CHRIS AMON
Happy Birthday Chris!
A 70 ans, Chris AMON, né le 20 juillet 1943 à Bulls dans sa Nouvelle-Zélande natale, se porte à merveille.
Lui le baroudeur de la Formule 1 dans les années 60-70 , quand il marquait les esprits par sa vitesse de pointe et sa fougue et qui au même titre que ses compatriotes Bruce McLaren et Denny Hulme, tous deux décédés entretemps, le premier par accident le 10 juin 1970 lors d’une séance d’essai de sa McLaren à Goodwood et le second, suite à un infarctus du myocarde durant une épreuve de voitures de tourisme, faisait partie de ce fameux trio KIWI qui marquait de son sceau les GP de F1.
Malgré ses quatorze saisons entre 1963 et 1976 et 96 GP disputés, Chris Amon, n’a jamais connu le bonheur de la victoire en F1 en Championnat du monde au contraire de ses deux autres illustres compatriotes.
Car s’il a bien triomphé lors du GP d’Argentine 1971 au volant d’une Matra, cette année-là, ce GP ne comptait pas pour le Championnat. Il a également triomphé en 1970, lors du BRDC International Trophy à Brands-Hatch sur March.
Néanmoins, il compte 11podiums, 5 poles et 3 meilleurs tours en course !
Souvent malchanceux ou présent au moment inopportun dans des écuries de pointe telles Lotus-Cooper-Ferrari-March-Matra ou de second rang comme Tecno ou Ensign voire sa propre monoplace dénommée Amon, Chris Amon n’alarmait pas les statistiques !
Son meilleur classement au Championnat du Monde F1 , il l’obtint en 1967 au volant de la Ferrari 312 V12, lorsqu’il termina 4ème, ex-æquo avec le Britannique John Surtees et derrière son compatriote Denny Hulme, Jack Brabham l’Australien et Jimmy Clark l’Ecossais et en montant par quatre fois sur la troisième marche du podium à Monaco, Spa, Silverstone et au Nürburgring.
Finalement, le plus beau trophée à son palmarès est assurément sa victoire aux très prestigieuses 24 Heures du Mans, le dimanche 19 juin 1966, au volant de l’inoubliable FORD GT40 MK II de Caroll Shelby, où il était associé à son compatriote et ami Bruce McLaren. Les deux Néo-zélandais offrant à la firme de Dearborn, son tout 1er succès en Sarthe, face à Ferrari
Mais Chris a aussi gagné en 1967, les très réputées 24 Heures de Daytona et les 1000 km de Monza, associé à l’Italien Lorenzo Bandini, au volant cette fois de la Ferrari 330 P4
Mais, l’un de ses plus grands exploits qui est resté à jamais gravé pour toujours dans les annales de la Formule 1, est évidemment le record absolu du tour sur l’ancien tracé de Spa-Francorchamps, long de 14,080 Km et établi en 1970, lors du GP de Belgique, à la vitesse moyenne de 244,744 Km/h sur une March-Ford Cosworth !
Même si l’on peut considérer cet exploit d’héroïque, compte tenu des conditions de sécurité de l’époque, il restera malgré toutes ses qualités de pilotage, un héros sans victoires en GP, après avoir mis un terme à sa carrière en 1976, à l’âge de 33 ans et visiblement marqué et choqué par le terrible accident de Niki Lauda au Nürburgring, cette année là, le 1er août.
Chris faisait en effet partie de cette génération de pilotes des années 60-70, dont le nombre de cérémonies funéraires pour des collègues et amis pilotes décédés, était parfois équivalent à celui des GP et courses d’endurance à disputer sur l’année!
Il a ainsi vu partir emportés par leur folle passion de la course, les Lorenzo Bandini, Jim Clark, François Cevert, Ludovico Scarfiotti, Jo Schlesser, Joche Rindt, Jo Siffert, Tom Pryce, Piers Courage, Peter Revson, Mark Donohue, Roger Williamson et tant d’autres…
Retiré depuis lors, sur son île Néo-Zélandaise natale, il s’est consacré longtemps à l’élevage de bovins et de moutons dans sa propre ferme qu’il céda en 2003 pour se consacrer depuis à son job de consultant pour Toyota et qu’il exerçait déjà en parallèle depuis 30 ans.
Et à l’occasion de son soixante dixième anniversaire, même si les bougies coûteront plus cher que le gâteau d’anniversaire, gageons qu’il ne manquera pas de fêter dignement comme au bon vieux temps, à son époque des GP, où comme il le souligne encore volontiers aujourd’hui, il y avait souvent des moments pénibles lorsque l’on perdait un ami mais en contrepartie, il y avait toujours quelque chose à fêter, et ce même à défaut de vos propres victoires!
Manfred GIET
Photos : Publiracing Agency- Michel PICARD – Bruno GAGLIARDI