LE MANS CLASSIC : DOMINIQUE LACAUD, OU LA PASSION DU CIRCUIT DES 24 HEURES

DOMINIQUE LACAUD, OU LA PASSION DU CIRCUIT DES  24 HEURES

 

Le Pilote Orléanais est un mordu des 24 Heures qu’il a disputées une dizaine de fois.

Il faut dire que le Professeur de mécanique auto, dans le lycée des métiers de Saint Jean de la Ruelle, prés d’Orléans, a toujours été un passionné de bagnoles.

Né en 1952 , il débute comme apprenti mécanicien et très vite la course le démangeant un peu trop, il profite de l’occasion offerte par des amis qui font entretenir leur R8 Gordini, Alpine ou 4 CV…

Ses compétences professionnelles lui permettent de rejoindre l’enseignement en 1974 et ayant pratiqué diverses disciplines de course (circuit, côte), il s’attaque aux 24 heures sur une LOLA en 1978.

Année ou il rencontre notre boss, Gilles Gaignault, avec qui naitra une longue amitié, toujours d’actualité.

On le retrouvera  ensuite sur la BMW M1 officielle avec Hans STUCK, sur des FERRARI BB 512, ALD BMW, ou encore la Porsche 962 du Team allemand Brun.

En dix ans? une dixième place au sctrach et plusieurs fois deuxième dans les catégories, n’ont pas suffi pour assouvir cette passion de rouler au Mans. Et si pour la première édition du Le Mans Classic, l’information n’avait circulé assez pour l’alerter, Dominique LACAUD ne voudrait pour rien au monde, louper cette manifestation d’exception.

Comme à son habitude, ‘LE ‘  professeur est assisté des élèves motivés en section Bac Professionnel mécanique auto et la LOLA T 294 BMW, propriété de Dominique, n’a plus de secrets pour eux. Tant mieux, car des soucis de boîte de vitesses, les obligent à « tout sortir » pour tenter de remédier à un défaut d’alignement, du à l’usure anormale d’une bague, par suite d’une pièce desserrée.

 

Problème boite vitesses

 

Dominique LACAUD garde, lui, le calme des vieilles troupes. Il en a vu d’autres !

,Sereinement il nous parle de cette belle épreuve ‘Le Mans Classic’ en ces termes:

« Cette organisation du Mans Classic comme le CER  organisé par Patrick PETER, c’est quelque chose de très  bien fait   et ça rassemble de très belles autos. On retrouve toute cette ambiance très conviviale qu’on avait dans les années 850 et qu’on n’a plus aux 24 heures du Mans. J’aime bien aussi le fait de retrouver pas mal de  copains qui ont comme moi disputé les 24 heures dans les années 80-90.Et puis le plaisir de rouler au Mans est toujours le même, j’éprouve toujours le même engouement. »

 

DOMINIQUE LACAUD ET LA LOLA T 294

 

Autour de lui des collègues enseignants viennent prêter main forte. La gestion des pneumatiques, en prévision de la pluie va un peu compliquer les choses. Qu’importe, les essais ont permis de se placer en 20ème position sur 69 voitures engagées dans le plateau  6 et l’objectif demeure, de rentrer dans les dix.

Sans doute pour mieux profiter de cette occasion de retrouver cette piste qu’il connait si bien et qu’il affectionne, notre ami Orléanais, ne partage pas le volant de la voiture, dont il est le propriétaire.

 

 

 Dominique LACAUD : SOUVENIR DES 24 HEURES AVEC LA LOLA

 

 

Disputer les trois manches tout seul n’est peut être pas une sinécure avec des horaires peu évidents. qu’on en juge plutôt: première manche:

43 minutes, samedi et entre 19h06 et 19h49. Seconde manche: 43 minutes, dimanche entre 3h16 et 3h59. Enfin, la troisième manche, toujours de 43 minutes, entre 11h04 et 11h47.

Pour parler de la première manche, justement, n’oublions pas que la Lola est une barquette ouverte, avec un moteur à l’arrière, un peu ouvert à tous les vents, mais aussi à la pluie.

Si le pilote a bien « dégusté » avec une combinaison trempée, l’allumage du moteur BMW, lui, n’a pas aimé du tout, et après un arrêt pour sécher l’allumeur, d’autres perturbations se firent jour, quand l’humidité gagna les puits de bougies.

La petite colonie Orléanaise qui entoure Dominique LACAUD, était un peu déçue mais espérait bien que la belle LOLA, passerait entre les gouttes pour les autres manches et que, leur ‘chouchou’ pourrait démontrer sa grande maitrise, comme il a su le faire en début de course où il était remonté en huitième position!

La manche nocturne a effectivement permis cette progression fantastique puisque sur une piste délicate, l’expérience et la  classe ont parlé:

De 67ème, la voiture se hisse à la vingtième place, pour la plus grande satisfaction de Mécaparts, ce spécialiste berruyer de la pièce détachée pour Alpine et Gordini et annonceur du pilote-professeur-mécanicien.

 

DOMINIQUE LACAUD ET SES ÉLÈVES DU LYCÉE

 

Au départ de l’ultime manche du dimanche avant midi, les espoirs sont donc légitimes d’enregistrer une belle performance.

Nous surveillons les écrans en salle de Presse, la Lola semble amorcer sa progression vers l’objectif de se hisser vers les sommets.

Puis d’un coup c’est la disparition des écrans radar comme l’on dit souvent !

 

 

A l’arrivée, Dominique LACAUD fataliste, nous explique:

« Et bien oui , c’est une pièce en magnésium de l’embrayage qui a lâché…ça patiné dès les premiers tours et je n’ai connu cela que 2 ou 3 fois dans toute ma carrière de pilote. Enfin c’est la course! »

Dominique se tourne déjà vers l’avenir qui dans l’immédiat va lui faire traverser le Channel, pour disputer l’épreuve CER de Silverstone, à la fin août.

Comme les élèves, il va prendre des vacances en gardant un œil sur la traitresse mécanique.

Quand la passion vous tient, elle est tenace !

 

Alain MONNOT
Photos: Michel PICARD

 

 

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