SIX HEURES DU CASTELLET : LOEB EXPLIQUE : ‘’ JE NE ME SUIS PAS MIS DEHORS AU PORTUGAL POUR VENIR AU PAUL RICARD ‘’

Le multiple Champion du monde des Rallyes, l’Alsacien Sébastien Loeb est arrivé hier en Provence, où il vit ce dimanche,  le baptême de son écurie pendant les « 6 Heures du Castellet » de l’European Le Mans Series (GT-Protos) sur le circuit Paul-Ricard

Pour Patrick Peter, organisateur de cette manche inaugurale du Championnat ELMS (European Le Mans Séries) et pour les dirigeants du circuit du Castellet, Claude Sage et Stéphane Clair, comme pour les passionnés de course automobile présent sur  le circuit varois,, la venue inattendue du pilote Citroen, était une excellente nouvelle.

Présence d’autant plus inattendue que normalement ce week-end, l’octuple Champion du monde des Rallyes, aurait du se trouver  bien loin d’ici, installé dans le baquet de sa DS3, au Rallye du Portugal !!!

Mais hélas pour le Loeb rallyman, sa course s’est terminée des jeudi soir, avec un mauvais tonneau…

 

Du coup, Loeb changeant de casquette, a rallié la Provence pour assister aux grands débuts de sa jeune équipe, le SLR (Sébastien Loeb Racing) créée cet hiver, avec son vieux complice Dominique Heintz et qui entamait justement et simultanément ce week end au Ricard, une carrière que l’on souhaite tout aussi prometteuse…

Pour la première fois de sa carrière en sport automobile, Sébastien Loeb n’est pas au volant mais… dans les stands du circuit Paul-Ricard, en qualité de patron de l’écurie éponyme.

 

Invité à passer quelques moments en sa compagnie, et comme il en a l’habitude, Seb a accepté de répondre à nos questions avant que ne débute les Six Heures du Castellet

Et de nous lâcher de suite :

« Non, je ne me suis pas mis la gueule dehors au Portugal pour venir assister aux débuts de mon team dans les 6 Heures ELMS au circuit Paul-Ricard ! »

L’octuple Champion du monde des rallyes avec Citroën, Sébastien Loeb, ne manque ni d’humilité, ni non plus plus…d’humour.

Victime d’une sortie de route jeudi lors du 3éme chrono lusitatien, il a néanmoins profité de cet incident, on ne parlera pas d’aubaine, pour venir assister, avec Dominique Heintz, son associé au sein du SLR, au baptême du Prototype Oreca 03-Nissan que les deux hommes ont confié aux talentueux, Marseillais Nicolas Minassian et Alésien Stéphane Sarrazin – libres depuis le retrait de l’écurie Peugeot le 18 ujavier dernier – ainsi qu’au prometteur jeune Vendéen, Nicolas Marroc.

 

Et c’est de bonne grâce que l’Alsacien se confie

Que représente ce baptême vu depuis les stands ?

 » Je n’ai jamais vécu de course ainsi, la pression n’est pas la même, ça fait un peu bizarre… Notre team, c’est une façon de faire quelque chose de nouveau avec Dominique grâce à qui j’ai entamé ma carrière en rallyes, pour continuer à vivre du sport auto, car je n’ai pas l’intention de courir jusqu’à 60 ans ».

Faire de l’endurance c’est forcément songer aux 24 Heures Mans ?

 » Je ne vais pas vous dire que nous allons engager une LMP1 dès 2013… Mais nous avons l’ambition d’y aligner deux LMP2 (Le Mans Proto), avec l’objectif d’évoluer en endurance et dans cette course mythique . Cela se fera en fonction des budgets. »

Votre LMP2 a signé le 7e temps des qualifications. Cela vous satisfait-il ?

« L’auto est à là, à une seconde de la pole position. Ce n’est pas mal, d’autant que nous l’avons reçue voici trois jours seulement. On ne peut tout de même pas être devant tout de suite… Si on peut finir la course – ndlr : ce soir à 18 h – sans faire de bêtise, ce sera bien. »

Avec une bonne stratégie, gravir le podium serait mieux ?

 » Si vous le dites… Ce qui est sûr, c’est que des mécaniciens aux pilotes – l’opportunité d’avoir Sarrazin et Minassian est tombée à point – en passant par les ingénieurs, nous nous sommes entourés de personnes d’expérience. Mais s’il y a une décision stratégique à prendre pendant la course, ce n’est pas moi mais l’ingénieur piste qui décidera, car en la matière je ne sais pas encore ce qu’il en est exactement. »

Est-il envisageable de vous voir piloter l’une de vos autos ?

 » Notre première étape était d’être ici, fin prêts. Ensuite, nous allons définir les programmes du SLR qui incluent l’endurance, mais aussi le GT Tour-FFSA que j’aime bien, et la Porsche Cup afin d’essayer de sortir de jeunes talents. Pour ce qui est de piloter l’une de nos autos, si ça me démangeait trop de voir les autres passer, il est vrai que je me laisserais volontiers bien tenter ! « 

 

Une chose est évidente.

Une fois sa carrière de rallyman terminé fin 2013, on devrait surement retrouver Sébastien Loeb derrière un volant et ce dans le baquet de l’une ou de plusieurs de ses bolides (Endurance-GT Tour-Porsche Cup)

A l’évocation de cette idée, ses yeux pétillent et s’enflamment…

La preuve qu’il roulera encore en compétition une fois cette fabuleuse carrière de rallyman fini !

Gilles GAIGNAULT

Photos : Valérie MAUREL – Raymond PAPANTI -Jo LILLINI

ELMS Sport