NECROLOGIE MOTO. MORT DE JEAN MURIT

 

JEAN MURIT photo DR

JEAN MURIT photo DR

Le décès de Jean Murit.

Avec la disparition de Jean Murit à l’âge de 91 ans, c’est une page qui se tourne dans le grand livre de l’histoire de la moto en France.

Jean Murit, pilote puis concessionnaire multimarques à Paris, connu de tous, a commencé sa carrière par la compétition sur Side-Car NORTON et BMW.

De 1948 à 1958, il va se faire remarquer en étant 4 fois champion de France (1951, 1955, 1956 et 1957). Ce que peu savent, c’est que Jean Murit sera l’un des français les mieux classés dans un championnat du Monde avec une place de 5e en sidecar (moteur Norton) en 1951 avec André Emo comme « singe » (surnom donné au passager).

 

MURIT-Célèbre-photo-prise-rue-Lacordaire-dans-le-XVe-pour-les-30-ans-des-Ets-Murit.

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Mais dès 1946, il créé son premier magasin. Successivement en 1948, 1956, 1958 et 1978, Jean Murit, homme d’affaires avisé mais d’une correction sans faille, ouvre des concessions des plus grandes marques moto, le plus célèbre étant le magasin de la rue Lacordaire Paris XVe.

En 1986, l’Espace MURIT s’installe à Châtillon.

Après avoir résisté pendant les années noires de la moto dans l’hexagone (à la fin des années 50, il fallait vendre des voitures et les assurances 2 roues – scooter surtout – ont terriblement augmenté), Jean Murit va être l’un des plus grands bénéficiaires du phénomène des motos japonaises qui arrivent en Europe au milieu des années 60. L’apothéose sera en 1969 la commercialisation de la célèbre Honda CB 750 4 cylindres à frein à disque à l’avant, qui va connaître un incroyable succès et ce dans toutes les classes sociales.

 

MURIT-Le-premier-magasin-de-Jean-Murit.-Source-Moto-Technique-via-pit-lane.biz

MURIT-Le-premier-magasin-de-Jean-Murit.-Source-Moto-Technique-via-pit-lane.biz

 

Dans tous les ateliers et concessions des nombreuses marques auxquelles il s’est consacré au cours de sa carrière (HONDA, KAWASAKI, SUZUKI, YAMAHA, B.M.W., MOTO GUZZI, LAVERDA, MORINI, ROYAL-ENFIELD, MUNCH MAMMUTH à moteur de NSU Prinz 1200…, sans oublier les side-car), Jean Murit à toujours animé ses activités professionnelles au travers d’une passion authentique et généreuse. Le photographe Jean-Pierre Boulmé, qui jeune a travaillé chez Murit, parle même de la « maison du bon dieu ».

De nombreux pilotes (Michel Rougerie, Christian Huguet…) ont été aidé par ce mécène discret (très peu de photos de lui) qui est aussi à l’origine en 1966 du plus fameux rassemblement de motards français et européen (avec les « Éléphants en Allemagne), la « concentration des Chamois » à Val d’Isère.

Jean Murit contribuera également en 1969 à la renaissance du Bol d’Or, cette épreuve mythique qui avait cessé d’exister depuis 1960.

Jean Murit avait décidé de passer le relais à la fin des années 90, à une équipe qui a repris le flambeau d’une passion d’une vie pour se retirer dans le sud de la France.

 

François GOMIS
Bike 70 Facebook & www.bike70.com

 

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