AVEC LES ACTEURS PRINCIPAUX, RETOUR SUR LE 77ème BOL D’OR

Le Bol d’Or et les courses moto d’endurance conservent une aura populaire qui ne se traduit pas dans la notoriété médiatique, balayée par le Roi foot par exemple.

Vincent Philippe et Renaud Lavillenie

 

L’intention de Renaud LAVILLENIE, de s’aligner à l’épreuve a bien permis d’esquisser un coup de boost en faveur du 77ème Bol d’Or.

Pourtant, pilote remplaçant non qualifié et peu visible durant la course, on peut penser que le grand perchiste,  multiple Champion d’Europe, du Monde et Olympique, réel amateur de moto, a sans doute plus joué un coup perso, bien exploité pour son image, que recherché une promotion pour l’épreuve, qui en aurait eu pourtant bien besoin !

Mais revenons à ce qui passionne nos lecteurs à savoir, la course.

Pour KAWASAKI elle fut somptueuse. La domination s’est établie à tous les étages : les trois pilotes premiers de leurs qualifications, record du tour, record de distance et bien sûr victoire avec un grand V.

CHAPEAU. BRAVO !

 

Equipe Kawasaki SRC victorieuse

 

Dès les essais de qualification, nous avions noté que le Team KAWASAKI, était le seul à s’être vraiment organisé avec une planification minutieuse pour un choix de gommes intégrant dans les 20 minutes des pneus de qualif sur un tour.

Dans le même temps, chez BMW on bafouillait un peu et personne ne semblait avoir prévu un déroulement à priori avec une démarche structurée. On cherchait le chef d’orchestre.

Chez YAMAHA GMT et chez SUZUKI, tout le monde connait les managers. Si Christophe GUYOT donne plutôt dans la démarche participative (concertation avec partenaire pilote et chef mécanicien), Dominique MELIAND, surnommé ‘le chef’, aurait bien tendance à décider seul de la stratégie de course, mais on l’a constaté pour le choix des pneumatiques il semblait bien que tout n’était pas clair et à force de rechercher des compromis techniques entre châssis et gommes, on se fourvoyait sans doute un peu, au point de passer en course, des pneus pas forcément validés pour les conditions spécifiques.

Pour la course, disputée avec des conditions de piste particulièrement délicates, (bruine, puis pluie pas franche) on vit bien comment BMW sombra après un châssis fendu, ou comment SUZUKI put revenir dans la course après avoir frisé l’élimination directe, quand Vincent PHILIPPE chutait et que les images diffusées en direct, le montraient immobile faisant douter du pire…

 

Vincent Philippe rentre la Suzuki SERT N1 au stand après sa chute

 

A froid, nous avons voulu savoir comment les choses s’étaient passées. Lundi soir nous avons appelé Vincent qui venait de rentrer chez lui. Nous lui laissons raconter cet épisode.
«Quand il commençait à pleuvoir, moi j’espérais franchement une averse, elle n’est jamais venue. C’étaient les conditions les pires pour moi, parce que c’étaient exactement les mêmes conditions dans lesquelles j’avais chuté l’année dernière. Evidemment j’y pensais énormément. D’ ailleurs, pour en avoir discuté avec Anthony (DELHALLE), il pensait au moment de sa chute exactement la même chose, c’est-à-dire surtout ne pas prendre de risque et ne pas chuter. On était très tendu au guidon de la moto. J’avais accepté de perdre du temps en me disant que j’allais revenir quand les conditions allaient être meilleures. Après par contre, après la chute d’Anthony, tu as envie de revenir dans la course rapidement. Voilà, maintenant je pars avec une monte de pneus qui n’est pas bien, que je ne connaissais absolument pas …»

 

Vincent Philippe explique la tenue des pneus

 

Cette monte, tu ne la ne connaissais pas ?

« Je ne la connaissais absolument pas parce qu’on pas utilisé ces pneus là que ce soit en essai ou en course… bon écoute voilà ça allait pas mal, je m’étais bien libéré et j’étais à peine trop vite par rapport à mon état de conscience du moment, j’ai le regard très loin dans la ligne droite et j’ai effleuré cette ligne .. et voilà. Pourquoi je ne maîtrise pas ça, je connais pourtant par cœur. Pourquoi ç a m’arrive là, j’étais concentré pourtant, je ne pense pas à la chute d’Anthony. Je n’arrive pas à expliquer pourquoi avant j’arrivais à maîtriser toutes ces petites choses…
Après la chute où j’ai pris un gros choc, je n’étais vraiment pas très bien. Je ne pouvais plus du tout bouger, j’avais l’impression d’avoir le pied cassé, le genou je ne savais pas trop. J’avais pris un gros choc contre le mur et j’étais incapable ni de me lever ni de bouger. En fait, la tête n’avait rien et c’était un gros point positif pour après, car il y avait encore un gros boulot à faire ensuite, franchement très rapidement d’un coup je me suis senti capable de me relever.
Le médecin veut faire les choses bien et me mettre en sécurité. Dès qu’il a tourné le dos je me suis relevé pour aller reprendre la moto en lui disant c’est bon, merci. »

Comment ça s’est passé après, tu n’étais quand même pas frais ?

« Je comptais fortement remonter sur la moto, mais je doute encore énormément jusqu’à ce que je fasse mon premier relais. Je pouvais à peine me lever et à peine marcher. J’étais là vraiment dans le doute de savoir si on allait devoir abandonner ou pas. Après le passage chez notre kiné-ostéopathe tout n’était pas encore en place, mais au fil de mon relais, les choses vont mieux et le fait de penser qu’à rouler le mieux possible sans penser à mon corps, le bassin s’est débloqué.
Au bout de deux relais, je pouvais marcher à peu près normalement, j’avais bien sûr des douleurs mais je n’ai qu’une envie, c’est de rouler. Ma motivation est forte pour le titre en mondial et pour rattraper mes bêtises. Contrairement à Julien (DA COSTA) je ne roule pas pour le fun, mais pour me battre pour le championnat. »

Alors on connait la suite des gros points marqués au championnat du monde qui ne reprendra ses droits qu’en juillet à SUZUKA.

 

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Christophe GUYOT, désappointé mais déterminé

 

Dans cette perspective, le team YAMAHA GMT 94 veut retenir le côté positif d’une belle course, comme nous le confirmait Christophe GUYOT en ces termes :

« Nous n’avons connu que ce souci de capteur d’arbre à cames, une pièce d’origine identique depuis 2009. Tu penses bien que nous allons rechercher l’origine de cette défaillance. En tout cas on se projette pour les 24 heures du Mans que nous voudrions gagner, car nous n’avons connu ce seul problème, pour le reste nous avons démontré, je crois, que nous étions tout aussi performants sur la piste que dans les stands. Pour les autres courses (Allemagne et Japon) on va gérer et l’on va tenter de se battre pour le championnat. »

 

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LA YAMAHA du Yart très régulière

LA YAMAHA du YART a fort bien roulé et comme l’ont confirmé les pilotes à l’arrivée, ils ont du terminer presque leurs réglages en course. Sans être super rapides ils se sont montrés toujours constants dans les stands, ils n’ont pas commis d’erreur et ça a payé.On devra compter avec eux au championnat.

A notre demande d’analyse à froid, Dominique MELIAND résume en premier lieu son état d’esprit après cette course échevelée de sa SUZUKI N° 1 :

« Au niveau moto, comme au niveau pilotes tout était OK. On partait pour gagner. Ma frustration est grande avec cette troisième place, certes inespérée après nos déboires. Je suis reconnaissant et admiratif de l’exploit humain réalisé par les pilotes, mais déçu du résultat car je cours pour gagner. Je préfère une victoire sans histoire, qu’une histoire fabuleuse et exceptionnelle sans victoire. »

 

Passage de relais Da Costa et Philippe

 

La question du choix des pneus a été un ratage ?

«Disons que nous avons commis une petite erreur et que Vincent aussi, en allant mordre la ligne blanche. Mais c’est toujours comme cela en endurance. Nous aurions absolument du garder le contact avec la KAWA. Du moment où on est sur la réserve, on ne peut plus ramarrer. C’est toujours la même chose en endurance, il y a beaucoup de si… mais nous devions rester accrochés à la N° 11 et au cours de la nuit les petits jeunes de la KAWA auraient sans doute commis une petite erreur… »

Ce ne fut pas le cas, et KAWASAKI, on le sait, qui ne court que les deux épreuves françaises de 24 heures  les domine, année après année semble-t-il. Après ce nouveau succès, Christian BOURGEOIS responsable compétition KAWASAKI France a accepté, lui aussi, de répondre à nos questions.

Après les précédentes victoires de KAWASAKI dans les courses de 24 heures cette nouvelle victoire était attendue ?

« On prévoit toujours un programme pour gagner, mais pour nous demeuraient des incertitudes, à savoir : la jeunesse de deux de nos pilotes et leur inexpérience. Notre machine en est à sa troisième année d’exploitation sans le moindre problème  et la victoire demeure une probabilité dépendant du niveau des autres concurrents. Or les autres se sont battus eux-mêmes, ce qui nous a permis de ne jamais être à 100% ou presque. Gregory (LEBLANC) a bien réalisé un relais appuyé  quand nous avons perdu 4 minutes avec notre histoire de selle. Pour le reste nous avons ajusté notre course sur la YAMAHA avec une marge de sécurité. »

Vous sembliez disposer d’une très bonne monte pneumatique ?

« Oui, effectivement mais contrairement à notre mode de travail c’est bien le seul paramètre que nous ne pouvons pas valider avant d’arriver sur la course. Nous faisons ce travail dans la semaine de la course. Chez Pirelli ils connaissent les circuits et ont des tas de références, mais pour notre équipe nous aimerions bien avoir plus de certitudes sur cette question avant la course. Par exemple nous avons roulé le mercredi avec 28 degrés de température, pour rien. »

Comment avez-vous géré vos deux purs-sang (BAZ et GUARNONI ?

« Les pilotes ont été très bien briefés ils ont pris toute leur part de boulot et on leur tire le chapeau. »

Et l’avenir ?

« Pour les 24 heures du Mans on va voir si on peut les avoir. Pour la moto, la machine utilisée par Gregory LEBLANC en championnat de France Superbike, équipée en 17 pouces comme celle d’endurance, nous permet de se projeter en termes de développement. »

 

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Gregory LEBLANC l’homme de base de la KAWASAKI

 

Pour être complets, nous ne pouvions pas manquer l’occasion de solliciter l’analyse de Gilles STAFLER le grand artisan de cette superbe victoire. Malgré le camion du Bol à décharger, le rangement à faire et le rechargement pour la course de Superbike à NOGARO, Gilles nous répond en ces termes :

« Je suis relativement fier du travail accompli par les jeunes. Je sais que l’on m’attendait au tournant en disant que sans DA COSTA les choses seraient plus compliquées. Le risque je l’ai assumé, certes il reste du travail, certains automatismes à peaufiner et des détails qui ne me conviennent pas tout à fait. Toute l’équipe a fait du bon boulot. Pour les pilotes nous avions fait le bon choix. Au briefing j’ai dit , vous savez ce qui se dit de vous. C’est à vous de ternir votre rang  et de faire le boulot. Ils ont compris ce sont des gars sérieux. Je voudrais maintenant fidéliser cet équipage. Pour Jérémy, avec MORILLAS c’est assez facile alors que pour Loris  ce fut compliqué de l’avoir, mais avec le résultat et le retour que les observateurs sur la course pourront faire à l’usine, j’espère que l’on sera fixé rapidement et de façon positive. »

 

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Gilles STAFLER tient la baraque

 

Pas de souci en course à part cette selle, que s’est-il passé ?

« La position de Loris qui s’assoit un peu en dehors de la selle, le bras de levier qui en a résulté avec les vibrations a desserré par deux fois les vis de fixation. »

Si la SUZUKI avait été à son niveau habituel comment les choses auraient pu tourner ?

« Gregory, Loris et Jérémy, sont des bêtes de course. Avant chaque relais je leur indiquais la stratégie. Je pouvais vraiment m’appuyer sur eux et nous étions prêts à changer de tactique selon les événements. Nous avons juste un  forcé la cadence pour se donner un peu d’air par rapport à la YAMAHA à un moment. »

Vous aviez l’air vraiment maîtriser la situation et être en mesure de tout contrôler : stands, pneus, pilotes, autres concurrents…

«  Je ne sais pas, mais  c’est vrai qu’à la base je suis un mécanicien et je suis passé de l’autre côté d’abord parce que je ne peux plus me mettre à genoux, mais plus sérieusement parce que maintenant ça me plait.

Mon objectif est de battre Dominique MELIAND. J’ai regardé bon nombre de cassettes avec lui dessus en action. J’essaie d’arriver à son niveau. Bien entendu, si je peux gagner c’est encore mieux. En tout cas, je suis satisfait du travail accompli par toute une équipe et c’est le cas aujourd’hui. »

 

Dominique Méliand et Gilles Stafler

 

Le SERT est  toujours vaillant et malgré la galère vécue douloureusement par toute une équipe soudée comme un seul homme, la N° 1 a assuré son statut de champion du monde, titre auquel  elle prétend encore fortement cette saison.

Anthony DELHALLE, le manceau, assez éprouvé physiquement pas sa chute va dès cette semaine se faire retirer la plaque à la clavicule (chute de la saison dernière) et reprendre activement une préparation physique pour solder toutes les séquelles de ces gamelles.

 

Victoire equipe Junior Team LMS en Superstock

 

Nous resterons du côté de Mans pour parler de la brillante course de la SUZUKI N° 72 du Junior Team Lycée Le Mans Sud. Terminer à la cinquième place du classement général, gagner la catégorie Superstock après une folle bataille d’abord contre la SUZUKI N°3 AM MOTO et la BMW N° 13 PENZ 13,apporte beaucoup de satisfaction.

Cela met fin à une longue disette qui s’était installée, souvent à cause d’une malchance insigne (chaîne de distribution et éclatement du pneu avant), depuis les 4 dernières épreuves d’endurance courues.

Le professeur – manager qui remontait le camion de Magny-Cours vers Le Mans, revient sur cette victoire qui fait plaisir à toute la jeune équipe.

« La bagarre entre la N° 3, la N° 13 et nous n’a pas arrêté au gré des changements de pilotes et des ravitaillement. Ensuite la 3 est tombée. On s’est retrouvé à batailler avec la BMW pour la cinquième place au général et la victoire en Stock. La BMW a écopé d’un stop and go pour dépassement sous safety car, ça nous a donné forcément un petit coup de main (une trentaine de secondes). J’avais observé qu’ils faisaient un peu moins de tours que nous entre deux ravitaillements, je savais qu’au fur et à mesure des heures et des relais, forcément, on se retrouverait à avoir un relais d’avance sur eux. Cela nous a mis un peu en sécurité, mais il faut bien savoir que les pilotes –Baptiste GUITTET, Etienne MASSON et Nans CHEVAUX- ont super bien roulé. J’ai fait doubler les relais à Baptiste et Etienne quand Nans a eu un petit coup de mou. »

 

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Les jeunes du LMS efficaces au stand

 

Cette victoire fait du bien ?

« Oui, c’est sûr notre place c’est d’être devant en Stock et nous avons mal vécu les 4 derniers abandons consécutifs des saisons précédentes. En plus on est 5 au général, non je suis content, content pour les pilotes, content pour les mécanos qui n’avaient jamais vécu une course de 24 heures. La première qu’ils font, ils gagnent ! Oui, ils ont fait du bon boulot. Et puis cette victoire rend encore plus crédible la structure. Toute notre équipe est renouvelée tous les ans avec les jeunes qui intègrent la formation au Lycée Le Mans Sud et, tu as pu constater qu’ils se sont montrés efficaces. »

 

Suzuki N72 junior Team LMS victorieuse en Superstock

 

Cette 77ème édition du Bol d’Or avait sans doute été placée sous le signe des chutes nous en avons dénombré pas moins de 14, entre le départ et minuit.

Souvent la forte détermination des équipes et la volonté des pilotes à conjurer un sort malin, ont donné lieu à des opérations de reconstruction des motos de haut vol et à des retours en piste de pilotes galvanisés par cette adversité.

Bien évidemment, nous ne pouvons pas relater tous ces exploits aussi méritoires les uns que les autres. Nous tenons pourtant à en souligner trois tout à à fait exemplaires.

 

National Motos N55 P8

 

La NATIONAL MOTOS N°55 superbement préparée et managée, réussit elle aussi une marche exemplaire entravée par une malencontreuse chute, tout comme la KAWASAKI N°33 de LOUIT Moto.

 

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La LOUIT MOTO

 

Le Team YAMAHA VILTALIS EXPERIENCE s’est montrée à la hauteur de la confiance que leur fait MICHELIN et, avec  une équipe de stand constituée de jeunes en insertion les managers associés Christian SARRON et Yannick LUCOT peuvent être satisfaits de leur remarquable 14ème place.

 

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Une belle progression pour une équipe attachante

 

Pour conclure, nous déplorerons une fois encore un championnat trop étriqué (4 courses), qui font monter les enjeux de manière excessive surtout pour les courses de 24 heures. On a bien vu 5 heures avant la fin de la course, combien les Teams permanents s’appliquaient à préserver une place et les points allant avec, dans la perspective de ne pas se trouver quasiment out de la course au titre.

Ce qui serait pas loin d’être le cas pour la HONDA TT LEGENDS et la BMW.

 

Honda TT Legends N77

 

Pour cette dernière on peut parler de gâchis tant les moyens importants qui ont été mis par l’usine et Michelin paraissent hypothéqués par un manque évident de structuration et de commandement.

 

Alain MONNOT
Photos : Alain MONNOT, Michel PICARD et MICHELIN

 

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La BMW, un potentiel mal exploité

 

Rappel des résultats:

51 motos au départ, 9 motos ont abandonné, 2 n’ont pas été classées faute d’avoir réalisé les 75% du nombre de tours des premiers.

Voici le classement des 10 premières motos toutes catégories confondues (Open, EWC ou Superstock)

1 – EWC- SRC KAWASAKI: LEBLANC Greg; BAZ Loris; GUARNONI Jérémy -KAWASAKI N°11 – 808 tours
2- EWC- MONSTER ENERGY YAMAHA – YART: JERMAN Igor; PARKES Broc; MORAIS Sherid -YAMAHA N°7 à 9 tours
3- EWC- SUZUKI ENDURANCE RACING TEAM: PHILIPPE Vincent; DELHALLE Anthony; DA COSTA Julien -SUZUKI N° 1 à 11 tours
4- EWC- YAMAHA France – GMT 94 – MICHELIN :CHECA David; FORAY Kenny; LAGRIVE Matthieu- YAMAHA N° 94 à 15 tours
5- Superstock JUNIOR TEAM LMS SUZUKI: GUITTET Baptiste; MASSON Etienne; CHEVAUX Nans- SUZUKI N°72 à 20 tours
6 -Superstock PENZ13.COM FRANKS AUTOWELT: VALLCANERAS R; PRIDMORE J; MERCER Steve BMW N°13 à 20 tours
7 -EWC- TEAM R2CL: GIABBANI Gwen; DIETRICH Guillaume; BUISSON Dylan- SUZUKI N°2 à 23 tours
8 – EWC- NATIONAL MOTOS JUNOD: Gregory RUTTER; Michael FOUR; Olivier HONDA N°55 à 24 tours
9 -Superstock TEAM MOTORS EVENTS APRIL MOTO: FASTRE Grégory; LUCAS Claude; SAVARY Michael-SUZUKI N° 50 à 25 tours
10-Superstock STARTEAM PAM-RACING: PRULHIERE Sébastien; MAURIN Axel; LONGEARET. K- SUZUKI N°67 à 26 tours

 

Evacuation sanitaire

 

Moto