WSBK/MOTO SUPERBIKE MONDIAL : UN ENTRETIEN AVEC SYLVAIN GUINTOLI

 

S’il ya une chance de titre mondial Français en moto de vitesse en 201,  Sylvain Guintoli est plutôt bien placé pour être celui qui le décrochera figurant parmi les favoris… dans la catégorie Superbike mondial, autrement dit le WSBK (World Superbike) 

Il pilotera cette année l’Aprilia RSV4 dont disposait la Star Italienne Max Biaggi. Moto qui lui a permis de décocher son 6éme titre de Champio, du monde en 2012 avant d’annoncer qu’il raccrochait !

Et avec trois victoires en 2012 au guidon d’une Ducati privée, Guintoli, l’ancien pilote de GP, qui n’est donc pas un débutant, connaît la musique.

Reste qu’il ya en piste ceux qui ont menacé Biaggi l’an dernier, un Sykes chez Kawasaki et un  Melandri chez BMW.

Deux très gros calibres.  Bref ce ne sera pas du gâteau.

Sylvain s’est entretenu avec nos confrères du WSBK à six semaines du début des hostilités…

 

PREMIER CONTACT, PREMIERS CHRONOS SUPERBES

 

Tu commences bientôt ta première saison avec Aprilia Racing. Quelles sont tes impressions face à ce nouveau challenge ? Est-ce que tu t’es déjà adapté à ta nouvelle équipe ?

« Je suis très enthousiaste pour la saison 2013 avec Aprilia. Le premier contact avec la RSV4 Factory et l’équipe à Jerez a été fantastique et m’a permis de saisir l’ampleur du potentiel de ce team. Nous nous sommes tout de suite compris, que ce soit en anglais ou en italien, ou même parfois par de simples grimaces ! »

Pardon lecteur, ici je crois devoir intervenir, Guintoli envoie une pique…

Il se trouve que son très discret équipier, qui n’a pas gagné une course l’an dernier, Eugene Laverty donc, a déclaré de façon péremptoire que cette année, il est premier guidon chez Aprilia, à l’ancienneté en somme, ce qui fait quand même bien marrer à priori.

 

EUGENE LAVERTY

 

On verra bien, peut-être qu’il est très bon mais qu’il a caché ses capacités pour ne pas faire d’ombre à Biaggi en 2012!

Mais l’astuce n’est pas là.

C’est qu’après avoir dit qu’il était premier pilote, il a ajouté que le seul truc qu’il devait changer cette année était qu’il lui fallait apprendre l’italien pour parler avec ses mécanos..

D’où la pique vacharde de Guintoli au passage…

On reprend l’interview après ce succulent aparté…

Tu avais été très rapide à Jerez lors des essais de novembre dernier. Comment s’est passée ta transition sur la RSV4 et comment la décrirais-tu par rapport aux motos que tu pilotais auparavant ?

« Je me sentais déjà à l’aise au bout de quelques tours. La RSV4 Factory est la Superbike la plus puissante que j’ai pilotée mais le contrôle est impeccable. C’est tout simplement une moto très efficace, qui permet donc de faire de bons chronos facilement. La RSV4 est aussi la moto la plus plaisante et la plus fun à piloter. »

Tu avais commencé ta carrière dans le Championnat du Monde Superbike sur une 1000cc quatre cylindres mais tes meilleurs résultats sont arrivés l’an dernier, sur une bicylindre. Y a-t-il une grande différence entre les deux ?

 

SUR LA DUCATI PATA EN 2012

 

Le World Superbike est une compétition qui accueille des motos très différentes les unes des autres mais la bagarre est toujours très serrée et les courses sont très agréables pour les spectateurs, comme pour nous. Cela signifie que les motos ont un niveau assez proche. Tout se joue sur quelques dixièmes de seconde, il faut essayer de comprendre le mieux que possible les pneus Pirelli et de tirer le maximum du matériel dont on dispose. Je pense que mes résultats de l’an dernier reposaient surtout sur mon expérience et sur le fait que j’ai passé moins de temps à l’hôpital ! »

C’est vrai que ta carrière dans le World Superbike n’a pas été facile. Quel pourcentage de ton potentiel n’a-t-on pas encore vu ?

« Nous devrons attendre la saison prochaine pour le savoir… »

Tu ne feras pas d’autres essais avec l’Aprilia avant le mois de février. Est-ce que ça pourrait affecter ton début de saison ou bien penses-tu que vous avez déjà un bon point de départ ?

« Les tests sont importants et nous en aurons suffisamment dans les semaines à venir. C’était appréciable d’avoir deux mois de temps libre, j’en ai profité pour rester auprès de ma famille et faire du VTT en Grande-Bretagne. Je pense que cette période de coupure est aussi importante que le reste de l’année, ça permet de récupérer le mental. Je ressens déjà le besoin de retrouver la vitesse et cette énergie sera importante pour reprendre avec un maximum de motivation. »

 

 

Quels seront tes objectifs pour la saison prochaine ?

« Je veux gagner des courses et être sur le podium aussi souvent que possible. C’est ce qu’il faut pour espérer remporter le titre ! »

A propos de courses… le calendrier du WSBK 2013 est loin d’être définitif…

Brno est viré, mais Imola et Portimao sont encore en discussion et sur une date, aucun circuit n’a été sélectionné…

Bon, peu importe en fait.

Sylvain gagnera où il voudra, l’important c’est d’être devant…

 

JEAN LOUIS BERNARDELLI

Photos : WSBK

 

Sport Superbike