FERMETURE DES VOIES SUR BERGE : REVE DEMAGOGIQUE ? OU UN NON SENS !!!

 

 LA DERNIÈRE INVENTION DE LA MAIRIE DE PARIS  ?….

AVOIR POSER DES FEUX ROUGES SUR LES VOIES SUR BERGES… 

 

Alors que le projet de fermeture des voies sur berge avait été arrêté par le gouvernement Sarkozy, le nouveau gouvernement en place, a souhaité en faire sa priorité et a relancé le chantier.

Mais cela ne se fait pas sans heurts et c’est l’association 40 millions d’automobilistes qui se place en tête de la protestation en avançant de solides arguments.

Gelé début 2012 par le gouvernement Fillon, le projet d’aménagement des voies sur berges à été remis sur les rails par le gouvernement Ayrault dès juillet 2012.

 

 

L’objectif ?

Interdire aux automobiles environ 4 hectares de voie. Cette mutation s’est déjà opérée sur la voie George-Pompidou qui a été réduite en largeur sur 1,5 km et coupée par quatre feux rouges afin d’assurer une plus grande sécurité pour les piétons !!!

Au printemps 2013, ce seront 2,5 km qui seront intégralement piétons entre le musée d’Orsay et le Pont de l’Alma.

Pour notre Rédacteur-en-Chef, Gilles Gaignault

 » Ce choix est tout simplement une aberration !!! »

Et, il précise :

 » Comme si, quotidiennement, des piétons traversaient à toute heure et en grand nombre, les voies sur berge, nécessitant ces feux …. »

Avant de conclure :

« Franchement, c’est du foutage de gueule et cela va assurément avoir pour conséquence de créer des encombrements et des bouchons supplémentaires, parfaitement inutiles… ajoutant ainsi à la pollution !!!! « 

 

DES NON SENS A RÉPÉTITION

 

Si ces décisions sont accompagnées d’une volonté de créer un Paris sans voiture, les fermetures des voies sur berge s’avèrent être un véritable non sens écologique et vont à l’encontre d’une nouvelle mobilité urbaine prônée par toutes les grandes villes du monde.

En effet, la réalité est bien plus difficile !

Ce sont pas moins de 40 000 véhicules qui empruntent les voies sur berge chaque jour et ce sont ces mêmes 40 000 véhicules qui se retrouveront obligés d’emprunter les Boulevard des Capucines, boulevard Haussmann, rue de Rivoli, avenue des Champs Elysées, quai d’Orsay, boulevard Saint-Germain, place de la Concorde, place de l’Opéra… «

Quelle image souhaite-t-on renvoyer de Paris ?

Celle d’une capitale engluée dans le marasme des bouchons ?

Celle d’une capitale qui piétine au lieu d’aller de l’avant ?

Celle d’une capitale figée, statique, incapable de répondre aux enjeux de mobilité inhérents à notre époque ? » se demande Mr Pierre Chasseray, DG de l’association 40 millions d’automobilistes.

En effet, toujours selon lui

«  Nous devons au contraire miser sur la fluidité et faire le « pari » du dynamisme. Le bien vivre, ce n’est pas sacrifier les voies sur berges au profit d’un argumentaire estival de promenades ensoleillées, car les vacances ne durent qu’un temps et la réalité économique reprend le pas rapidement dès septembre ».

L’écologie, qui est désormais placée au centre de toutes les problématiques liées à la mobilité et l’aménagement urbain, sera lui aussi mis à mal par la transformation des  voies sur berge.

On le sait, le trafic, déjà extrêmement dense dans le centre de Paris, sera terrible si les automobilistes n’ont plus accès aux voies sur berge. C’est donc embouteillages assurés et c’est connu, ce sont dans ces conditions que les véhicules consomment le plus de carburant et émettent donc plus de polluants et de gaz à effet de serre.

L’association considère ainsi le projet comme un « contre-sens écologique ».

L’association 4O millions d’automobilistes à d’ailleurs a appeler à signer une pétition en ligne en énumérant les différents désagréments que pourraient causer la fermeture des voies sur berge et a enregistré en une semaine plus de 10 000 signatures !

Outre le contre sens écologique de la fermeture des voies sur berge, « 40 millions d’automobilistes » souligne le contre-sens social d’une telle mesure. Il est utile de rappeler que les personnes venant à travailler à Paris en voiture sont en majorité des utilisateurs vivant en Ile-de-France et en banlieues et qu’ils seront les premiers à pâtir de cette sur-congestion des grands axes parisiens.

Enfin, a-t-on pensé aux automobilistes qui travaillent et utilisent leurs utilitaires comme moyen de transport de matériel ? L’automobile doit être pensée comme une alternative de liberté de déplacement aux réseaux de transports en communs tout aussi saturés que nos axes routiers.

 

UNE CAPITALE AU DYNAMISME DISPARU

 

Outre les difficultés à circuler, c’est avant tout l’image de la ville de Paris qui risque d’être mis à mal. Pour la Mairie de Paris, les voies sur berge doivent être un « Paris-Plage » toute l’année.

Elle nourrit le doux fantasme d’un Paris sans voiture. Oui mais voilà, penser comme cela c’est oublier qu’une ville dynamique, c’est une ville où la mobilité urbaine est placée au centre des préoccupations, où il est possible de circuler et de stationner sans passer des heures bloquées dans sa voiture.

Ce qu’il faut, c’est repenser mobilité au sens large !

Et non pas faire s’affronter automobilistes contre piéton et parier sur la disparition du premier. De plus, la Mairie de Paris à oublier dans son raisonnement le problème de congestion des transports publics. En effet, comment demander aux parisiens d’utiliser les transports si ceux-ci sont déjà pleins à craquer !

L’association s’attend par exemple à voir des berges désertées après l’été pendant que les automobilistes piafferont d’impatience sur les voies réduites qui leur seront désormais réservées.

Daniel Quéro, Président de « 40 millions d’automobilistes » dénonce notamment « l’arrogance » de la Mairie de Paris vis-à-vis des communes limitrophes qui seront à leur tour engorgées !

« Faire croire aux français que l’automobiliste est le rempart aux aménagements touristiques de la capitale est infondé. La municipalité fait fausse route ! Pour renvoyer une image de dynamisme, Paris doit au contraire développer une image de fluidité et de liberté de déplacement et de stationnement » souligne-t-il.

Le mot de la fin revient à Pierre Chasseray, DG de « 40 millions d’automobilistes » :

« Un automobiliste n’est, ni l’ennemi du piéton, ni celui du deux-roues. Car nous sommes tous un peu de cela. L’heure est à l’écoute des interrogations de chacun. Mais force est de constater que la municipalité nous impose des réponses à des questions qui ne se posaient pas. S’il parait évident que le piéton doit pouvoir profiter, s’il le souhaite, de l’image de proximité de la Seine, faut-il pour autant sacrifier l’automobile et prendre le risque de congestionner davantage le cœur de Paris. Sans concertation, point de bonne décision. Nous appelons donc le maire de Paris à une rencontre et à bloquer au plus vite ce projet qui vient à l’encontre de l’intérêt de ses administrés. En effet, si l’image de voies sur berges ensoleillées rendues aux piétons au détriment des automobilistes peut trouver rapidement un écho favorable au sein de la population, a-t-on pour autant pris le soin d’expliquer qu’un report de circulation serait inéluctable ? ».

Et, aurait pour premier effet de bloquer encore un peu plus Paris !!!

Et, on l’espère,  ces innombrables cortèges de personnalités – ministres – députés-sénateurs – qui s’autorisent en permanence et avec escortes et toutes sirènes hurlantes, le  » droit  » de ne pas respecter les lois qu’ils nous pondent et nous imposent !!!!!

Traversant Paris à fond de train… jour et nuit ! Sans respecter bien sur le sacro-saint code de la route…

Une véritable aberration qui devra rapidement cesser au risque de voir des Parisiens révoltés, créer volontairement des accidents pour mettre enfin ‘ A la UNE de l’actualité ‘ dans les media, ce réel SCANDALE !

L’association « 40 millions d’automobilistes » est donc à la pointe de la contestation vis-à-vis de la fermeture des voies sur berge. Avançant des arguments solides et pouvant se reposer sur une pétition ayant recueilli plus de 10 000 signatures en une semaine.

A noter que l’association annonce son intention de peser dans les débats qui auront lieu au sein du Comité interministériel sur la qualité de l’air.

 

Yantl DEROUSSEN

Photos : Gilles VITRY

 

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