24 HEURES DU MANS. LES PNEUMATIQUES, LE FACTEUR DECISIF EN DEBUT DE COURSE

 

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24-HEURES-DU-MANS-2013-Audi-a-effectué-un-choix-conservateur-avec-la-gamme-de-pneus-la-plus-dure-Photo-Patrick-Martinoli – autonewsinfo

 

Les pneumatiques, le facteur décisif en début de course…

Michelin avait amené au Mans cette année trois gammes de pneumatiques slicks.

Les plus durs pour les températures chaude du milieu de journée, les médium pour les températures modérées et des soft pour les basses températures de la nuit. A cela s’ajoutent des pneus pluies, des intermédiaires classiques plus des pneus hybrides, la grande nouveauté de l’an passé, mais qui n’avaient pas pu être alors utilisés.

Hybrides !

Le terme est à la mode, mais qu’est ce que cela veut dire en termes de pneumatiques ?

Les pneus hybrides sont en fait des slicks capables de rouler sur une route humide ou faiblement mouillée. Ils ont une gomme ultra tendre qui monte vite en température pour adhérer à la piste bien plus qu’un slick, mais l’absence de sculpture le rend beaucoup plus endurant qu’un mixte ou qu’un pleine pluie.

 

Il combine ainsi les avantages de durabilité des slicks avec ceux d’adhérence sous la pluie des intermédiaires. En particulier sur un circuit comme Le Mans ou il peut pleuvoir à un endroit alors que le reste du tour reste sec ! Bien entendu, il y a une limite à leur utilisation. Dès que la pellicule d’eau est trop épaisse, le risque d’aquaplaning devient réel en raison de l’absence de sculptures…

 

24-HEURES-DU-MANS-2013-La-Toyota-n°-8-a-tenté-le-pari-des-pneus-hybrides-avec-succès-Photo-Patrick-Martinoli

24-HEURES-DU-MANS-2013-La-Toyota-n°-8-a-tenté-le-pari-des-pneus-hybrides-avec-succès-Photo-Patrick-Martinoli

 

Or la piste de cette première partie des 24 heures du Mans a successivement présenté toutes les facettes du « gras mouillé ». Aussi la Toyota n° 8, successivement pilotée par Anthony Davidson et Stéphane Sarrazin, a tenté le pari de monter ces pneus hybrides jamais encore passés en course au Mans.

Et bien leur en a pris, car non seulement ils ont pris durant cette période un avantage décisif sur la voiture sœur pilotées durant la même période par Nicolas Lapierre et Alexander Wurz, mais ils ont pu lutter pied à pied avec les Audi, pourtant beaucoup plus rapides aux essais.

 

24-HEURES-DU-MANS-2013-Toyota-a-chosit-les-pneus-soft-en-début-de-course-Photo-Patrick-Martinoli.

24-HEURES-DU-MANS-2013-Toyota-a-chosit-les-pneus-soft-en-début-de-course-Photo-Patrick-Martinoli.autonewsinfo

 

Lesquelles Audi avaient d’ailleurs fait un choix très conservateur durant les phases sèches : en utilisant les pneus durs, ils ont pu multiplier le nombre de relais (quatre mais avec beaucoup de safety cars) au détriment de la performance.

Toyota de son coté, pour les mêmes phases,avait sélectionné les softs ou tendres, prévus pour les basse température la nuit. Bénéficiant d’une fenêtre de température de fonctionnement assez large ils ont parfaitement convenu durant toute la soirée, permettant ainsi aux japonaises de rester au contact avec les allemandes.

Des pneumatiques, c’est rond et c’est noir, et ils semblent tous pareils. Mais derrière ces enveloppes il y a de véritables différences et la bonne utilisation du bon type au bon moment donne un avantage certain…

 

Texte et photos : Patrick MARTINOLI

 

24-HEURES-DU-MANS-2013-Des-triples-et-même-quadruples-relais-pur-Audi-doù-de-rapides-ravitaillements-Photo-Patrick-Martinoli.

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