CONTINENTAL TIRE SPORTS CAR CHALLENGE DE DAYTONA : CHRISTOPHE CONTRE RACONTE SA COURSE.

CHRISTOPHE CONTRE bannire OBJECTIF 24

DAYTONA BEACH 24H GRAND-AM – CONTINENTAL TIRES SPORTS CAR CHALLENGE

 

Christophe Contre est un véritable amateur, passionné fou de compétition automobile. Il dirige la piste de karting d’Angouléme. Mais, depuis plusieurs années maintenant, il dispute chaque année, bon an , mal an entre une et deux belles épreuves d’endurance. S’alignant alternativement aux 24 Heures de Dubai, à celle de Spa et même cette année aux 24 Heures de Daytona

Son but, son rêve, son seul objectif, étant au bout du compte de se retrouver un jour, le plus vite sera le mieux, au départ de l’épreuve-Reine, les 24 Heures du Mans !

D’où l’appelation de son engagement Objectif 24.

Mais revenons à sa course de 2013, Daytona.

Sous un soleil toujours radieux, au sens propre comme au figuré, l’hiver aura été chaud pour le pilote Charentais. Tout juste de retour des 24h de Dubaï, Christophe Contre enchaîne avec le Continental Tire Sports Car Challenge, qui se déroule en préambule des 24 Heures de Daytona.

Au volant d’une BMW 128i du Mitchum Motorsports aux côtés de Izzy Sanchez, l’Angoumoisin a connu un week-end d’essais entrecoupé par de lourds problèmes moteur, qui dut être changé par deux fois. Le seul Français en piste se retrouve donc relégué en fond de grille pour appréhender la piste en condition de course, avec comme pression supplémentaire celle du départ à assurer.

Bien épaulé par Continental France et encadré dans son relationnel par la structure de management « 1789 Creative Marketing » d’ Emmanuel Luppé et « P1 Group » d’Eric Burch, Christophe a pu montrer par cette participation sa capacité d’assimilation et de travail dans un nouvel environnement.

 

CHRISTOPHE CONTRE DAYTONA 2013

 

Il explique :

« Après l’angoisse de la grille de départ sous les yeux et caméras de M6 Turbo et Motors TV, la course s’est déroulée comme dans un rêve ou presque, l’apprentissage fut finalement rapide. Mes temps au tour furent aussi bons que ceux de mon équipier, j’ai bien su gérer le trafic tout comme les drapeaux et la signalétique propre au circuit. »

La course finit sur une honorable 24ème place dans la catégorie ST. Sans une petite faute de Izzy Sanchez, le duo Franco-Américain de la BMW 62, intégrait le Top 15 de classe et le Top 30 « Overall » comme disent les Yankees.

En sachant que la série Continental Challenge alignait près de 80 véhicules avec au volant des noms connus, comme notamment Bill Auberlen, Paul Dalla Lana, Darren Turner, Stefan Mücke ou encore John Edwards, c’est dire que Contre n’a pas démérité !

 

CHRISTOPH CONTRE 24 H DAYTONA 2013

 

Quel sens donner à cette participation dans le cadre de ton « Objectif 24 »?

« Sincèrement, je tiens à aller au bout des choses et après un podium à Barcelone 24h un autre podium à Dubaï 24h et Le Mans Karting 24h, j’aimerais passer à la vitesse supérieure. Les 24h de Daytona est, disons, le premier gros challenge à réaliser, c’est du lourd et là pas question d’improviser du tout… Pour bien faire, il faut montrer patte blanche aux organisateurs et teams, puis assimiler l’ovale et ses subtilités… Comme je ne me considère pas comme un grand champion, j’ai voulu aborder les choses tranquillement et par le bon bout, en roulant d’abord en Continental Tires Challenge. »

 

Quel est ton sentiment sur cette expérience Floridienne ?

« Je suis extrêmement heureux. Je suis soulagé quant à mon niveau de pilotage. J’ai beaucoup travaillé ma condition physique en faisant du cardio et de la musculation. Depuis les 24 Heures de Barcelone, j’estime avoir franchi un cap. Cela s’est confirmé avec une 5ème place en VdeV à Magny-Cours puis de très bons chronos aux 24 Heures de Dubaï. Je voulais vérifier mon niveau à Daytona et j’ai ma réponse, avec des chronos similaires à ceux de Johnny Kanavas, pilote régulier de l’équipe. »

 

Le début de week-end n’a pourtant pas été de tout repos ?

« L’équipe a procédé à deux changements de moteur et j’ai pu boucler seulement six tours en essais. L’équipe m’a chargé de prendre le départ, ce qui était une grosse responsabilité. Je connaissais à peine la voiture, la piste, et il a fallu gérer le trafic avec près de 80 autos en piste. Pour moi, rouler sur un ovale était tout nouveau. Le banking est quelque chose d’impressionnant. C’était un gros challenge aussi bien mental que physique. De plus, il fallait comprendre les règles américaines. C’était un moment de tension extrême. »

 

Ton relais s’est passé sans encombre ?

« J’ai roulé durant 1h05 en étant constant et rapide. Le départ s’est passé sous tension car je suis parti de la dernière ligne suite aux problèmes rencontrés durant les essais. Je tenais à ne pas commettre la moindre erreur. Pour être totalement franc, c’est l’équipe qui a insisté pour que prenne le premier relais de départ. C’est en course que j’ai réellement pris l’auto en mains. Le trafic a été un élément important et j’étais en relation constante avec l’équipe et mon spotter. Il y a toujours quelqu’un qui te parle à la radio, ce qui n’est pas naturel pour nous européens. De plus, il fallait comprendre les expressions. Il y a ensuite eu la sortie de piste d’un adversaire avec la procédure du « lap back » comme en NASCAR. C’est assez complexe car il faut se placer dans la bonne file. Le restart a aussi été un grand moment avec une grosse foire d’empoigne. Le Turn 1 était très chaud et quelqu’un m’a touché, m’envoyant en tête-à-queue. Je me suis laissé glisser à l’extérieur afin de pouvoir repartir. J’étais alors en colère après moi. En fin de relais, j’ai pu me lâcher et me faire plaisir. L’équipe me passait le message : « Good job Christophe ! Fastest lap of the team ». Il restait à gérer le changement de pilote où il fallait sortir de l’ovale à pleine vitesse et trouver la bonne allure pour entrer dans la voie des stands. C’est une procédure particulière et tout s’est bien passé. Izzy a pris le volant aux portes du Top Ten mais il a écopé de deux pénalités successives. Je pense que nous pouvions terminer dans les dix premiers. »

 

Tu tires donc un bilan positif ?

« Il y a eu beaucoup de satisfaction pour cette première. Il y a en premier lieu la satisfaction humaine avec une bonne intégration au sein de l’équipe. Comme je n’ai pas eu trop de roulage, Mitchum Motorsports m’a proposé de rouler à Austin. Cela me permet de poursuivre l’aventure américaine. J’ai pu bénéficier des conseils d’Emmanuel Luppé ainsi que du staff de Continental France, présent sur place à Daytona. Continental France adhère à mon projet « Highway to Daytona » qui verra ma participation aux 24 Heures en janvier 2014. Après Austin, il est déjà prévu que j’aille rouler à Watkins-Glen et Indianapolis. Tout est fait dans la perspective de 2014 avec pourquoi pas un programme complet à la clé. J’ai toujours été amoureux des courses à l’américaine et de ce pays. J’espère que Continental et BMW France vont m’appuyer pour cela. Je veux aller au bout de mon rêve. Que BMW et Continental me suivent est une belle reconnaissance du travail fourni. Je suis voisin de Simon Pagenaud et loin d’avoir son niveau, mais je mets tout en œuvre pour réaliser mes rêves. »

 

On peut te voir rouler en Europe cette année ?

« Il est prévu que je prenne part aux 12 Heures de Hongrie avec Global Concept ainsi que les 24 Heures de Barcelone. La finalité est de prendre part aux 24 Heures du Mans. Ce sera peut-être un peu plus long que prévu mais tout se met en place petit à petit… »

 

Propos recueillis par Laurent Mercier

Communication par ZAMAK design

Photos : Eric Gilbert

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