A CUBA, RETOUR VERS LE FUTUR

 

 

CUBA Gran Premio Cuba 57

 

 

Alors que je suis en train de voler vers Mexico pour suivre une nouvelle fois la très redoutée et redoutable Carrera PANAMERICANA, avec une escale à Dallas et avant de démarrer les « hostilités » dès demain à mon arrivée à Veracruz où je ferai un inventaire des forces en présence, je profite de ce répit pour faire une petite digression…

Comme pour Armstrong lorsqu’il posa le pied sur la lune, je serais tenté de dire qu’il s’agit vraiment d’une petite digression pour moi, mais d’un grand pas, si ce n’est pour l’humanité tout du moins pour Cuba !

Je m’explique…

 

 PANAMERICANA-Buick-profil.j


PANAMERICANA-Buick-profil.j

 

Si le but de mon voyage est d’assister une fois de plus à la Carrera Panamericana, je dois avouer que cela n’est pas mon seul propos cette année…

En effet, il y a presque deux ans, mes activités m’ont amené à Cuba, où je collabore avec la Fédération Automobile Cubaine et son Président Ernesto « Quico » Dobarganes, dans le but de promouvoir de jeunes pilotes de kart cubains et de les faire participer à des compétitions en Europe dans un proche avenir.

 

CUBA-Meeting-Cuba

CUBA-Meeting-Cuba. Avec Ernesto Dobarganes, Président de la Fédération Auto Cubaine-Monica Grosman Lalo -Antonio Castro fols de Fidel – Lalo Léon, José Caparos et Antonio del Conde

 

J’aurai probablement l’occasion de m’attarder sur ce sujet ultérieurement dans ces mêmes colonnes, mais pour l’instant je me contenterai de dire que fort de « prétexte», plusieurs visites à Cuba m’ont amené à constater une situation assez exceptionnelle sur place…

Sans entrer dans les détails de l’histoire politique de l’île et sans extrapoler sur son ouverture inéluctable, force est de constater que depuis quelque temps la situation est en train de changer et que certains ‘ signes ‘  laissent augurer de changements plus profonds.

A titre d’exemple, je mentionnerai simplement la création d’une « zone franche » à Mariel, sur la côte à proximité de La Havane, ayant pour but d’y attirer des investisseurs, le pays ne se contentant plus du tourisme, même s’il est encore un acteur majeur de son économie.

Quel rapport avec la Carrera Panamericana, me direz-vous ?

J’y viens…

 

CUBA Buick

 

Le parc automobile cubain, comme vous le savez a beaucoup souffert de l’embargo exercé sur Cuba par les Etats Unis et comble de l’ironie est longtemps resté majoritairement composé de voitures américaines des années 50, restées sur place après la révolution menée par Fidel Castro.

Aussi, même si aujourd’hui les autorités laissent peu à peu ‘filtrer’ des véhicules plus récents, avant une ouverture plus massive qui ne saurait tarder, il est courant de croiser dans les rues de La Havane, les mêmes voitures que sur la Carrera Panamericana, en moins bon état pour la plupart et avec des moteurs diesel, n’ayant plus rien à voir avec leur mécanique originelle, même si certains passionnés gardent amoureusement quelques exemplaires en parfait état !

Autant dire que le terrain est particulièrement propice au culte que voue aux belles américaines et à la course en général, Lalo LEON, l’organisateur actuel de la Carrera Panamericana, qui au fil de mes visites au Mexique depuis plus de 10 ans est devenu un ami…

Je n’ai pas manqué de lui souligner l’idée folle d’exporter, sa course à Cuba et petit à petit, le projet a commencé à germer dans nos esprits torturés.

 

CUBA-GranPremio-Cuba

CUBA-GranPremio-Cuba

 

C’est ainsi que trois visites collégiales plus tard nous sommes parvenus à obtenir des autorités cubaines un  accord de principe, permettant d’organiser dans les mois qui viennent une exhibition de la Panamericana à La Havane, préambule à l’organisation future d’une véritable course, après plus de 50 ans sans la moindre compétition locale…

Quel juste retour des choses et pied de nez de l’histoire quand on pense que Cuba était dans les années 50 un des rares pays au monde accueillant des courses de Formule 1 ! Et des courses de belles et puissantes GT

CUBA Gran Premio Cuba-1

 

C’est pourquoi, en plus de vous relater chaque jour le déroulement de la course de la Carrera Panamericana, j’aurai le plaisir de piloter et accompagner une délégation cubaine qui se rend au Mexique pour juger sur place de l’intérêt de l’événement, afin d’en faire part au plus haut niveau, en vue de définir très prochainement une date précise pour l’organisation d’une « Panacubana »…

Nul doute qu’ils vont en prendre plein la vue et bientôt je pourrai vous parler de cette course, qui sortira du simple domaine de la compétition pour rentrer dans l’histoire avec un grand H, constituant un véritable retour aux sources de l’automobilisme, augurant d’un futur dont les limites peuvent être repoussée très loin, l’organisation d’un GP de Formule 1 à Cuba ayant même été évoquée lors de nos entretiens, certes de façon encore un peu utopique, mais sait-on jamais…

Rendez-vous est pris.

 

Texte et photos : José Luis CAPARROS

 

 

 

Sport