La grande semaine des 24 Heures a démarré hier dimanche par le traditionnel « Pesage » qui s’est achevé ce lundi soir.
Et, avouons-le si la veille il faisait beau avec un chaud soleil, la température avoisinant les 25°, ce lundi matin au réveil, ils étaient nombreux à craindre le pire !
En effet, c’est un véritable déluge de… grêle qui s’abattait sur la Sarthe aux alentours de 8 Heures!
Fort heureusement, au fil des minutes, le ciel tout noir finissait par s’éclaircir pour laisser place à un magnifique soleil !!!
Qui l’eut cru une heure plus tôt !!!
Toujours est-t-il que lorsque la LOLA B11/40 à moteur Judd, la toute 1ére ce lundi matin se présentait à l’entrée du pesage, le ciel était redevenu tout bleu, illuminé par de chauds rayons de soleil…
Toute la journée les formalités se poursuivaient donc dans une ambiance estivale et ce soir à 19 Heure, une fois passées les deux Porsche 991 officielles, les dernières des 56 voitures convoquées, les commissaires fermaient le pesage et déclaraient que tous les concurrents étaient autorisés à participer aux essais.
Lesquels débuteront ce mercredi 19 juin, de 16 h 00 à 20 h 00 puis de 22 h 00 à minuit, pour se poursuivre jeudi 20 juin, de 19 h 00 à 21 h 00 puis de 22 h 00 à minuit.
Si Audi et Toyota sont les grands favoris, au Mans, la ville célèbre tous ses champions, du plus petit au plus grand.
Dès les faubourgs du Mans, il y a ces panneaux de signalisation provisoires indiquant les directions des parkings Bleu, Vert, Rouge…
Des aires de stationnements ancestraux dont la seule évocation suffit à réveiller des souvenirs de pique-niques enfouis au plus profond des mémoires.
Oui, la magie des 24 Heures du Mans opère bien au-delà des portes du circuit. Le virus de la course se répand jusque dans le centre-ville du Mans où il contamine ceux que l’on croyait immunisés : pharmacien, poissonnier, libraire…
Chacun y va de sa petite touche personnelle pour contribuer à créer cette atmosphère sans égal. Dans cette vitrine – unique au monde ! – des escarpins noirs laqués sont dévalés par des Flèches d’Argent miniatures…
Deux pas plus loin, les proportions sont inversées :
Les hauts talons de Miss 24 Heures, piétinent autour d’une voiture allemande. Chloé Le Deun, car c’est elle , n’est pas seule, d’autres sont venues entre filles pour approcher LA star « Patrick !!! » Dempsey où pour encourager Keiko (Ihara) et Natacha (Gachnang), les deux femmes en compétition cette année.
Tout ce petit monde a commencé sa semaine par le bain de foule distrayant, mais néanmoins obligatoire, des Vérifications Techniques et Administratives.
Ceux que l’on appelle habituellement les « hommes de l’ombre » sont sous le feu des caméras de la WebTV (visible sur lemans-tv.com) officielle quand ils poussent fièrement leurs machines entre les deux rangées de spectateurs qui relient les différents ateliers du Pesage.
« Sur les autres meetings, les vérifications se déroulent à huit-clos dans le paddock, explique un mécanicien.
Et, il enchaînait :
Ici c’est différent, les gens sont passionnés, ils veulent tout voir, tout savoir, tout comprendre. »
Même constat pour les 168 pilotes qui, professionnels ou amateurs, reçoivent le même traitement, celui réservé aux héros…
Qu’ils sont !
Car qui les enviera encore samedi soir, quand ils seront lancés à plus de 300 km/h dans des cockpits exigus, bruyants et obscurs, à fond dans les Hunaudiéres inquiétantes et ce alors que la nuit commencera tout doucement sur le coup des 22H 30, à envahir le circuit Sarthois?
Assurément, peu de curieux présents ces deux jours au pesage !
Durant ces deux jours de Pesage, tout s’est parfaitement déroulé, sans anicroche. Aucun gros souci ne fut relevé sur les voitures et tous les pilotes ont été jugés aptes.
Au Mans, ces dernières heures, la Place de la République, fut ainsi à la ligne droite des Hunaudières, ce que le Paradis est à l’Enfer :
Un havre de paix, où les 56 équipages viendront se ressourcer une dernière fois vendredi, après les essais de mercredi et de jeudi soir, à l’occasion de la Grande Parade des Pilotes.
Laquelle attire traditionnellement chaque année une foule immense tout au long du parcours long de 5 km à travers le centre et le cœur de la vieille ville du Mans
En attendant, la folle semaine se poursuit ce mardi avec l’inauguration de la la reconstitution historique du virage de Pontlieue, une épingle à cheveux légendaire empruntée de 1923 à 1928.
Plus que jamais, les 24 Heures du Mans cultivent la différence mais pas l’indifférence !
Et cette 90éme édition nous promet déjà une sacrée lutte entre les deux géants que sont Audi et Toyota pour le classement général.
Mais également dans les autres catégories, celle des LMP2 et des GT où ils sont nombreux à rêver de décrocher le graal !
Gilles GAIGNAULT
Photos : Gilles VITRY-autonewsinfo