FF2RM: UNE NOUVELLE FÉDÉ POUR LES DEUX ROUES

 

C’est un véritable ÉVÉNEMENT !

Philippe Vassard, ancien héros du Paris Dakar, créateur du Guidon d’Or et aujourd’hui directeur d’agence de pub et d’évènementiel, a présenté ce mardi les membres de la toute nouvelle et jeune Fédération Française du Deux Roues Motorisé, dont il fait partie, avec un programme d’action assez novateur.

Explications…

IL YA MOTO ET MOTO

Il ya encore quelques années, la moto était une communauté de passion. Aujourd’hui, cette façon de vivre la moto existe toujours, et est très présente. Mais est venue une autre pratique, essentiellement urbaine, utile, voire utilitaire, roulant sur des engins peu chers, consommant peu et ayant peu d’accidents.

C’est essentiellement à ces nouveaux adeptes du 2RM, que s’adresse cette nouvelle Fédé.

Elle est composée de professionnels extrêmement pointus et experts dans leurs domaines, assureurs, avocats, équipementiers, constructeurs, spécialistes de la sécurité, de l’antivol.

La philosophie de cette FF2RM est ainsi résumée par Philippe Vassard:

« Le deux-roues motorisé a un rôle civique dans nos villes embouteillées : il prend peu de place, pollue peu, consomme moins de carburant, participe mieux à la vie sociale qu’un automobiliste enfermé dans sa caisse d’acier, a plus d’affinités avec les réseaux sociaux, développe une solidarité, une reconnaissance fraternelle, et ça… il le paie au prix fort ! Le danger sans carrosserie, les intempéries, les assurances, le vol, le manque de reconnaissance sociale, une cité organisée sans lui, des mesures restrictives peu adaptées … Notre but est de réhabiliter le deux-roues motorisé auprès des décideurs, des médias et du grand public »

La FF2RM a présenté douze premières propositions, qui ne sont bien sûr que le début de son activité.

Les voici.

1. Arrêter de mélanger tous les types de 2RM. Motos, scooters, 125cm3, tricycles et cyclos, ce n’est pas pareil !

Les petites cylindrées et les tricycles (cyclomoteurs, MTL et L5e) sont les moins accidentogènes du parc 2RM. Là-dessus, les chiffres de la Sécurité Routière sont très clairs : 120 décès en 125, dont 30 scooters, 250 décès en cyclo, 700 décès en moto dont 20 gros scooters. A parc à peu près égal, les chiffres parlent d’eux-mêmes : il se vend environ depuis 10 ans 100 000 MTL (125 cm3), 100 000 cyclomoteurs et 100 000 MTT (moto). Il faut que les pouvoirs publics en tiennent compte dans leur réglementation. Ils ne doivent pas faire payer au même titre :

–       les usagers pour lesquels le 2RM n’est qu’un moyen de transport comme les autres : utilitaire et bon marché, faible accidentalité parfaitement acceptée par la société

–       les utilisateurs à conduite sportive sur route ouverte, pour lesquels le 2RM est un loisir.

 

2. Abrogation de la formation 7 heures obligatoire 125/Tricycle.

Cette formation a tué le marché de la 125. Elle coûte parfois la moitié du prix d’un 125 utilitaire. On trouve aujourd’hui des 125 à moins de 1 000 euros. La formation plus l’équipement portent le coût à 2 000 euros… La formation 7 heures, à part satisfaire aux revendications des motards purs et durs, n’a et n’aura aucun effet sur l’accidentalité. Elle est antidémocratique par excellence car elle ne se pratique pas de façon homogène sur tout le territoire. Beaucoup de moto écoles ne veulent pas investir dans une 125 et entraînent, de fait, certains usagers vers le permis A, grosse cylindrée, avec tous les risques qui en découlent. Nous proposons de remplacer cette formation par :

–       des stages subventionnés par les constructeurs, les assureurs, les organismes de formation, les grandes entreprises (pour leur personnel),

–       lors de l’apprentissage au permis B (VL), une sensibilisation aux spécificités du 2RM, à sa faible détectabilité, à sa vulnérabilité,

–       des stages de perfectionnement à la conduite avec le modèle de 2RM utilisé par le conducteur.

 

3. Créer enfin le permis A2 Automatique.

Le nouveau permis A européen va empêcher l’essor des 2RM automatiques peu accidentogènes et favoriser les 2RM performants, et donc accidentogènes. Un non sens… Il faut créer un véritable permis A2 automatique que l’on puisse passer sur un 2RM, scooter ou moto, d’une cylindrée inférieure à 240 cm3, et d’une puissance maxi de 35 kW (soit 48 ch, ndr). La majorité des usagers de 2RM n’en a que faire de la course à la puissance, elle veut juste pouvoir se déplacer d’un point A à un point B en toute sécurité. Pour cela, il faudrait que les pouvoirs publics créent le « produit permis » permettant l’essor et le développement des 2RM sûrs, citoyens, économes en énergie et écologiques de par leur conception.

 

4. Contrôle technique pour tous les 2RM.

Trop de 2RM circulent dans des états lamentables, dans un irrespect total du code de la route : clignotants et éclairages non homologués, rétroviseurs absents ou non homologués, plaque d’immatriculation et support non conformes, échappement trop bruyant sont l’apanage de près de 70 % du parc motos de type sportive ou roadster, motos les plus répandues. La FF2RM demande à ce que le CT moto soit rendu obligatoire, passé dans les concessions labellisées par les pouvoirs publics. C’est la seule solution pour un maillage territorial digne de ce nom et un assainissement du marché. Les adhérents de la FF2RM sont tous automobilistes, ils ont intégré le CT dans leur démarche citoyenne d’usager de la route. Les automobilistes sont-ils contre le CT ? Dans un premier temps, le CT pourrait être rendu obligatoire en cas de revente du 2RM, à un tarif très réduit, puis étendu par la suite à l’ensemble du parc, selon les résultats obtenus.

 

5. Légalisation de la circulation inter-files.

Elle est pratiquée quotidiennement par des millions d’usagers de 2RM. Il faut la légaliser. Elle est peu accidentogène (entre 4 et 6 décès/an en moyenne).

 

6. Des places de parking, en nombre suffisant.

La FF2RM demande à ce que les pouvoirs publics prennent en compte le 2RM dans les Plans de Déplacements Urbains. Dans de nombreuses grandes villes, les places réservées aux 2RM sont insuffisantes. Sur Paris, de très larges places ont été réservées aux Vélib et Autolib. Nous demandons un doublement des places de parking pour les 2RM dans la capitale. Ce serait assez facile à mettre en place et les usagers de 2RM n’auraient plus à mettre leurs montures sur le trottoir, avec toute la gêne que cela entraine pour les enfants, les handicapés, les personnes âgées.

 

7. Lutter contre les Zones ZAPA discriminatoires pour les 2RM.

Les Zones d’Action Prioritaires pour l’Air doivent être mises en place en 2013. Le but est d’interdire l’accès aux véhicules les plus polluants dans ces zones urbaines. Une douzaine de grandes villes ont déjà adhéré aux ZAPA. Ainsi, les 2RM immatriculés avant 2004 seront interdits d’accès. Par contre, pour les VL, c’est avant 1997… Donc, exit les motos anciennes, les motos quasi-neuves de plus de 8 ans… Un vrai combat à mener, dont les associations 2RM actuelles se préoccupent peu…

 

8. Rendre obligatoire le port d’un blouson et d’une paire de gants.

La FF2RM est une fédération responsable. Elle trouve inconcevable que les usagers de 2RM puissent rouler en T-shirt et sans gants. C’est en rendant obligatoire ce port “minimum de l’équipement” que les pouvoirs publics permettront au 2RM de se développer de façon pérenne, citoyenne et responsable. Il n’est pas convenable que la société dans son ensemble prenne en charge le manque de responsabilité de certains.

 

9. Autoriser la simple détention du gilet fluo à défaut de dispositifs rétro-réfléchissants portés en permanence.

Pour ceux qui n’ont pas les moyens de s’offrir un blouson avec des rétro-réfléchissants, il faut permettre aux usagers de 2RM de ne pas être en infraction s’ils sont, comme les automobilistes, détenteurs d’un gilet fluo dans le top-case ou sous la selle.

 

10. Réduire la sanction pour l’absence de stickers sur le casque.

Perdre 3 points sur son permis pour ne pas avoir collé de stickers rétro-réfléchissants sur son casque, c’est vraiment disproportionné. Il faudrait en amont que les professionnels soient sanctionnés pour ne pas les avoir posés sur un casque neuf. Cette responsabilité leur revient, et non à l’usager.

 

11. Lutter pour une amélioration des infrastructures routières.

La dégradation des réseaux routiers, les obstacles multiples souvent dangereux installés dans nos villes sont mieux perçus par les usagers de 2RM : ils en sont souvent les victimes. Lutter contre les séparateurs de voies en béton, contre les plots en acier, le mobilier urbain mal positionné, les ralentisseurs trop hauts, dangereux pour les 125 et les scooters… La FF2RM veut intervenir auprès des élus pour qu’ils intègrent les spécificités du 2RM et la vulnérabilité des conducteurs.

 

12. L’intégration de la FF2RM dans le futur CNSR.

La FF2RM représente la part la plus importante des usagers de 2RM. Elle doit avoir la possibilité de prendre la parole lors des réunions organisées par les pouvoirs publics, notamment le futur Comité National de la Sécurité Routière. Elle doit être entendue en haut lieu afin de défendre l’ensemble des acteurs, professionnels et usagers concernés par le 2RM et sa pratique.

 

Cette FF2RM a collecté un nombre considérable de données à l’appui de sa démarche. ces propositions, on l’a dit, sont un angle d’ataque mais il ya aura bien d’autres initiatives. Infos sur

[email protected]

L’adresse : 58 avenue de Wagram, 75017 Paris

Tel : 06 07 15 31 10

Le tarif de lancement, pour les usagers  qui désirent adhérer à cette nouvelle fédération est de 20 euros.

Cette adhésion donne droit à une défense juridique, une newsletter mensuelle, la mise à disposition d’un site internet et d’un forum d’échange inter-adhérents et des remises directes chez les partenaires et adhérents (constructeurs, équipementiers, assureurs, presse…).

 

Jean Louis BERNARDELLI

Photo : Pierre  ORLUC – MOTO JOURNAL

 

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