ENDURANCE MOTO : 8 HEURES D’ORSCHERSLEBEN : LA SUZUKI DU SERT EN POLE DÉFIE BMW À DOMICILE.

LES PILOTES DU SERT EN POLE

 


Nous avons assisté à une seconde séance chronométrée de folie avec cinq prétendants se tenant dans la seconde. La Suzuki N°1 du SERT partira en pole – position, avec un chrono de référence de 1’26 »982.

Pour 82 petits millièmes de seconde, la Suzuki SERT s’élancera devant la BMW Motorrad – France, avec comme meilleur temps, 1’27 »064.

Suivent, la Yamaha du Yart, avec 1’27 »199, troisième précédant une autre Yamaha, celle du Team Motor France GMT 94, créditée elle de 1’27 »519 et la Honda TT Legend, 1’28 »053.

Rappelons que c’est au cumul des temps des pilotes composant les différents équipages que s’est gagné cette première place sur la ligne de départ de cette quinzième édition des 8 Heures d’Orschersleben .

La température reste fraîche pour la saison mais aucune menace de pluie, n’est à craindre au baisser du drapeau Samedi à 14 h00.

L’enjeu de la vraie course reste la conquête du titre Mondial de la spécialité qui reprend ses droits après Suzuka et avant les 24 heures du Mans qui clôtureront cette saison âprement disputée.

Ce vendredi midi, Vincent Philippe ne chercha pas à améliorer son chrono de la veille (1’26 »672) écoutant Dominique Méliand, le manager du SERT qui lui glissa à l’oreille:

 » Laisse tomber ça ne roule pas « .

Le leader de la N°1 se  » contenta  » d’être le premier de la liste en roulant pour faire une conso. Au cours de la cession des seconds pilotes, Anthony Delhalle, fort de son bon temps obtenu hier jeudi (1’26. »955) adopta la même stratégie malgré un Sébastien Gimbert incisif (1’26 »685) au guidon de la BMW.

Le drapeau rouge interrompit cette séance et ce pendant plus de trente minutes, le temps nécessaire pour nettoyer la piste et évacuer la Kawasaki Bolliger qui gisait en pleine trajectoire à la suite de la chute sans gravité de Roman Stamm.

Le Français Dylan Buisson, explosa alors la GSXR N°2 du Team R2LC, au même moment mais également sans soucis de santé.

Tout se joua lors de l’ultime séance réservée aux troisièmes pilotes qui allaient défié à leurs tours le chronomètre. L’homme le plus pressé sera encore le pilote Japonais Nakasuga (1’26 »590) au guidon de la Yamaha du Yart mais qui ne fera cependant pas mieux que la veille (1’26 »397).

Ses deux équipiers de la N°7 que sont cette fois Jerman et Martin étant moins rapides, le Yart ne pu prétendre renouveler une seconde pôle consécutive après celle de Suzuka.

NAKASUGA A SOIF DE VICTOIRES

 

Michelin ne ménagea pourtant pas ses efforts en fournissant trois vrais pneus de  qualifications au Yart,  au GMT 94 pour Giabbani et à BMW pour Erwan Nigon.

Ce dernier échoua de peu face à Yukio Kagayama qui fera l’effort suffisant pour maintenir la Suzuki N°1, dont il est le pilote de développement au sein de l’usine d’Hamamatsu.

 

NIGON ET LA BMW N°99

 

Nakasuga et Kagayama, sont également rivaux au sein du très relevé Championnat Superbike MFJ Japonais. Le pilote Yamaha a déjà gagné à deux reprises (Tsukuba et Motegi) et se retrouve en tête avec 72 points  et ce grâce à une seconde place à Suzuka et devance le pilote usine Honda Takahashi, lequel en totalise 61 points devant Kagayama qui cumule deux secondes et une troisième place et qui compte 60 points.

L’enjeu du titre Japonais est tel qu’il ne pourront être présents aux 24 Heures du Mans les 8 et 9 Septembre prochains car se disputera malheureusement à la même date, la quatrième épreuve sur le tracé d’Autopolis, situé dans le Sud du Japon.

 

KAGAYAMA AU GUIDON DE LA SUZUKI N°1

 

Cette quatrième épreuve du Championnat du Monde d’endurance, voit donc le SERT s’accaparer sa seconde pôle de la saison après celle obtenue lors du dernier Bol d’Or. Nous savons la Suzuki très véloce mais la chute de Vincent Philippe à Suzuka qui occupait à ce moment là, la seconde place reste encore présente dans toutes les mémoires et bien sûr dans celle de son malheureux auteur.

Vincent a su faire le vide et la présence d’Hervé Moineau, l’ancien multiple Champion du monde d’endurance, son premier manager en équipe de France de vitesse, n’a pu que le réconforté car Hervé est un très bon conseillé qui divulgue actuellement son savoir sans modération au sein du Team Motor Events .

 

VINCENT PHILIPPE ET HERVÉ MOINEAU

 

Cette écurie Championne du Monde en Superstock, disputera également l’épreuve d’Oschersleben mais n’a obtenu que le cinquième chrono en qualification, dont le meilleur temps est l’œuvre de la Suzuki N°67 devant l’autre Suzuki du Qatar emmenée par le pilote de vitesse, Anthony West et la rapide Allemande Nina Prinz.

La  » leçon  » de Suzuka, semble avoir été bien digérée par Vincent Philippe qui restera méfiant au départ :

 » Avec le plein, il faut se méfier car il y a plus de contraintes sur l’avant mais en fin de relais ça va mieux quand le réservoir s’allège « .

Cette remarque a son importance car c’est à moins d’une heure trente de l’arrivée et l’entame de son troisième tour de son avant dernier relais qu’il a connu cette fâcheuse situation.

Demain samedi, l’important sera d’être à l’arrivée pour le SERT, comme pour les trente autres concurrents de ces 8 heures d’Oschersleben qui marqueront un tournant décisif pour l’attribution du titre Mondial.

 

CHECA GMT 94

 

Le SERT est actuellement en tête avec 60 points devant le Team Honda TT Legend  avec 55 points. Yamaha Motor France est troisième depuis son podium de Suzuka  et totalise 49 points, cependant que BMW a 47 points

 

Texte et Photos : Michel PICARD

 

VINCENT PHILIPPE VEUT VOIR LE  COUCHER DU SOLEIL

FANFARE A OSCHERSLEBEN

 

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