BOL D’OR:KAWASAKI EN POLE TALONNEE PAR SUZUKI, YAMAHA ET BMW. UNE COURSE GRANDIOSE ANNONCEE.

On se presse au départ

 

Dans le cadre du 77ème Bol d’or, la Grande confrontation des protagonistes du championnat du monde d’endurance a débuté jeudi avec les premiers essais qualificatifs et s’est poursuivie ce vendredi en fin da matinée sur le circuit de Magny-Cours.
Un petit vent coulis empêchait la température de monter malgré un soleil encourageant et les 51 équipages se bousculaient pour ne pas rater la moindre minute d’essais, dont on rappelle que chacune des sessions était réduite à 20 minutes, contre 30 les courses précédentes.
Comme pour toutes les courses de 24 heures on pouvait entendre le même refrain dans chacun des stands des top teams:  » la course c’est demain et l’important c’est de bien vérifier que la moto est bien adaptée pour tous 3 pilotes. »
N’empêche que l’on se rendait bien compte que les choses se déroulaient de toute autre manière chez KAWASAKI, SUZUKI et BMW et YAMAHA (ordre du classement de jeudi soir).

 

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On guette la pôle chez KAWASAKI

Tous les regards étaient vissés sur les écrans de contrôle et les pneumatiques de qualification étaient gardés bien au chaud pour être montés au moment opportun d’un trafic clair, afin de ravir une pôle toujours bienvenue médiatiquement.
Sans avoir le regard d’ubiquité nous avons tenu à suivre simultanément ces quatre écuries afin de déceler toute information éclairante quant à la course elle même.
A ce petit jeu, incontestablement, la palme de la sérénité dans la performance revient comme la pôle à la KAWASAKI N°11 qui aligne une moyenne de 1’39″610 pour Greg LEBLANC, Loris BAZ et Jérémy GUARNONI. Sur un tableau accroché dans le stand le technicien PIRELLI a inscrit la procédure de changement de gommes selon les pilotes , les roues sont prêtes, les mécaniciens en poste et le film se déroule sans aucune précipitation.

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Tout est en place pour la KAWASAKI N°11

A la fin de la séance, aucun triomphalisme dans le stand mais seulement la satisfaction du travail bien fait qui fait dire à Christian BOURGEOIS directeur de la compétition de KAWASAKI France:

 » Ce temps réalisé prouve que l’on a bien travaillé et que tout fonctionne bien. On a eu des tours clairs et l’on a pu aller vite. Nos pilotes sont rapides, la course est longue, mais tu conviendras qu’il vaut mieux avoir à driver des purs-sang que des bourricots. »
Pour la SUZUKI N°1, on vit un samedi matin à la grimace. Le chef est tendu quand Vincent PHILIPPE, un peu nerveux revient au stand après avoir perdu l’avant. Quand la même aventure arrive à Anthony DELHALLE , le doute s’installe sans aucun doute. Julien DA COSTA, le plus rapide la veille, se rabat sur des réglages type »course » .On ne veut certes pas tenter le diable, mais ça n’est pas dans les habitudes du SERT de lâcher prise, même lors des essais.

On recherche un compromis châssis-pneumatiques

Le compromis permettant un accord entre châssis et pneumatiques sera sans doute retrouvé d’ici au départ de la course, mais Dominique MELIAND a séché la conférence de Presse regroupant les trois meilleures équipes à l’issue des essais. Est- ce un signe de fébrilité? Peut-être, mais au SERT on revient souvent du diable vauvert même dans des situations délicates et les mécaniciens savent sans aucun doute ce qu’il convient exactement de faire pour la course.

Même si jeudi soir Matthieu LAGRIVE s’était montré un peu en retrait part rapport à ses coéquipiers: David CHECA et Kenny FORAY sur la YAMAHA du GMT 94, aujourd’hui les choses sont rentrées dans l’ordre et chacun a exécuté sa partition sans faute, avec des pneumatiques adéquats pour la plus grande satisfaction du manager Christophe GUYOT qui vise lui aussi, on le sait, une victoire.

Chez BMW même si la moto est incontestablement rapide, il semble bien, que l’on en soit encore à devoir gérer une vraie coordination technique digne de ce nom. nous avons assisté en direct à des valses hésitations à propos des changements de pneumatiques. Visiblement entre le staff technique et le technicien MICHELIN, les choses ne sont pas accordées. Comme les séances de qualification ne durent que 20 minutes, on a vite épuisé le quota horaire sans pouvoir se mêler à la lutte finale.

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Il semble que l’on tatonne chez BMW

Pour être tout à fait honnête, il convient de préciser les écarts entre ces quatre équipes sont cependant assez minimes, mais on sait bien que l’orgueil d’avoir fait une perf est toujours présent pour les pilotes et psychologiquement si un doute nait lors de ces essais, on a toujours le risque d’être plus friable si la concurrence en course se montre très incise.

On a regretté la chute mercredi en essais libres de la HONDA TT Legends N°77 ce qui a peu être un peu refroidi les ardeurs de l’équipage britannique en retrait en qualification au point de ne pointer qu’en neuvième position.

La chute de la N° 77 en essais libres

Pour les 51 équipages de ce Bol d’or, les enjeux des uns et des autres sont différents. Pour certains il s’agit vraiment de s’adapter à la moto, pour d’autres il faut s’entrainer aux changements de roues, pour d’autres encore, on voudra vérifier la pertinence de certains réglages.

C’est un peu le cas de la SUZUKI Superstock N°50, du Motor Events comme nous le confirmait Hervé MOINEAU qui se montrait très confiant en son équipage Grégory FASTRE, Claude LUCAS et Michael SAVARY quatrième dans sa catégorie.

De bons réglages pour la N°50

La SUZUKI N° 72 du Junior team Le Mans Sud domine les Superstock et termine cinquième au classement toutes catégories avec Baptiste GUITTET, Etienne MASSON et Nans CHEVAUX en 1’42″144.
En conférence de Presse les trois premiers équipages, n’ont pas voulu dévoiler quoique ce soit de leurs intentions. On s’en doutait. Par contre DA COSTA refusa de comparer sa SUZUKI à la KAWASAKI qu’il pilotait vers les victoires la saison passée en se retranchant derrière une évidence: « j’ai une mémoire de poisson rouge ».

Les trois premières équipes en qualif

On se chambra à propos de la jeunesse de l’équipage de la KAWASAKI (moyenne d’âge 23 ans), alors que les PHILIPPE (35), DELHALLE(31) DA COSTA (31) CHECA(32) et LAGRIVE (33) ont tous dépassé les trente ans.
Grégory LEBLANC prenait avec le sourire et philosophie ses nouvelles responsabilités d’homme de base du team SRC KAWASAKI en précisant: « On est des professionnels le but est le même: gagner cette course. »

Loris BAZ qui roulait en Superbike en Espagne la semaine dernière nous assurait: « prendre chaque course l’une après l’autre et avoir connu un petit temps d’adaptation à la moto d’endurance quant à la position notamment. »

Jérémy GUARNONI déclarait quant à lui:  » l’endurance me plait bien, ça m’apporte beaucoup d’expérience. Je suis très motivé pour ce Bol d’or. Je suis un peu déçu de ne pas avoir pu rouler sous le 1’40 », mais je n’étais pas habitué à la gestion de pneus de qualif. »

Gilles STAFLER et Christophe GUYOT

Gilles STAFLER et Christophe GUYOT respectivement pour KAWA et YAM sont satisfaits de ces essais et ne pensent qu’à une chose se reposer en vue de ces 24 heures de course à vernir. En effet, on vient de concrétiser une phase intense de travail. Tout semble en place pour un Bol royal.

L’impact médiatique de ce 77ème Bol d’or va bénéficier de la présence comme pilote remplaçant de Renaud LAVILLENIE qui a réalisé sur la SUZUKI N° 63 de AZ Motos, un temps de 2’00″569 entrant dans la fourchette des 115% de la moyenne des trois meilleurs temps des trois premiers.
Samedi donc départ de la course à 15 heures. La météo annoncée est correcte mais fraîche. La course sera sans aucun doute somptueuse. Alors on vous attend !

Au-delà de l’intérêt sportif et médiatique, le Bol d’Or est un événement où règne une ambiance folle!
Les nombreux motards qui arrivent vont vivre un week-end de passion souvent débordante. Les nombreuses animations réparties sur l’ensemble du site occupent le public 24 h non-stop (show Stunt, le village, espace tuning, bars, restauration, fête foraine…). Des efforts ont été faits pour le confort avec camping gratuit, 100 000 places assises en tribunes, sanitaires répartis sur l’ensemble du site, parking gardés, consignes, etc.
L’accent est également mis sur la sécurité. L’esprit de fête, sera encore accentué par le traditionnel concert du samedi soir.

LAGRIVE en action

Alain MONNOT

Photos: Alain MONNOT et Michel PICARD

Les 10 premiers des qualifications
1- N°11 SRC KAWASAKI: LEBLANC Greg; BAZ Loris; GUARNONI Jérémy: KAWASAKI ZX EWC 1:39.200- 1:39.436- 1:40.194- Moyenne:1:39.610
2 -N° 1 SUZUKI : PHILIPPE Vincent; DELHALLE Anthony; DA COSTA Julien: SUZUKI GSXR 1 EWC1:39.827- 1:40.381- 1:39.792- Moyenne 1:40.000
3- N° 94 YAMAHA France: CHECA David; FORAY Kenny; LAGRIVE Matthieu: YAMAHA R1 EWC: 1:40.273- 1:40.747- 1:40.449- Moyenne 1:40.489
4- N°99 BMW Motorrad: MUGGERIDGE Karl; GIMBERT Sébastien; BARRIER Sylvain: BMW S1000RR EWC:1:41.717- 1:40.283- 1:40.070- Moyenne 1:40.690
5- N°72 JUNIOR TEAM LMS: GUITTET Baptiste; MASSON Etienne; CHEVAUX Nans: SUZUKI GSXR 1 Superstock: 1:42.328- 1:41.855- 1:42.249- Moyenne 1:42.144
6- N°55 NATIONAL MOTOS: JUNOD Gregory; METRO Thomas; FOUR Olivier: HONDA CBR R EWC: 1:41.907- 1:43.189- 1:41.984- Moyenne 1:42.360
7- N°33 TEAM LOUIT MOTO: MARINO Florian SAVADORI Lor; JONCHIERE Emeri: KAWASAKI ZX1… Superstock: 1:42.774- 1:41.813- 1:42.626- Moyenne 1:42.404
8- N°3 AM MOTO RAC: LOISEAU Anthony LOISEAU Anthony; MAITRE Romain: SUZUKI GSXR 1 Superstock: 1:43.146- 1:42.209- 1:42.609- Moyenne 1:42.654
9 -N°7 MONSTER ENNERGY:JERMAN Igor; PARKES Broc; JERMAN Marko: YAMAHA R1 EWC: 1:43.338- 1:41.073- 1:43.816- Moyenne 1:42.742
10- N°2 TEAM R2CL: BUISSON Dylan, DIETRICH Guillaume; GIABBANI Gwen: SUZUKI GSXR 1 EWC: 1:43.329- 1:42.436- 1:42.624- Moyen

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