyan en Porsche (n°19)… Tous les 5, nous sommes dans un mouchoir de poche et l’objectif sera d’abord d’être à l’arrivée vendredi soir… »

 

SAFARI-KENYA-CLASSIC-2013-Des-condirions-dantesques-ce-mardi-26-novembre-sur-les-pistes

SAFARI-KENYA-CLASSIC-2013-Des-conditions-dantesques-ce-mardi-26-novembre-sur-les-pistes

 

Philippe, lâchant :

« Mais nous prenons toujours un plaisir fou à être ici sur une édition 2013 bien plus rapide que la 2011 que nous avions courue intégralement sous la pluie. Il faut aller vite pour rester au contact du groupe de tête, et cela décuple encore notre plaisir ! »

Il est vrai que lorsque cette épreuve comptait pour le Championnat du monde des rallyes, les meilleurs  pilotes du monde, même s’ils adoraient les paysages et l’ambiance unique, la considéraient d’abord et surtout comme un casse-bagnole.

Je me souviens que dans les années 80, moins de 10 voitures avaient ralliées Nairobi !

Alors que nous avions assisté au départ de 60 concurrents…

Le Safari Kenya malgré les années ne change pas et demeure la course la plus exigeante au monde.

 

Gilles GAIGNAULT

Photos : MOTOSPORT FC

 

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