24 HEURES DU MANS : ODE A LA FABULEUSE LÉGENDE DE LA COURSE SARTHOISE

 

Le Mans. Les 24 Heures !!!

Quand la légende est toujours vivante…

Quand j’étais petit garçon…la télévision en était à ses balbutiements et pourtant cela ne m’empêchait pas de souhaiter un jour, conduire une Porsche et assister aux 24 heures du Mans.

Aujourd’hui, j’ai un peu vieilli…, la télévision inonde les foyers d’images en continu et l’internet a installé l’immédiateté de l’information et pourtant c’est au tour des petits fils de rêver encore des 24 heures du Mans, où Papy a beaucoup de chance de pouvoir couvrir l’événement pour le site Autonewsinfo !

Les 24 heures du Mans, abordent donc leur 80ème édition, avec la même aura qui les aura entourées depuis toujours.

Comme en 1923, année de sa naissance, l’Automobile Club de l’Ouest, a conservé sa vocation d’incitateur au progrès en agissant le plus souvent en précurseur technique et en relançant cette année avec un partenariat avec la FIA, un Championnat du monde, de haute tenue.

N’est-il pas utile d’apporter quelques jalons de compréhension de cette course unique au monde, pour tous ceux qui comme des millions de personnes en rêvent ?

Mais aussi cela devrait permettre de décrypter les mécanismes qui alimentent ce rêve quasi universel. Il est en effet assez étonnant de constater comment les organisateurs, ont su au fil des ans, conserver tous les ingrédients de la légende, tout en modifiant les règles.

Un ou deux exemples suffiront à illustrer ce propos.

 

DEPART DES 24 HEURES DU MANS LE 14 JUIN 1966

 

Le départ en épi labellisé « Type Le Mans » en usage de 1925 à 1969, ne résista pas à la dénonciation publique de Jacky ICKX .

On a conservé la position en épi, avec pilote sanglé à bord, avant la mise en route pour deux tours, avant un départ désormais donné lancé et qui tient toujours en haleine, spectateurs et téléspectateurs.

Chacun a hâte de savoir si le poleman, va se faire manger et à quelle sauce, et ce, au bout de combien de tours !

 

LES HUNAUDIERES

 

 

La piste a elle aussi su évoluer.

De 17,262 kilomètres dans sa version initiale, nous sommes passés en 2007, lors de la version 14, à 13,629 kilomètres et le mythe de Mulsane, Arnage a pu s’établir dans les temps anciens et perdurer de la meilleure façon.

Bien évidemment, la croissance de l’agglomération mancelle, les évolutions des infrastructures routières et les nécessaires bridages de vitesse, ont généré les ajustements de tracés et les rectifications ou implantations de virages ou chicanes.

Le grand mérite de l’ACO, a toujours été de ne pas se laisser abattre par la fatalité d’un accident mais de réagir lucidement et avec anticipation, même en liant, tracé et évolution du règlement technique des voitures admises à courir en Sarthe.

Cette alchimie subtile établie entre piste et voitures, a toujours su se conjuguer avec des initiatives prises en faveur de l’intérêt du public.

 

Les 24 heures, constituent un must pour nombreux « amoureux » de la voiture et de la compétition. Le public des 24 heures est très populaire. On vient au Mans en famille, entre amis et bien souvent l’expédition s’organise d’une année sur l’autre, avec un programme chargé passant par la visite du Musée, les suivi des essais, la participation aux diverses animations, la déambulation dans un village toujours plus attractif, la rencontre avec les pilotes pour les autographes et bien entendu la course pour laquelle, on choisira de se placer face aux stands ou dans les zones de passage spectaculaires à souhait.

Cette année, la 80ème édition est bien encore le reflet de cette tradition et cette modernité qui caractérisent si bien les 24 heures.

Le plateau est de nature à enthousiasmer les plus exigeants et à faire oublier l’absence surprenante de PEUGEOT décidée le 18 janvier dernier.

Comme toujours, au Mans, le mélange entre pilotes professionnels et amateurs, excite les passions et le règlement particulier des 24 heures, autorise toujours ce mélange subtil entre les prototypes et les voitures de Grand Tourisme.

LA F1 EST BIEN PRÉSENTE

 

Parmi les 168 pilotes au départ de cette 80éme édition des 24 Heures, le plateau une fois encore présentera bon nombres de pilotes ayant couru en Grand Prix !

En effet, on retrouve cette année, 22 anciens pilotes de Formule 1, dont voici la liste :

Allan McNish, Anthony Davidson, Alexander Wurz, David Brabham, Franck Montagny, Gianmaria Bruni, Giancarlo Fisichella, Jan Magnussen, Jean-Christophe Boullion, Jean-Denis Dele !!!traz, Kazuki Nakajima, Karun Chandhok, Martin Brundle, Marc Gene, Nick Heidfeld, Olivier Beretta, Pedro Lamy, Sébastien Bourdais, Sébastien Buemi, Shinji Nakano, Stéphane Sarrazin.

Et le Suédois, Stéphane Johannson (photo) qui vit en Californie, notre pote depuis de longues années, à l’époque ou il brillait en Grand Prix, d’abord chez McLaren puis …. chez Ferrari

 

ENTRE PROTOS ET GT

 

Les protos sont baptisés  LMP1 c’est à dire  ceux de constructeurs. Ils attirent la majorité de ces « pointures » et LMP2

concernent les écuries privées.

LMP pour dire Le Mans Proto. Les usine étant identifiables par leur numéro sur fond rouge, alors que les LMP2 portent le leur, sur fond bleu. La grande différence entre ces deux catégories étant un coût plafonné à 355.000 euros (sans le moteur) pour les LMP2 alors que les LMP1 développent avec des budgets non contrôlés, les innovations technologiques de demain, dont l’ACO se fait le chantre depuis des lustres.

Pour 2012, ce sont les versions HYBRID qu’AUDI et TOYOTA mettent en piste, sans renoncer aux modèles plus classiques.

En effet, si les AUDI N°1 et N°2, portent le drapeau de la technologie de pointe, les plus classiques N °3 et N°4, seront bien présentes pour assurer le coup en cas de défaillance des pionnières d’Ingolstadt.

Chez Toyota, les N° 7 et N°8, concentrent tous les efforts de la firme japonaise, mais les moteurs classiques sont dévolus aux LOLA de l’équipe Suisse REBELLION, les N°12 et N°13, histoire de ne pas mettre tous les œufs dans le même panier!

Pour bien comprendre ce qui est entendu lorsque l’on parle d’hybride, précisons que pour concourir dans cette catégorie, la voiture doit parcourir la voie des stands à 60 kilomètres heure à partir de l’énergie récupérée lors des 7 zones de freinage autorisées.

Cette  récupération est limitée et doit permettre une restitution maximum de  l’équivalent de 100 CV durant 6 secondes. On est encore loin de la voiture électrique mais les 24 heures confirment encore une fois leur action pionnière, et tout le monde s’en réjouit.

Car Le Mans reste le meilleur lieu comme bac d’essai grandeur nature

Dans cette catégorie au sommet, où l’on dénombre 13 machines, OAK Racing et PESCAROLO  Team, portent crânement le drapeau Français, avec des moteurs JUDD éprouvés, alors que HONDA, motorise les très performantes, HPD ARX, les N°21 et 22.

Innovation toujours, La DELTAWING, autorisée en tant qu’invitée pour le 56ème stand, a surpris favorablement lors de la journée test et tous les observateurs et techniciens vont rester à l’affût des performances réelles en course, dans l’espoir de réduction de  consommation de tous ordres.

Dans la catégorie LMP2, la lutte va opposer 20 voitures réparties avec 6 types de châssis et trois types de moteurs (HONDA, NISSAN et JUDD).

Les enjeux sont tout aussi importants ici qu’en LMP1, tant pour une victoire de groupe toujours aussi prestigieuse au Mans, mais aussi en vue du Championnat du monde, puisque les points marqués ici, comptent double !

Les catégories Grand Tourisme, correspondent nécessairement à des voitures construites à au moins 100 exemplaires (ou 300 si le châssis est en carbone).

En GT PRO  (9 voitures alignées avec numéros sur fond vert) les voitures sont de 2012, alors qu’en GT AM (13 voitures alignées, numéros sur fond orange), elles doivent être de l’an passé.

Autre différence, tous les pilotes d’un équipage Pro, doivent être titulaires d’une licence platine ou or, contre un seul en GT Am.

Dans les deux catégories, on retrouve des CHEVROLET Corvette C6, des PORSCHE 997 et des ASTON MARTIN Vantage et tous ces équipages, ont bien conscience que la surveillance de leurs rétroviseurs, demeure l’impératif … N° 1, pour cette course exceptionnelle.

Comme nous l’avons dit, le cocktail des 24 heures, exerce comme une fascination sur les spectateurs ou tous ceux qui voudraient vivre en direct, une fois dans leur vie, cette course mythique.

Et magique !

Là aussi, l’organisation a su évoluer dans le sens d’une meilleure information du public. Le speaker , a toujours sa raison d’être mais il est retransmis dans la radio FM du circuit, alors que le site internet de l’ACO, permet de suivre en direct les divers classements.

Les voitures elles mêmes, ou tout au moins les trois premières de chaque catégorie, portent une diode allumée (de la couleur de la catégorie: rouge, bleu, vert, orange) indiquant la première, seconde ou troisième place.

Cela met fin à une situation pas si ancienne où il était quasi impossible pour un néophyte de comprendre quoique ce soit aux classements.

Chez les pilotes, la fascination est tout aussi forte.

Jeunes et moins jeunes, parlent de la course avec des trémolos dans la voix. Les mots qui reviennent le plus dans leurs propos sont:

OLIVIER LOMBARD PLUS JEUNE LAURÉAT EN 2011 A … 20 ANS EN LMP2

Course prestigieuse, course unique au monde, course exigeante, course qu’il faut avoir disputée au moins une fois dans sa carrière et qu’on souhaite bien sûr inscrire à son palmarès.

En tout cas, il faut souligner que tous tiennent compte de cette spécificité des 24 heures, pour se préparer physiquement et psychiquement. La forme certes est indispensable mais également la cohésion de l’équipage, le partage d’ambitions communes, n’exclut pas la nécessaire humilité qu’un monument comme cette course, exige.

Comme le plus jeune vainqueur en 2011 en LMP2, le débutant Français Olivier Lombard.

Ou le jeune rookie en provenance des épreuves de monoplaces, son compatriote Nelson Panciatici qui lui,  à son tour, cette année découvre les 24 Heures

NELSON PANCIATICI QUI DÉCOUVRE L’AMBIANCE DES 24 HEURES CETTE ANNÉE

C’est sans doute aussi le travail et l’abnégation des mécaniciens qui captivent les spectateurs.

Évoluer dans un cadre de règles hyper strictes en raison des risques évidents encourus, et effectuer des opérations aussi rapides que cruciales, comme dans un ballet réglé par le meilleur chorégraphe, voilà à quoi sont condamnés, ces sans grade.

Ils  tiennent souvent dans leurs mains, l’issue de la chevauchée fantastique, et ce malgré le sommeil qui les ronge ou la fatigue qui aurait du les terrasser depuis longtemps.

Les 24 heures du Mans, ont su imposer, un style, une marque, un label et surtout une image qui, au fil des années aurait pu se ternir. Au contraire, grâce à l’action patiente et raisonnée des organisateurs, les divers facteurs constitutifs de la plus course automobile au monde, ont évolué vers une modernité technologique empreinte d’un conservatisme de bon aloi:

La Tradition.

RECEPTIF AUDI AU MANS : IMPRESSIONNANT !!!! A LA HAUTEUR DES VICTOIRES…

Ces 24 heures, avec leur image ultra positive sont le support chaque année, d’innombrables opérations de communication.

Les plus grandes firmes automobiles (mais pas seulement) rivalisent d’imagination pour inviter de nombreux VIP dans des condition de confort exceptionnelles pour suivre la course. Les réceptifs ont pris au fil des ans des dimensions hors nomes.

Être invité aux 24 heures, est là aussi un sport très prisé. Comme à Roland Garros, on se bat pour en être ! Chaque année en juin, Le Mans est le lieu, ou il faut être…

Comme chaque année, c’est une personnalité de premier plan qui donne le départ et samedi à 15 heures, ce sera Monsieur Takeshi UCHIYAMA, Vice Président de TOYOTA Motor, qui libérera les bolides pour une course échevelée, de nature, une fois de plus, la quatre-vingtième, à faire vibrer une foule énorme et à tenir en haleine les téléspectateurs du monde entier.

La légende est en marche et l’évolution technologique ne ralentit pas, puisque pour l’an prochain, la présence de la GREEN GT, se profile déjà pour succéder à la DELTAWING.

Alors que les essais qualificatifs connaissent déjà un beau succès d’estime, toutes les écuries tentent de se rassurer sur la fiabilité et les performances. Les diverses stratégies sont une nouvelle fois testées en simulation pour se persuader que les choix sont les bons.

La météo est affinée et les pneumaticiens, sont sur les dents pour proposer à leurs Teams, le meilleur package possible

Michelin, équipe la majorité du plateau avec 32 voitures dont l’étonnante DELTAWING très économe en gomme comme un vrai bougnat pourrait-on dire, les pilotes tiennent à se tenir informés des données enregistrées pour les recouper avec leurs impressions.

Dans chaque équipe, les interrogations sont les mêmes.

Qu’est ce que les conditions de course vont réserver à notre voiture.

Alors en attendant, les mécaniciens vont à nouveau tout vérifier, avec calme et méthode, les pilotes et les managers vont surtout ne pas oublier de dormir.

Oui vraiment que la course commence!

Ce sera le cas samedi à 15 Heures, lorsque la meute des 56 bolides, sera enfin libérée pour deux tours d’horloge. 24 Heures d’une ronde infernale qui 80 ans après, continue de faire rêver, acteurs comme spectateurs !!!

Alain MONNOT
Photos: Alain MONNOT – Thierry COULIBALY – Patrick MARTINOLI

CHEZ CORVETTE, GM MET AUSSI LES MOYENS… LE MANS RESTE MAGIQUE POUR LES VIP !!!

 

Comme nous l’avons signalé, des animations de tous ordres sont prévues, avec des concerts, des épreuves de sécurité routière pour les jeunes, du karting, des manèges… et pour ce qui concerne les animations du samedi, en voici le programme:

7 h 45 à 8 h 30 : Club Parade (de Mulsanne au virage Porsche).
– 9 h 00 à 9 h 45 : Warm Up 24 Heures du Mans 2012.
– 9h50 à 9h55 : La Squad.
– 10 h 05 à 10 h 50 : Course Groupe C.
– 10 h 55 à 11 h 05 : Parade Aston Martin.
– 11 h 15 à 12 h 00 : Course Aston Martin.
– 12 h 05 à 12 h 40 : Baptême Proto et PSDS.
– 12 h 35 à 12 h 50 : Parade MATRA.
– 12 h 52 à 12 h 57 : GM Club Corvette.
– 12 h 15 à 13 h 45 : Découverte des stands (pit walk).
– 13H00 à 13H45 : Découverte de la piste.
– 12 h 00 à 13 h 25 : La Squad.
– 13 h 00 : Mise en épi des voitures disputant les 24 Heures du Mans 2012.
– 13h20 : Baptêmes Proto et PSDS.
– 13 h 25 : Présentation Les Galapiats.
– 13 h 30 : Tours Audi.
– 13 h 40 : Photo officielle des pilotes.
– 13 h 45 à 14 h 05 : diffusion des hymnes concurrents-pilotes.
– 14 h 00 : Retour du Trophée des vainqueurs puis remise au Président.
– 14 h 12 : « Marseillaise » par la musique Municipale du Mans.
– 14 h 22 : Début de la procédure de départ 24 Heures du Mans.
– 14 h 51 : Passage de la Patrouille de France.
– 14 h 52 : Départ du tour de formation.
– 15 h 00 : Départ de la 80e édition des 24 Heures du Mans.

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