TOUR DE CORSE HISTORIQUE : LA MAGIE ET LE PARADIS…

TOUR DE CORSE HISTORIQUE : ILS SONT TOUS UNANIMES ‘’ C’ÉTAIT MAGIQUE’’

 

Ce dimanche, à l’occasion de la cérémonie de remise des prix de ce 12éme Tour de Corse Historique, ils étaient tous unanimes !
Des vainqueurs, Philippe Gache et Nicolas Rivière, à leurs dauphins, Jean Claude Andruet et Biche Espinos, classés seconds et Jean-Charles Rèdèlè-Éric Desseix, qui finissent eux 3émes, ce n’étaient que louanges adressés sur le podium de l’Ile Rousse, aux GO, en l’occurrence José Andréani  et Yves Loubet, les maitres d’œuvre de ce merveilleux pèlerinage annuel à travers, l’Ile de Beauté et ses légendaires 10.000 virages.

 

 

Une fois de plus, les équipes de Terre de Corse, l’organisme qui met sur pied cette formidable épreuve qui permet de revivre sur les parcours et itinéraires d’antan, une semaine de folie, huit jours inoubliables, nous ont offert le rêve au quotidien.

Immense merci unanimes, à Yves Loubet, José Andréani et tous les membres de l’ASA Terre de Corse

De l’Ile Rousse à Porto, en passant par St Florent. De Porto Polo à Porto Vecchio. Et d’Aleria à L’Ile Rousse en passant par Tallone et Corte, on a une fois encore vécu l’inimaginable, l’impensable !!!

 

 

Tant les parcours proposés étaient d’une beauté que les absents ne peuvent même pas imaginés, sauf ceux qui connaissent la Corse.

Ce lundi matin, confortablement installé à la Terrasse ensoleillée de l’Escale, les yeux fixés sur cette mer aux fantastiques couleurs turquoise, c’est ce que nous racontions à Antoine Luciani, adjoint aux sports, à la mairie de l’Ile Rousse.

Lui expliquant que pour nous, globe-trotter et qui à longueur d’années parcourons le monde, c’est annuellement un immense bonheur et un réel privilège, que de pouvoir chaque automne, vivre cet événement, qu’est le Tour de Corse Historique.

Lequel, au fil des ans, ne cesse de prendre de l’ampleur. Cette année, ils étaient, est-t ’il utile de le rappeler tout de même … 220 à s’être inscrits

 

 

220 heureux concurrents engagés au volant de bolides de légende, dont la très grande majorité, jadis autrefois, a réellement disputé l’inoubliable et irremplaçable Tour de Corse.

D’ailleurs au départ en début de semaine dernière, on retrouvait un sacré trio…

Un trio magique !

Celui qui occupait les trois premières places de l’édition 1973 et formé de Jean Claude Andruet, Jean Pierre Manzagol et Bernard Fiorentino.

 

 

Si les deux premiers nommés sont des habitués du Tour Histo, par contre l’ancien pilote CG, revenait à la compétition après plus de quinze ans d’absence…

Hormis une participation en 2010 à un petit rallye de voitures anciennes entre copains dans les Cévennes.

Appâté et invité par son pote, fidèle des Tours de Corse Histo, le très sympathique Marseillais Michel Faraut, à reprendre le volant de son ancienne CG, voiture qui lui apporta tant de succès en rallyes, Fiorentino, s’est lui aussi régalé…

 

 

Et, à coup sûr on le reverra en 2013, tant il a apprécié la chaude ambiance, la convivialité, retrouvant lui aussi, ce qui faisait par le passé, le charme de cette épreuve à nulle autre pareille.

Mais revenons aux propos des vainqueurs.

Ainsi, Philippe Gache :

« On s’est franchement régalé. Tout en voulant me faire plaisir, je viens ici chaque fois pour m’amuser, pour le fun mais en restant malgré tout concentré sur l’objectif fixé qui est de gagner. »

Et celui qui avait déjà triomphé l’an passé de préciser :

« Cette année, les spéciales étaient trop belles. Et sincèrement je serais bien incapable d’en retenir une, tant elles étaient toutes magnifiques. Chaque fois, on ne se lasse pas de découvrir de nouveaux itinéraires »

Et le Cannois de conclure :

« En plus la bagarre avec la Stratos d’Éric Comas au début puis avec la Porsche de Jean Claude ensuite, resteront des moments forts. Une semaine durant, il n’a jamais été question de lever le pied et de dérouler. Bien au contraire, on a roulé à bloc »

 

 

Et alors qu’Yves Loubet et José Andréani, les ‘ tôliers ‘ de Terre de Corse, venaient lui remettre la superbe Coupe, offerte au vainqueur du Trophée créé il y a deux ans et ce en souvenir d’un des leurs, trop tôt disparu, le Trophée Jean-Charles Martinetti, récompensant le pilote victorieux du plus grand nombre d’épreuves spéciales, Philippe déclinait et l’offrait à… Jean Claude Andruet.

Explications :

«  Ce qu’il a fait samedi matin en battant le record de la terrible et redoutable spéciale de Ghisoni, mérite le respect. Alors, certes je remporte le plus d’ES mais qu’à son âge il affiche 72 printemps le père Andruet –  il nous donne la fessée. Cela mérite le respect »

Et, Gache d’ajouter encore :

« Eh, Jean Claude, plus t’avance en âge et plus tu vas vite ! Qu’est-ce que ça va être dans dix ans… »

 

 

Sur que les performances réalisées une fois de plus par le pilote de la Porsche aux couleurs TCM-FERRALU, sont insensés…

Mais ou s’arrêtera le père Andruet ?

Et dire qu’il y a un mois, lorsqu’il nous avait invité en week-end chez lui dans sa propriété en Sarthe, il hésitait à revenir en Corse…

Il aura fallu toute la persuasion d’Yves Loubet et de son mécène, Philippe Peauger, pour le décider. Sur qu’il ne doit pas regretter

La preuve ?

C’est lui qui le déclare :

« Je suis arrivé malade et fatigué et la je pète incroyablement la forme »

 

 

Retrouver l’air et les lieux qui firent sa gloire à ses débuts ici il y a 40ans,  y est à coup sur pour quelque chose

Vous imaginez l’état de Jean Claude toujours aussi sensible, toujours aussi émotionnel, malgré les années d’expérience.

Qui réplique à l’ami Gache, avec des trémolos dans la voix. A la limite de verser une petite larme :

« Je ressens beaucoup d’émotion. Tu es trop gentil. Mais n’oublie pas que c’est toi le vainqueur. »

 

 

Vient alors le tour du 3éme, Jean-Charles Rèdèlè, de prendre la parole.

Et là, nouvelle séquence forte :

« Pour moi, c’est un rêve. Finir sur un podium et en Corse en plus et à côté de Jean Claude, l’idole de mon enfance, lorsque j’accompagnais mon père Jean Rèdèlè, c’est, je ne trouve pas le mot, c’est… magique »

Il a tout dit le fils du fondateur d’Alpine.

Et lui aussi, nous a sincèrement époustouflé au volant de sa Berlinette. Du grand spectacle !

 

 

Vient le tour de Biche Espinos, la fidèle navigatrice de Jean Claude, de prendre à son tour, la parole :

« Il n’a pas changé. Il conduit toujours aussi bien. Je rajeunis de quarante ans.»

 

 

Le mot de la fin, ira au vainqueur final, Philippe Gache :

« Courir ici, c’est le paradis. C’est une semaine ente copains passionnés. »

Et revenant sur les chronos signés par Andruet, il nous précise, admiratif :

« Sais-tu Jean Claude que tu roulé une seconde plus vite au km que mes temps scratch de l’an dernier ? »

Applaudissements général et ultime Standing Ovation pour Monsieur Andruet.

 

 

Un mot encore pour vous annoncer que le Tour de Corse Historique 2013 sera dédié à …Alpine.

Alpine encore bien représenté cette année et dont le meilleur équipage formé d’Henri Cochin et l’ancien brillant pilote de monoplaces, l’Orléanais Gilles Lempereur, se classe à une belle 17éme place sur 220 partants.

Alpine dont on attend plus d’une cinquantaine de Berlinettes au départ de l’édition 2013.

Et il se murmurait ce lundi matin à l’Ile Rousse, qu’on pourrait bien retrouver un sacré tandem, un trio même.

Celui formé d’une Berlinette avec dans le baquet l’équipage indissociable que forme Jean Claude Andruet et Biche Espinos !!!

Assurément de nouveau du GRAND spectacle en perspective…

 

Gilles GAIGNAULT

Photos : François HAASE- David GIARD – autonewsinfo

 

QUELQUES SOUVENIRS…

 STÈLE EN HOMMAGE A ATTILIO BETTEGA MORT EN COURSE AU TOUR DE CORSE 1985

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