ENDURANCE WEC : BENOIT TRELUYER VEUT BRILLER A SPA AVEC L’AUDI HYBRID E-TRON QUATTRO

 

Débuts en compétition de l’Audi R18 e-tron quattro, derniers ajustements avant les 24 Heures du Mans et nécessité de marquer des points au championnat du monde… Benoît Tréluyer va assurément très certainement avoir un week-end bien rempli dans les Ardennes belges !

En pleine forme !

C’est un Benoît Tréluyer, affûté physiquement et mentalement qui s’élancera ce week-end à l’assaut du Raidillon le plus célèbre du monde automobile, à l’occasion des Six Heures de Spa, seconde manche du mondial d’endurance, millésime 2012.

Les soucis rencontrés lors de la manche d’ouverture du nouveau Championnat du Monde d’Endurance en Floride, lors des 12 Heures de Sebring, en mars dernier ,ne sont plus que de lointains souvenirs et le Français,victorieux des dernières 24 Heures du Mans le 16 juin 2011 avec ses potes, Marcel Fassler et André Lotterer, est bien décidé, à offrir un premier succès à la dernière née d’Audi, la toute nouvelle R18 e-tron quattro Hybrid.

Laquelle après de multiples galops d’essais, effectue ce week-end en Belgique, ses tous grands débuts en compétition dans les Ardennes.

 

 

Benoît avec un petit sourire malicieux, nous confie :

« Depuis mon retour des États-Unis, je n’ai pas vu le temps passer. Après des tests d’endurance sur le circuit du Castellet , qui se sont très bien déroulés, j’ai regagné ma maison de Gordes dans le Lubéron, par les chemins de traverses. »

Et de se faire un peu plus précis :

« Trois cents bornes de « off road » en moto avec des potes, il n’y a rien de mieux pour se vider la tête. Cela nous a pris deux jours, mais nous nous sommes régalés. »

Benoit enchaine :

« Ensuite, avec André (Lotterer) et Marcel (Fässler), nous nous sommes rendus à la première de « Truth in 24 II » à Los Angeles. La classe ! Afin de célébrer sa 10e victoire aux 24 Heures du Mans, Audi a produit un nouveau documentaire sur le modèle du premier opus « Truth in 24 » qui mettait en scène sa victoire mancelle en 2008. En plus de la projection proprement dite, nous avons pu visiter la ville et passer du bon temps. Ça nous a vraiment fait très plaisir de nous retrouver tous les trois dans un contexte totalement différent. »

Au cours de ce mois et demi, Benoît s’est aussi attaché à parfaire sa condition physique et perdre quelques kilos superflus.
« Cinq au total ! »,

annonce-t-il fièrement tout en confessant la reprise de quelques grammes suite à un week-end en famille.

 

C’est d’ailleurs dans le prolongement de ce dernier que Benoît prenait la route en direction de la Belgique pour une course aux multiples enjeux…

« C’est la première course de la toute nouvelle Audi R18 e-tron quattro, la version hybride de notre voiture LMP 2012, et nous allons forcément apprendre beaucoup de choses. Nous avons déjà fait des simulations de 30 heures, et nous ne devrions pas avoir le moindre problème pour boucler les six heures mais personne n’est jamais à l’abri d’un pépin. Le développement de la voiture s’est idéalement passé, mais nous devons encore progresser et apprendre à bien exploiter le système hybride. Nous, pilotes, devons par exemple réfléchir à la manière d’aller le plus vite possible tout en récupérant le maximum d’énergie lors des freinages afin de la redistribuer à la sortie des virages. Plus que le pilotage pur, c’est la stratégie de pilotage qui est différente. »

Outre les derniers ajustements à faire avant le grand rendez-vous des 24 Heures du Mans en juin prochain, Benoît et ses équipiers auront aussi pour objectif de marquer de gros points au Championnat après leur déconvenue de Sebring.

Devenu plus sérieux, Benoit lâche avec un brin de gravité.

« Nous aimerions être les premiers à faire gagner l’Audi R18 e-tron quattro,  Pour André, Marcel et moi, c’est vraiment ce week-end que le championnat commence ! Les enjeux sont donc pluriels et assez importants. Évidemment, nous sommes un peu déçus de l’absence de Toyota car nous aurions aimés nous évaluer par rapport à eux avant Le Mans mais la course ne va pas manquer de piquant pour autant puisque la pluie est annoncée. Si elle devait vraiment arriver, ce serait alors notre première course sur piste humide au volant d’une voiture fermée. Je mentirais en disant que nous attendons cela avec impatience, mais il faudra bien y passer un jour… »

De toute manière, qu’il soit belge ou normand, le crachin n’a jamais effrayé le natif d’Alençon !

Benoît Tréluyer qui après la séance des qualifications, 3éme temps obtenu par son équipier le Suisse Marcel Fassler, nous confiait  :

« Nous étions devant ce matin ce qui n’a pas été le cas en qualifications. Mais ce n’est pas dramatique car la course est longue et nous avons une bonne voiture. Nous avons pris la piste un peu après les autres ce qui a peut-être joué sur le résultat. Nous allons maintenant régler la voiture pour la course. »

Comme on le constate, le dernier vainqueur Français des 24 Heures du Mans, le 16 juin 2011, avec ses complices, Marcel Fassler et André Lotterer, semble particulièrement motivé, à la veille de l’épreuve Spadoise

Gilles GAIGNAULT
Photos : Patrick MARTINOLI – Eric REGOUBY

FIA WEC Sport