PREPARATEUR : EN VISITE CHEZ LE MOTORISTE SODEMO A MAGNY COURS

SODEMO : L’HISTOIRE SE POURSUIT A MAGNY COURS

 

SODEMO ?

Une longue histoire entamée avec Bernard Mangé, alias Nanard. Lequel vendit ensuite l’affaire au MOTEUR MODERNE

Aujourd’hui, SODEMO appartient à Guillaume Maillard.

 

ITINÉRAIRE D’UN PASSIONNE

 

Guillaume Maillard, est né le 3 juin 1974 en Lorraine, à Metz.

Mais il est vosgien d’origine, sa famille étant établie du côté de Vittel. Après des études à l’INPL de Nancy, l’institut polytechnique de Lorraine, il rêve déjà d’évasion.

Grâce à un contrat Erasmus, effectué à Sarrebruck, en Allemagne, il devient ingénieur spécialisé en matériaux métalliques.

Jeune diplômé, Guillaume Maillard va passer 10 ans dans le Groupe Sommer Allibert, puis Faurecia, où il va occuper successivement différents postes à responsabilité à l’export.

Il va ainsi beaucoup voyager au début de sa carrière (Angleterre, Allemagne, Espagne, Corée et Japon)

A partir de 2006, il passe le principal de son temps au Japon, où il effectue le suivi du compte client Nissan.

C’est à cette période, que l’envie de se lancer à son propre compte fait son chemin :

« Je sentais monter en moi, un réel désir d’autonomie et mon épouse, se lassait de mes absences à répétition. »

Parallèlement, Guillaume était aussi acteur du sport automobile amateur :

« Par pure passion, je courrais en Championnat de France de Rallye-Cross, avec une Clio V6. J’ai d’ailleurs terminé 6ème du Championnat de France en 2008.»

 

 

C’est là, sur un paddock, qu’il apprend, par hasard, que l’entreprise Sodemo, est en vente.

« Effectivement Sodemo, qui était mon motoriste et qui appartenait au Moteur Moderne, avait été vendue au Groupe autrichien AVL. Lequel souhaitait se séparer de la branche Sodemo qui ne l’intéressait pas. »

Et Guillaume, de nous préciser :

« Dans le courant de l’année 2007, j’ai monté un dossier de reprise. Finalement, j’ai fait l’acquisition de Sodemo, la veille de noël, le 24 décembre 2007. »

Cela tombait bien… !

 

 

Guillaume reprend :

« A l’époque, Faurecia comptait effectivement m’expatrier vers le Japon, mais je leur ai, finalement annoncé mon départ, et me suis installé, début janvier 2008, à Nevers, où j’ai débarqué chez Sodemo. »

Lorsqu’il arrive, le motoriste nivernais emploie 55 techniciens. Guillaume se souvient :

« L’accueil ne fut pas facile, j’étais jeune, j’avais 33 ans ! »

Et tout le monde le sait, comme tous les milieux, le sport automobile est un clan, une famille très fermée.

Guillaume enchaîne :

« Avec le temps, cinq ans après mon arrivée, je me sens bien dans mes baskets. J’ai appris à connaître et à aimer le milieu du sport auto. »

 

Effectivement, Guillaume relance Sodemo.

Son combat est permanent, car le secteur de la compétition automobile est, crise et conjoncture obligent, sinistré.

Alors, comment se porte Sodemo en 2012 ?

Guillaume nous explique :

« Mes gros clients, continuent de nous faire confiance, c’est essentiel dans cette période. »

Et il nous confie :

« En parallèle je me suis engagé dans une phase de diversification industrielle. Les métiers de Sodemo étant, la partie moteur et l’électronique, cela nous ouvre d’autres perspectives»

 

Entre temps, Guillaume Maillard crée en 2009, Sodipneu Racing, distributeur exclusif en France des pneumatique Avon Motorsport.

Une affaire qui constitue un bon complément pour SODEMO.

Par la suite, il reprend un atelier de restauration de véhicules anciens, Pennequin, qu’il transforme en Sodemo Vintage, spécialisée dans la restauration des moteurs et boites de vitesse des véhicules anciens.

Cette unité est en phase de développement

Et, Guillaume Maillard, a encore dans son tiroir, de nouveaux projets.

Mais, chut !!!

Parmi ceux-ci, on en connait déjà un. Le développement du moteur V8 BMW 4L de 460 chevaux.

 

 

Moteur, qui a débuté cette saison en Championnat de France de la Montagne, où il équipait la NORMA de Sébastien Petit.

Les débuts ont été laborieux.

Guillaume s’en explique :

« C’est une réalité. On a besoin de progresser. On travaille dur à l’atelier en vue de 2013. Je reconnais qu’il y a des choses à améliorer. Mais cela fait partie de différentes phases nécessaires au développement des nouveaux moteurs. »

Simple rappel et constatation !

En course, on rappellera que Renault a longtemps essuyé les plâtres avec son moteur turbo que  nos amis, les Anglais avaient surnommés « the Yellow Teapot » puisque la monoplace Française qui était de couleur jaune, débutait en Grands Prix, enregistrait casses sur casses et s’arrêtait dans tous les Grands Prix ….en fumant.

On connait la suite…

 

 

Renault ayant fini, grâce à son pilote-metteur au point, Jean Pierre Jabouille, par gagner un GP. Le tout premier de sa longue histoire en Formule 1, décroché le 1er juillet 1979, à l’occasion du GP de France, lequel à l’époque se disputait à Dijon.

Puis ses moteurs ont enquillé victoire sur victoire en F1, avec à la clé pléthore de titres de Champions du monde, pilotes et constructeurs !

Guillaume nous confie :

« C’est évident, il y a eu une phase de mise au point avant la première manche du Championnat au printemps dernier. On rencontre certes encore des problèmes, mais on progresse. Et on va réussir. Un tout petit peu de patience»

La preuve ?

Le résultat final de la NORMA –SODEMO, de Sébastien Petit, n’est au fond, reconnaissons-le, pas si mauvais, finalement, puisqu’il a remporté une course, terminant en outre, Vice-champion de France et premier, derrière l’inaccessible monoplace de Formule 3000 de Nicolas Schatz.

Guillaume conclut :

« On va profiter de l’intersaison pour poursuivre le développement de ce moteur, en espérant convaincre de nouveaux concurrents pour 2013. »

Et pourquoi pas Ligier et Tico Martini, ses voisins, à Magny-Cours.

Lesquels brillent dans un autre Championnat, celui du VdeV de notre ami, Éric Van de Vyver

 

Gilles GAIGNAULT
Photos : Gilles VITRY – Bernard BAKALIAN

 

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