LA NOUVELLE SEAT LEON SUPERCOPA

 

 

Tranquilles et toniques lors des tests routiers, les Seat León Supercopa TDi 140 et 170 chevaux ont résisté au choc de l’attaque à outrance sur le circuit Paul-Ricard.

Au sommet de la gamme Seat León, dont le premier modèle s’affiche à 16495€ (1.4, 85 chevaux), la série spéciale FR Supercopa s’affirme par son aspect sportif.

 

Au moment même où Seat, la marque espagnole du Groupe VW révélait le prototype de la León TwinDrive hybride plug-in (rechargeable), nous découvrions sur le circuit Paul-Ricard, en compagnie de nos confrères de Direct8, la série spéciale León Supercopa.

Une version développée sur la base de la FR, en deux motorisations 4 cylindres diesel TDi 140 chevaux et 170 chevaux FAP (avec filtre à particules) et à boîte de vitesses DSG (Direct Shift Gear) séquentielle à double embrayage, également disponible en boîte mécanique à six rapports.

Un double essai en circuit destiné à compléter la perception des qualités routières, en attaquant à outrance avec des modèles de tourisme. Ce que proposent rarement les constructeurs. Forcément, car dans ce genre d’exercice, soit les qualités sportives et la résistance au pilotage bon train sont également au rendez-vous comme ce fut le cas pour les toniques Ibériques, soit le test tourne à la catastrophe…

 

Fort heureusement, les sages héritières de la double Championne du monde WTCC 2008 et 2009 (voitures de tourisme), dont la deuxième génération est née en 2005, sont tout sauf ridicules en piste.

Chauvins, nous dirions qu’il y a même de la Mégane Renault Sport en elles !

Agréables à piloter mais pas épuisantes

L’accord châssis-suspensions et le rendement des moteurs permettent d’enrouler – plutôt tranquillement avec le 140 chevaux –, sur le couple dans les portions les plus sinueuses, et le très honnête niveau de freinage de chercher la limite à l’épingle ou à la chicane en faisant naturellement pivoter la León.

Dont la répartition des masses rend la conduite sportive agréable sans se montrer épuisante. Quant à l’ABS, il se déclenche juste assez… tard, pour que l’on puisse s’amuser au volant.

 

Une denrée rare, tant trop d’autos modernes sont bardées de systèmes électro mécaniques qui les assainissent à l’extrême.

Au point qu’aux commandes du modéle ‘’170 chevaux’’, nous avons chassé de manière effrontée, toujours efficace, une Supercopa 211 chevaux Turbo TSi (à injection directe d’essence). Parce qu’il est toujours plus facile d’être chasseur que chassé !

Précisons tout de même que les deux Seat León Supercopa testées confirment l’adage …’’qui peut le plus, peut le moins’’, étant donné qu’elles se sont montrées tout aussi agréables en crissant sur les routes du Luberon et de l’arrière-pays varois que lorsque nous les avons pilotées sans la moindre retenue.

 

Moyennant un supplément de 3 100€ au tarif de 25380€ (140 chevaux) et de 27 100€ (170 chevaux) ces León FR Supercopa série spéciale se caractérisent par un design extérieur et intérieur spécifiques – un brin austère, qui mérite des inserts de couleur rappelant celle de la carrosserie – , avec kit aérodynamique (boucliers avant et arrière, jupes latérales, becquet de toit, échappement double) et jantes Seat Sport de 18″ en alliage d’aluminium chaussées de pneumatiques 225/45.

Les sièges sport procurent un bon compromis entre maintien et confort ; pédalier, repose-pied et seuils de porte sont en aluminium, les rétros ont un look « carbone » et pour ponctuer le tout les feux arrières sont à leds.

301 chevaux pour la version compétition

Dans ses robes bleu Speed (nos illustrations), mais aussi rouge Emocion, noir Fantôme ou blanc Nevada, les León FR Supercopa affichent un aspect compétition juste ce qu’il faut. Une preuve de plus que les constructeurs maîtrisent désormais parfaitement l’art du tuning industriel.

En ce qui concerne la compétition pure et dure, la formule monotype Supercopa Seat Leon, apparue voici dix ans – enfin présente en France depuis deux saisons seulement -, bénéficie du moteur de la Cupra R (265 chevaux, prix 29 585€) porté à 301 chevaux grâce à l’adjonction d’un boîtier électronique spécial. Ceux qui ont vu ces bêtes s’affronter sur le Paul-Ricard lors des finales du GT Tour-FFSA 2011 ont apprécié le spectacle qu’elles ont fourni.

 

Charles-Bernard ADREANI  (La Provence)

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