24 H DU MANS MOTO: JEAN-FRANCOIS PESCHEUX DIRECTEUR TECHNIQUE DU TOUR DE FRANCE DECOUVRE LES 24 HEURES DU MANS MOTO AVEC VINCENT PHILIPPE

JEAN-FRANCOIS PESCHEUX DIRECTEUR TECHNIQUE DU TOUR DE FRANCE DECOUVRE LES 24 HEURES DU MANS MOTO AVEC VINCENT PHILIPPE

Les lecteurs d’autonewsinfo savent bien que Vincent PHILIPPE est aussi à l’aise sur deux roues avec ou sans moteur. Ses performances dans son club cycliste jurassien lui valent le respect des grands champions et lors de précédentes 24 heures, nous avions rencontré dans les stands, Laurent BROCHARD, à tu et à toi, avec le grand Vincent.

Lors des séances d’essais  qualificatifs c’est un autre grand Monsieur du cyclisme qui est venu  à la rencontre du sport moto qu’il ne connaissait pas. Alors évidemment, après  avoir pris le temps  de découvrir l’organisation du team SUZUKI sous la conduite alternée de Vincent et Dominique MELIAND manager du SERT, le directeur technique des organisations sportives d’AMAURY SPORT ORGANISATION, a profité de son passage sur le circuit des 24 heures pour visiter le PC course, la salle de Presse et a pu échanger avec les responsables de l’ACO de la logistique et de la sécurité.

En fin de soirée, au calme en présence de François ETTERLE directeur de Suzuki France et de Vincent PHILIPPE nous avons pu bavarder librement à l’issue du dîner partagé au SERT.

Rappelons que Jean François PESCHEUX a été un coureur cycliste professionnel dans l’équipe JOBO-WOLBER et qu’il a disputé trois Tours de France. Depuis 1982 il travaille à l’organisation de ce Tour de France. La semaine prochaine il va d’ailleurs à NICE rencontrer l’ami Christian ESTROSI –que nous faisions courir au sein de l’Ecurie CASSEGRAIN- pour préparer l’arrivée d’une étape du Tour 2013 en provenance de CORSE.

 

Interview Jean François PESCHEUX

 

Monsieur PESCHEUX, pouvez vous nous préciser vos fonctions exactes chez ASO et pour quoi votre venue sur ces 24 heures moto ?

« Je suis le directeur adjoint du cyclisme, responsable des compétitions  , c’est-à-dire toute la partie sportive qu’organise Amaury sport  organisation, ça va du Tour de France  a    u tour de l’Avenir en passant par Paris-Roubaix la Flèche Wallonne etc.… La course, le cœur de la course m’intéresse toujours. Je connais bien Vincent, je l’ai emmené avec moi sur le Tour de France et il m’a proposé de venir le voir, lui, sur les épreuves d’Endurance, et puis voilà. Je connais un peu la moto parce que  je suis aussi copain avec Cyril DESPRES, qui est de mon village.

Une épreuve  moto n’est pas très différente dans son fonctionnement, d’une épreuve comme le Tour de France

Oui, certes c’est un milieu différent mais voir ce qui se passe chez les autres c’est bien, ça donne des idées. Il   y a des bonnes choses à prendre partout. Je vois les camions hôtels des écuries, l’organisation de la restauration, n’est ce pas là aussi l’avenir du cyclisme. Il est très difficile de loger toutes les équipes, toute l’infrastructure d’une course, peut-être la solution aussi pour nous. Par exemple les bus des équipes cyclistes sont arrivés après ceux des équipes de Formule 1. Je constate que tous les sports  itinérants ont pratiquement la même infrastructure. »

Quel regard portez vous sur l’endurance moto?

« J’ai pu visiter tout ce qui se fait autour de la course. La Salle de Presse c’est pareil que chez nous. La direction de course c’est différent. Ils se trouvent dans des locaux fermés avec plein de télévisions pour regarder en direct le déroulement de l’épreuve. Pour notre part, nous sommes plus sur le terrain, comme les arbitres au football, mais tout ça se ressemble. Encore une fois, il y a de bonnes idées à prendre dans d’autres disciplines. Je considère que tous les sports de haut niveau sont tous difficiles. il convient donc, d’être d’abord sérieux. Pour moi ça n’est pas parce que l’on a un moteur sur la moto que c’est moins dur que le vélo. Là, ce qui m’impressionne c’est la vitesse et notamment la vitesse de passage dans les virages. »

 

VINCENT PHILIPPE, SERT N 1 : essais de nuit

 

Vous connaissiez un peu le Vincent cycliste et vous le découvrez dans sa spécialité : la moto. Qu’est ce que cela vous inspire?

« Il aurait pu être un très bon cycliste, je ne suis pas persuadé que de bons cyclistes puissent donner de bons motards.. Vincent c’est un garçon super sympa et ce qui m’épate le plus, c’est sa décontraction   à 24 h du départ des 24 heures du Mans, enjeu majeur de sa saison. »

Jean François PESCHEUX est revenu en seconde journée pour suivre l’autre séance d’essais qualificatifs, ce qui n’était pas forcément au programme.

On l’a compris le directeur d’ASO était séduit par cette approche de la course tant de la part du pilote que de celle de l’équipe du SERT.

Il nous confiait en souriant:

Je crois vraiment que l’on a va avoir du mal à partir… »

Le ‘on’, associait sa compagne, qui originaire de Besançon, partage avec la famille PHILIPPE l’amour d’une belle région.

Gageons que Jean François PESCHEUX a repéré un certain nombre de détails qu’il réintégrera dans sa pratique de grand patron du Tour de France. Son esprit d’ouverture et sa grande curiosité, sont pour lui des atouts incontestables  que nous avons appréciés.

 

Alain MONNOT
Photo: Michel PICARD

 

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