RALLYE DU MAROC HISTORIQUE. LE SUCCÈS EST AU RENDEZ VOUS
Créé, il y a maintenant quatre ans, le Rallye du Maroc Historique, ne cesse au fil des ans, année après année de grandir et d’attirer de plus en plus de concurrents.
Né de l’imagination, des deux pères du célèbre et très réputé Tour de Corse Historique, Yves Loubet et José Andreani, ce Maroc Historique, se courre avec les bolides qui connurent la gloire et le succès dans les années 70 !
Les Berlinettes Alpine, Porsche 911, Opel, Ford Escort, BMW, Mercedes, SM et autres DS Citroen…
Et ce, sur le parcours et les pistes du Rallye du Maroc d’antan, lorsque l’épreuve comptait pour le Championnat du monde des Rallyes.
Autrement dit, il s’agit d’un véritable Rallye et non d’une ballade pour amateurs en mal de sensations fortes…
Cette année, l’épreuve s’élancera comme l’an dernier à nouveau depuis Agadir dimanche prochain, pour se conclure une semaine plus tard dans la cité Impériale de Marrakech, chaque année ville, où se situe l’arrivée.
Cette année, ils seront 82 à s’élancer d’Agadir.
Le plateau réunissant 82 voitures.
Parmi lesquelles, on dénombre notamment, 26 Porsche, 20 Ford, 8 Peugeot, 5 Citroën, 5 Opel, 4 Bmw, 3 Mercedes, 3 Vw, 2 Renault, 1 Nissan, 1 Datsun, 1 Mazda, et 1 Lancia.
Toute cette semaine, la plupart des concurrents ont profité des’ ponts’ et autres ‘aqueducs’ pour venir s’entraîner sur les pistes du sud Maroc et effectuer les reconnaissances des différentes spéciales.
Parmi eux, le second de l’édition 2012, l’Aixois Eric Chantriaux, deuxième en mai dernier au volant de sa Ford Escort.
Cette année, il a choisi de s’inscrire avec sa très puissante Porsche 914 avec laquelle il avait disputé à l’automne, le Tour de Corse Historique.
Navigué par l’un de ses fils, Audric, Eric nous a raconté à Marrakech, ce jeudi soir, sa semaine de recos :
» Les deux 1éres étant assez simples et déjà connues, on commence par la 3 ième spéciale, certainement une des plus belles , car tout est parfait :
-le revêtement
-le tracé technique
-et le paysage à la fois lunaire et majestueux ! «
» Ensuite , la 4 et la 5, sont nettement moins excitantes pour moi , mais indispensables pour satisfaire tous les goûts des participants. Ménager sa monture me semble être la priorité dans ces spéciales car l’objectif est d’arriver au bout…
Petite anecdote ahurissante :
« L’année dernière , à Ouarzazate, j’ai acheté un tapis à la maison artisanale des berbères. Mouloud, le vendeur m’a demandé un service quelque mois après. A Tafraout, je fais réparé le peu de pneus récupérables … et rencontre un berbère à qui je demande de me trouver un hôtel pour le rallye. Une fois trouvé, il m’offre un thé vers chez lui, et là je tombe sur Mouloud de Ouarzazate … chair de poule et embrassade et forte émotion ! «
Et, le père Chantriaux, enchaîne :
» La suite est tout aussi émouvante, plus sur le plan humain mais sur l’environnement car l’arrivée sur Merzouga est simplement magique et surréaliste, avec ces dunes majestueuses de couleur lumineuse au milieu de nulle part, avec une présence humaine dans des Ryads incroyables ! »
Eric, poursuit :
« Transporté dans ce dépaysement total, je ne réussi pas à retrouver le métronome nécessaire pour donner des notes exprimant ce que je vois, tant l’environnement prend le dessus. Du coup, je ferai ces spéciales complètement à vu, en suivant les « rubalises » du Grand Chef, quatre étoiles, Yves Loubet, l’homme qui découvre le parcours différent chaque printemps, aussi petit poucet qui a laissé sur le parcours des petits cailloux blancs pour éviter de nous perdre et de….. nous enliser. »
Eric Chantriaux, nous précisant :
» Pauvre Logan – la voiture de loc utilisé pour les recos – elle a souffert mais a résisté à ce traitement plutôt 4×4. Preuve s’il en est, sur des terrains tourmentés de sa robustesse »
Avant d’ajouter:
» Nous quittons le lendemain Merzouga, après une soirée et une nuit dans une Kasbah magique : la Kasbah Mohayut et nous montons vers Ifrane. Et là, encore un choc ! A la fois thermique et visuel, de 40° à 11° … et des dunes de sables aux forêts de Cèdres et sapins et aux champs vert. Nous retrouvons les tracés plus habituels, avec alternativement des parties à flan de collines sinueuses et rythmées et d’autres parties de plaines avec de grandes allonges pour gros cœurs …. »
Et Eric conclut :
» Merci encore à Yves pour ce tracé sans cesse chaque année agrémenté de nouveaux espaces magiques qui créent ce dépaysement que nous recherchons tous en plus de » l’esprit course »
Comme d’habitude, le garagiste de Venelles – localité au nord d’Aix en Provence ou sont installés les ateliers de son entreprise (Solution F) de préparation moteurs et de voitures de courses – est parti sans avoir pu essayer sur place sa nouvelle monture, sa Porsche 914 qu’il a choisi plutôt que son habituelle Ford Escort.
Un petit bolide qu’il connait bien pour l’utiliser lors des Tours de Corse Historique..
Et avec laquelle, il compte pourtant bien, faire ‘aussi bien’ qu’en mai 2012, où il avait fini second , seulement devancé et de 36″7, par la Porsche 911 de Bernard Munster-Johan Gitsel. Et ce aprés une semaine de spéciales et 2000 km de pistes !
Place désormais à l’édition 2013.
A partir de ce vendredi, toute la caravane va se regrouper à Agadir ou se dérouleront ce week-end les vérifications.
Le départ de la 1ére étape étant prévu lundi matin des l’aube…
Gilles GAIGNAULT
Photos : François HAASE et Alain ROSSIGNOL